Le ministère de l'Intérieur a annoncé mardi "l'identification et l'interpellation de 8 personnes appartenant à l'ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome : ils sont soupçonnés d’être les auteurs des actes de sabotage commis contre des caténaires SNCF ces derniers jours".
Le parquet antiterroriste est entré en action
Suite aux actes de malveillance à l’origine de fortes perturbations samedi 8 novembre dans le trafic des TGV, Thalys et Eurostar, dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne, les parquets d'Auxerre et de Senlis étaient en charge de ces affaires, mais ils se sont finalement dessaisis au profit du parquet antiterroriste, à Paris.
Cette décision serait avant tout destinée à "centraliser les enquêtes". En effet, "Il y a une action concertée de sabotage", avait estimé dimanche le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant au vu de la première série de déprédations, qui utilisaient le mode opératoire en plusieurs points. La veille, Guillaume Pepy s'était publiquement posé la question de la possibilité d'un sabotage organisé.
L'ultra-gauche?
Elle est difficile à cerner et souvent confondue avec Action Directe, l'anarchisme et surtout l'extrême gauche. Pour tenter de la définir, il faut donc élargir l'ultra gauche aux courants révolutionnaires marxistes anti-léninistes.
La mouvance anarcho-autonome de l’ultra-gauche ?
Elle n’est pas plus connue, bien qu’active.
2006
> En France, la création d'Assemblées de résistance populaire Autonome à Caen et à Toulouse font suite à l'élection de Nicolas Sarkozy : grève spontanée des jeunes ouvriers d'Airbus Toulouse, en opposition aux centrales syndicales ; vote de la grève des étudiants réunis en Assemblée Générale à l'université de Tolbiac.
2008
(d’après Wikipedia)
" La Direction des Affaires Criminelles voit des terroristes partout"
Tel est le titre d’un communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature, en date du 26 juin 2008:
« Le 13 juin dernier la Direction des affaires criminelles et des grâces du Ministère de la Justice a publié une note à destination des parquets afin de faire face à « la multiplication d’actions violentes commises sur différents points du territoire national susceptibles d’être attribuées - ça n’est donc même pas sûr - à la mouvance anarcho-autonome », notion dont il convient d’observer l’absence de contours précis.
On y apprend que, « outre des inscriptions sur des bâtiments publics (en clair, des tags), cette mouvance s’est manifestée par la commission d’actions violentes en différents points du territoire national au préjudice de l’Etat et de ses institutions » et que « c’est aussi à l’occasion de manifestations de soutien à des prisonniers ou d’étrangers en situation irrégulière (nous y voilà) que ses membres s’expriment, parfois avec violence ».
Le zèle développé à cette occasion par la Chancellerie prêterait presque à sourire s’il n’était ensuite demandé aux magistrats « d’informer dans les plus brefs délais la section anti-terroriste du parquet de Paris pour apprécier de manière concertée l’opportunité d’un dessaisissement à son profit » et, par voie de conséquence, de permettre une extension quasi illimitée d’une législation d’exception.
Cette manière de procéder devrait ainsi permettre – au prétexte bien commode et très consensuel de lutte contre le terrorisme – de renforcer la répression à l’encontre des différents acteurs du mouvement social.
A n’en pas douter, la philosophie générale de cette note singulière est à rapprocher des propos récemment tenus par le porte-parole de l’UMP à l’encontre du Réseau Education Sans Frontières et autres collectifs « faiseurs de provocations » et « semeurs de désordre » qui - bientôt suspects d’appartenir à cette fameuse « mouvance anarcho-autonome » - pourront bénéficier d’un traitement judiciaire de faveur.
Le Syndicat de la magistrature dénonce avec force ce procédé et invite les magistrats à faire preuve du plus grand discernement dans la mise en œuvre de cette scandaleuse dépêche. » (Lien)
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) emboîte le pas du SM
Dès le 29 juin 2008, LDH publie ce même communiqué assorti d’un article du Monde du 28 juin 2008, dans lequel (Lien) Isabelle Mandraud écrit :
« Faisant état de "réunions régulières d’évaluation de la menace", Guillaume Didier, porte-parole de la chancellerie, estime que "le SM commet une grave confusion". "Les manifestations, même lorsqu’elles donnent lieu à des violences, relèvent du droit commun et le resteront", affirme-t-il.
Poignée d’individus
Jusqu’à présent, dans la catégorie très imprécise de "mouvance anarcho-autonome", la police a interpellé une poignée d’individus, notamment trois jeunes à Toulouse qui transportaient un explosif en novembre 2007. Quelques mois plus tôt, un livre, […], rédigé par un "Comité invisible" anonyme (éditions La Fabrique), avait suscité l’émoi. Sur la foi des notes des RG, la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, a donc agité à plusieurs reprises la menace de groupuscules d’extrême gauche favorisée par l’effondrement du PCF.
Par rapport aux années 1970, marquées par une idéologie très anticapitaliste, cette résurgence se manifesterait, selon un spécialiste, par une "myriade de contestations institutionnelles" qui craint que leur intensité ne finisse par atteindre "ce qui se passe en Italie et en Grèce". Ces derniers mois, rien n’est venu le confirmer. "Il n’y a rien de nouveau", indique un haut responsable policier. Les alertes à la bombe sur des TGV de Savoie, début juin, assorties d’une lettre de revendication en italien qui faisait référence aux Brigades rouges et à l’ex-activiste italien Cesare Battisti, provenaient d’un individu isolé, pas d’un activiste. »
Article payant du Monde, accessible aux plus défavorisés auprès de… Luttes Etudiantes (Fédération Syndicale Etudiante, lien)
La FSE
Fondée en juin 2000 à …Caen, ce syndicat étudiants se revendique du syndicalisme de lutte (opposé au syndicalisme dit de "co-gestion"), proche, selon Le Monde, de l'extrême gauche. !
La FSE cherche à favoriser les convergences syndicales, ce qui explique qu'elle co-signe certains de ses tracts avec un nombre restreint d'organisation étudiante comme …SUD Étudiant, mais aussi avec les syndicats de personnels Iatos ou enseignants comme la CGT éduc'action, SUD Education et la …CNT Education (cf. Schivardi dans l’Aude).
En septembre 2005, la FSE a lancé au niveau national le "processus de fusion du syndicalisme de lutte" visant à rassembler l'ensemble des syndicalistes de lutte (militants de SUD Étudiant, de la TTE-UNEF, de la CNT-FAU, etc) dans une nouvelle organisation.
Et c'est qui les auteurs du nouvel acte de malveillance du coté d'Alençon ????
RépondreSupprimerTout de même pas ceux qui sont aux mains de la police, n'est-ce pas ???
jf.
(sans pub et donc plus anonyme)
Il ne serait pas un peu lourd le jacques?
RépondreSupprimerCe serait trop beau que l'arbre des terroristes aux mains de la police ne cachent pas la forêt de ceux qui courent encore... le long des voies ferrées.