X. Darcos contre les dérives partisanes à l'école
Exemple de propagande de France 2 , la diffusion d'un documentaire de l'auteur et réalisateur Jean-François Delassus, « 14-18 , le Bruit et la Fureur » en ce 11 novembre ? Cette illustration flagrante des dérives militantes est d’autant plus percutante qu’il s’agit d’un montage, à la fois sonorisé et colorisé (l’essentiel de l’aspect historique de cette entreprise épargnée au dernier poilu témoin...), pour satisfaire une jeunesse actuelle peu sensible à l’authentique mais réceptive au sensationnel et au schématique. A cet égard, le documentaire pouvait donc satisfaire ce créneau, à défaut de le respecter: commentaire martelant pendant 110 minutes les mêmes poncifs militants et autres idées démagogiques caractéristiques de la pensée unique.
La chaîne publique n’avait pas mis en garde le public
Exemple de propagande de France 2 , la diffusion d'un documentaire de l'auteur et réalisateur Jean-François Delassus, « 14-18 , le Bruit et la Fureur » en ce 11 novembre ? Cette illustration flagrante des dérives militantes est d’autant plus percutante qu’il s’agit d’un montage, à la fois sonorisé et colorisé (l’essentiel de l’aspect historique de cette entreprise épargnée au dernier poilu témoin...), pour satisfaire une jeunesse actuelle peu sensible à l’authentique mais réceptive au sensationnel et au schématique. A cet égard, le documentaire pouvait donc satisfaire ce créneau, à défaut de le respecter: commentaire martelant pendant 110 minutes les mêmes poncifs militants et autres idées démagogiques caractéristiques de la pensée unique.
La chaîne publique n’avait pas mis en garde le public
Pourtant, le point de vue choisi était orienté et elle cherchait à endoctriner au risque d’indigner: l'angle particulier est celui de la libre pensée et du pacifisme. Si les options politiques des auteurs n’étaient pas dissimulées, les enjeux de la Grande Guerre l’étaient, en revanche. On peut en effet militer contre la guerre et son cortège d’horreurs, mais est-il permis de masquer la réalité de l’envahissement et la menace sur la liberté, voire l’asservissement de tout un peuple, en mêlant les souffrances des agresseurs et celles des agressés dans une même empathie généreuse et internationaliste, mais irresponsable ?
Au plan politique, le gaz moutarde de l’idéologie marxiste s’est efforcé de vaincre les lignes ennemies par la réactivation de la lutte des classes et de la laïcité sectaire: ainsi, à titre d’exemples, les états majors se pavanent et travaillent à leur carrière, tandis que les pious-pious se « font descendre » et les églises participent à l’effort de guerre, de soutien du moral des troupes engagées contre leur volonté au service de la patrie et de résistance à l’envahisseur.
A-t-il été laissé la moindre chance aux spectateurs de la Star’Ac ou de Patrick Sébastien, égarés dans ce spectacle d’horreurs, de conserver leur liberté de jugement, ou n'auront-ils pas plutôt été bombardés dans leurs divans comme au Chemin des Dames, sous le pilonnage de clercs pacifistes et de l’état-major de la Chaîne ? La question que se pose le ministre n'est donc pas déplacée. Quelle est-elle ?
«Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ?», s'est interrogé Xavier Darcos.
Le Figaro rapporte que le ministre de l'Éducation a plaidé en ce sens devant la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale.
"Qui doit définir le contenu des cours d'histoire dispensés aux élèves ?
Le Parlement, a proposé mardi Xavier Darcos, entendu par la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale. Une mission créée en mars après la polémique née de la proposition de Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant juif mort en déportation. Le ministre de l'Éducation nationale s'est demandé si la représentation nationale, députés et sénateurs, ne pourraient pas prescrire «ce qui doit être enseigné» aux élèves dans des matières sensibles. Il a cité l'histoire.
Le ministre de l'Education était entendu par plusieurs députés de cette mission pluripartite, qui s'interrogeaient sur le contenu de l'enseignement, sur la place des commémorations, ou encore sur le conflit entre mémoire et approche scientifique de l'histoire. «Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ? Nous n'aurions pas ces questions», a affirmé le ministre. «Evidemment on ne peut pas rentrer dans tous les détails. Mais on aurait au moins des grands sujets qui seraient reconnus une bonne fois pour toutes», a ajouté Xavier Darcos.
