Si les rails résistent à la gauche extrême, tant mieux !
Le langage ferroviaire convient bien aux trotskistes, mais l’actualité des sabotages de lignes du réseau SNCF, ainsi que l’éclatement du PS en six motions ennemies, nécessitent quelques soudures.
Les propos d’Olivier Besancenot apparaissent donc d’autant plus malencontreux, voire provocants, puisqu’il a affirmé dimanche que la construction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était sur de "bons rails". Autre similitude avec le PS, les militants restent divisés sur un nom : celui de leur prochaine tête pour les uns et celui du futur parti qui doit naître fin janvier, pour les autres. Mais le PS peut-il pourtant assurer, comme le porte-parole de la LCR : « Nous continuons de suivre notre bonne étoile" ? a cru pouvoir affirmer, pour sa part, le porte-parole de la LCR, lors d'un point presse, alors que le PS se cherche encore.
La mutation de la LCR
Lors de la rencontre de quelque 400 délégué des comités locaux pour la construction du NPA, à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les débats ont porté sur le programme, l'orientation, les statuts et le nom du nouveau parti, qui doit remplacer la LCR. Son congrès de fondation est prévu du 30 janvier au 1er février 2009 à La Plaine-Saint-Denis, après le congrès de dissolution de la LCR (29 janvier).
> La question du nom du nouveau parti a suscité des débats animés et devra être tranché au congrès: "les militants sont partagés: certains sont favorables au maintien du nom NPA et d'autres souhaitent un autre nom", a résumé O. Besancenot. Les trotskistes n’auraient donc pas d’autre difficulté entre eux ? "Mais la question du nom ne doit pas nous diviser, alors que nous avons réglé les autres problèmes", assure O. Besancenot, qui affiche une sincère sérénité.
> Alain Krivine, leader historique de la LCR, s'étonne aussi de l'intérêt suscité par le nom du futur parti: "certains camarades voudraient que le nom englobe tout le programme du nouveau parti !". On en est là…
> Plusieurs délégués se sont prononcés, au cours des débats, pour un nom qui conjuguerait les termes "socialisme, démocratie et révolution". Plus de 200 propositions ont circulé sur le net.
Pour calmer le débat, la direction de la Ligue semble favorable au maintien de NPA: "une solution pourrait être de maintenir provisoirement, jusqu'au congrès suivant, le nom de Nouveau parti anticapitaliste", a affirmé Pierre-François Grond, membre de la direction. Il considère que le sigle NPA est désormais bien connu et que le terme est actuel alors que "la crise du capitalisme est actuellement au centre des débats". Un nom de circonstance fera l’affaire.
Le PS est impressionné
Menacé sur sa gauche, le PS s’émeut
Sauf si les socialistes qui fuient nombreux en direction de ce parti anti-démocratique, croient atterrir dans un parti républicain. Pourvu simplement qu’ils fassent donc d’abord étape à l’auberge espagnole de Jean-Luc Mélenchon et Etienne Dolez, Nouveau Monde, où on ne trouve que ce qu’on y apporte. C'est un ancien courant minoritaire (16 % des voix lors du Congrès de Dijon du PS), où, depuis 2002, après l'éclatement de la Gauche socialiste , Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon font leur tambouille ( motion sauce Hamon-Emmanuelli)
Honte d’être trotskiste
> Dans le programme du nouveau parti de la LCR, la référence au trotskisme –« image de marque » lourde à assumer– est abandonnée. Comme l’anti-libéralisme des autres, à leur droite. Il est indiqué que l'on va "prendre le meilleur dans le mouvement ouvrier", prétend l’escamoteur Besancenot. Le consensus annoncé portera sur