«Je pense que pour ce qui est de l'histoire en particulier, je me demande même si ça ne s'impose pas. C'est moins important pour des enseignements de disciplines qui ont un caractère scientifique et répétitif plus marqué. Mais peut-être que pour l'histoire ce serait nécessaire», a-t-il précisé. «Je pense que nous réglerions une partie de nos difficultés - parce qu'on voit bien qu'on est en difficulté au fond, derrière tout cela il y a des questions politiques (...) il y a des débats profonds - et peut-être un vrai débat public devrait se passer au parlement». Le ministre a plaidé pour que «sortent de cette mission mémorielle des recommandations qui puissent déboucher sur cette idée là».
La position du ministre rejoint celle de plusieurs historiens ou intellectuels auditionnés jusqu'ici qui ont estimé qu'il était légitime pour le législateur de se préoccuper du contenu des manuels scolaires.
Les syndicats d’enseignants admettront-ils que les enseignants de l’Histoire peuvent être des géographes et qu’ils ne dominent leurs deux valences également. Une large partie d’entre eux, à laquelle s’ajoute les ‘spécialistes’ d’histoire qui n’ont pas une connaissance égale de toutes les périodes ou le go^t de l’approfondissement personnel, doit donc faire confiance aux ouvrages des éditeurs, lesquels sont engagés. Les professeurs militants choisissent donc pour leurs classes des manuels en fonction de leur orientation politique commune.
Le problème de l’objectivité se pose avec la même acuité pour les ouvrages scolaires que pour la presse." C’est tout dire !
S’il fallait des preuves de la menace qui pèse sur le traitement de l’Histoire
Au plan politique, le gaz moutarde de l’idéologie marxiste s’est efforcé de vaincre les lignes ennemies par la réactivation de la lutte des classes et de la laïcité sectaire: ainsi, à titre d’exemples, les états majors se pavanent et travaillent à leur carrière, tandis que les pious-pious se « font descendre » et les églises participent à l’effort de guerre, de soutien du moral des troupes engagées contre leur volonté au service de la patrie et de résistance à l’envahisseur.
A-t-il été laissé la moindre chance aux spectateurs de la Star’Ac ou de Patrick Sébastien, égarés dans ce spectacle d’horreurs, de conserver leur liberté de jugement, ou n'auront-ils pas plutôt été bombardés dans leurs divans comme au Chemin des Dames, sous le pilonnage de clercs pacifistes et de l’état-major de la Chaîne ? La question que se pose le ministre n'est donc pas déplacée. Quelle est-elle ?
«Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ?», s'est interrogé Xavier Darcos.
Le Figaro rapporte que le ministre de l'Éducation a plaidé en ce sens devant la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale.
"Qui doit définir le contenu des cours d'histoire dispensés aux élèves ?
Le Parlement, a proposé mardi Xavier Darcos, entendu par la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale. Une mission créée en mars après la polémique née de la proposition de Nicolas Sarkozy de confier à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant juif mort en déportation. Le ministre de l'Éducation nationale s'est demandé si la représentation nationale, députés et sénateurs, ne pourraient pas prescrire «ce qui doit être enseigné» aux élèves dans des matières sensibles. Il a cité l'histoire.
Le ministre de l'Education était entendu par plusieurs députés de cette mission pluripartite, qui s'interrogeaient sur le contenu de l'enseignement, sur la place des commémorations, ou encore sur le conflit entre mémoire et approche scientifique de l'histoire. «Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale ? Nous n'aurions pas ces questions», a affirmé le ministre. «Evidemment on ne peut pas rentrer dans tous les détails. Mais on aurait au moins des grands sujets qui seraient reconnus une bonne fois pour toutes», a ajouté Xavier Darcos.
«Je pense que pour ce qui est de l'histoire en particulier, je me demande même si ça ne s'impose pas. C'est moins important pour des enseignements de disciplines qui ont un caractère scientifique et répétitif plus marqué. Mais peut-être que pour l'histoire ce serait nécessaire», a-t-il précisé. «Je pense que nous réglerions une partie de nos difficultés - parce qu'on voit bien qu'on est en difficulté au fond, derrière tout cela il y a des questions politiques (...) il y a des débats profonds - et peut-être un vrai débat public devrait se passer au parlement». Le ministre a plaidé pour que «sortent de cette mission mémorielle des recommandations qui puissent déboucher sur cette idée là».
La position du ministre rejoint celle de plusieurs historiens ou intellectuels auditionnés jusqu'ici qui ont estimé qu'il était légitime pour le législateur de se préoccuper du contenu des manuels scolaires.
Les syndicats d’enseignants admettront-ils que les enseignants de l’Histoire peuvent être des géographes et qu’ils ne dominent leurs deux valences également. Une large partie d’entre eux, à laquelle s’ajoute les ‘spécialistes’ d’histoire qui n’ont pas une connaissance égale de toutes les périodes ou le go^t de l’approfondissement personnel, doit donc faire confiance aux ouvrages des éditeurs, lesquels sont engagés. Les professeurs militants choisissent donc pour leurs classes des manuels en fonction de leur orientation politique commune.
Le problème de l’objectivité se pose avec la même acuité pour les ouvrages scolaires que pour la presse." C’est tout dire !
S’il fallait des preuves de la menace qui pèse sur le traitement de l’Histoire
A l’attention de ceux et celles qui font confiance au service public et ne se sauraient pas manipulés, voici des extraits de la critique éclairée de Télérama (Le Monde)
Avons-nous tous vu le même documentaire ?
Critique de L’Express
La guerre, ce n'est pas seulement une histoire d'hommes qui meurent, mais aussi une histoire d'hommes qui tuent [Vous avez le ton du doc pacifiste]. Partant de cette idée, le réalisateur Jean-François Delassus a réuni des kilomètres de films d'archives pour rendre la vérité [ ! ] d'une tuerie consentie : la guerre de 1914-1918. Ce conflit, sans précédent par le nombre des soldats engagés - 70 millions, dont 10 millions de morts - la furie des combats et la mondialisation des troupes, est également le premier à avoir été immortalisé sur pellicule. Delassus narre [c’est peu dire !], année après année, le quotidien d'un soldat inconnu en s'appuyant sur 90 % d'images d'époque [voir ll’un des commentaires ci-dessous…]. Colorisées, sonorisées [un détournement ?]- une première - ces images montrent une guerre inédite, proche et palpable [comme si nous y étions ?], où les obus s'écrasent avec fracas dans un tonnerre de boue [sensationnel ! ], où les hommes parlent, souffrent et meurent. Un document exceptionnel, qui rappelle que cette barbarie-là n'a même pas un siècle.
Mais cette critique (Marion Festraëts) ne dit pas que nous sommes restés Français, un peuple libre…
Avons-nous tous vu le même documentaire ?
Mais cette critique (Marion Festraëts) ne dit pas que nous sommes restés Français, un peuple libre…
Critique de Le Point
«La dimension commémorative du service public audiovisuel suscite une véritable adhésion des téléspectateurs. » Un traquenard
«La dimension commémorative du service public audiovisuel suscite une véritable adhésion des téléspectateurs. » Un traquenard
Critique de Télérama
Documentaire de Jean-François Delassus (France/Belgique, 2008). 110 mn. Inédit.
Voilà une leçon d'histoire [sic !] parfaitement documentée, solidement bâtie et dispensée avec conviction [compatible avec l’objectivité ?]. Mais si la part documentaire de ce programme commémorant le 90e anniversaire de l'Armistice justifie amplement de le regarder, sa dimension narrative déçoit de bout en bout. En voulant raconter 14-18 à travers les souvenirs d'un poilu imaginaire, le réalisateur Jean-François Delassus se proposait de nous rendre sensible l'épreuve de la guerre. De réchauffer la rigueur historique au feu d'une expérience humaine. Mais donner vie à un personnage - fût-il un soldat générique, sans visage et sans nom - exigeait de le caractériser, de lui inventer une histoire, un ancrage social, des pensées, un mode d'expression et une voix dont le grain dise par où il est passé. Autant de dimensions qui font défaut à 14-18, le bruit et la fureur. [l’essentiel est-il vraiment là ?]
Sur des archives colorisées - première partie de soirée oblige ? - et autres représentations filmiques de la Grande Guerre issues des années 10 (Coeurs du monde, de David W. Griffith) aux années 2000 (Les Fragments d'Antonin, de Gabriel Le Bomin), le soldat invisible raconte d'une voix de jeune premier (?) les taxis de la Marne et Verdun, la haine du Boche et l'horreur des tranchées... Pour expliquer l'embrasement de l'Europe, dire la violence des combats dans les Dolomites, l'erreur d'un choix tactique ou les chiffres de la bataille de la Somme, le narrateur se mue en historien [estampille de qualité et d’objectivité ?]. Le personnage y perd le peu d'existence qu'il avait acquise dans l'esprit du spectateur, décidément perplexe devant un artefact narratif qui alourdit plus qu'il ne porte ce programme. (François Ekchajzer, Télérama, Samedi 8 novembre 2008)
Pas grand-chose sur le fond, le ton ni l’engagement politique? Ne pas se mouiller…
Commentaires de ré-équilibrage (sur le site Télérama):
Documentaire de Jean-François Delassus (France/Belgique, 2008). 110 mn. Inédit.
Voilà une leçon d'histoire [sic !] parfaitement documentée, solidement bâtie et dispensée avec conviction [compatible avec l’objectivité ?]. Mais si la part documentaire de ce programme commémorant le 90e anniversaire de l'Armistice justifie amplement de le regarder, sa dimension narrative déçoit de bout en bout. En voulant raconter 14-18 à travers les souvenirs d'un poilu imaginaire, le réalisateur Jean-François Delassus se proposait de nous rendre sensible l'épreuve de la guerre. De réchauffer la rigueur historique au feu d'une expérience humaine. Mais donner vie à un personnage - fût-il un soldat générique, sans visage et sans nom - exigeait de le caractériser, de lui inventer une histoire, un ancrage social, des pensées, un mode d'expression et une voix dont le grain dise par où il est passé. Autant de dimensions qui font défaut à 14-18, le bruit et la fureur. [l’essentiel est-il vraiment là ?]
Sur des archives colorisées - première partie de soirée oblige ? - et autres représentations filmiques de la Grande Guerre issues des années 10 (Coeurs du monde, de David W. Griffith) aux années 2000 (Les Fragments d'Antonin, de Gabriel Le Bomin), le soldat invisible raconte d'une voix de jeune premier (?) les taxis de la Marne et Verdun, la haine du Boche et l'horreur des tranchées... Pour expliquer l'embrasement de l'Europe, dire la violence des combats dans les Dolomites, l'erreur d'un choix tactique ou les chiffres de la bataille de la Somme, le narrateur se mue en historien [estampille de qualité et d’objectivité ?]. Le personnage y perd le peu d'existence qu'il avait acquise dans l'esprit du spectateur, décidément perplexe devant un artefact narratif qui alourdit plus qu'il ne porte ce programme. (François Ekchajzer, Télérama, Samedi 8 novembre 2008)
Pas grand-chose sur le fond, le ton ni l’engagement politique? Ne pas se mouiller…
Commentaires de ré-équilibrage (sur le site Télérama):
de Papagato - le 11/11/2008 à 23h42
Pas facile, comme le dit François Ekchajzer, de croire à ce poilu et à son rémanant copain Léon.Transparent à force d'être synthétique. Tantôt poilu de base dévoré par les poux, tantôt paraissant doté d'un grade qui lui permet de visionner les films confisqués à l'ennemi, tantôt géopoliticien analysant les conséquence de l'accord germano-soviétique ...
Pas facile, comme le dit François Ekchajzer, de croire à ce poilu et à son rémanant copain Léon.Transparent à force d'être synthétique. Tantôt poilu de base dévoré par les poux, tantôt paraissant doté d'un grade qui lui permet de visionner les films confisqués à l'ennemi, tantôt géopoliticien analysant les conséquence de l'accord germano-soviétique ...
de chestcat - le 12/11/2008 à 16h04
Le commentaire pense et raconte la guerre à partir d'aujourd'hui, ainsi il contribue à ce que les jeunes puissent se sentir concernés, ce qui est le but de ce genre d'émission.
Le commentaire pense et raconte la guerre à partir d'aujourd'hui, ainsi il contribue à ce que les jeunes puissent se sentir concernés, ce qui est le but de ce genre d'émission.
de erka - le 12/11/2008 à 22h51
« 90% des images de la grande guerre sont des images d'entraînement à l'arrière en prévision des batailles, voire des reconstitutions. Le simple esprit d'observation permet de le vérifier: travail des opérateurs: trépied avec manivelle, matériel lourd et encombrant...obus explosant devant la caméra, soldats tombant devant la caméra, caméra surplombant la tranchée ou le champ de bataille = bidon »
« 90% des images de la grande guerre sont des images d'entraînement à l'arrière en prévision des batailles, voire des reconstitutions. Le simple esprit d'observation permet de le vérifier: travail des opérateurs: trépied avec manivelle, matériel lourd et encombrant...obus explosant devant la caméra, soldats tombant devant la caméra, caméra surplombant la tranchée ou le champ de bataille = bidon »
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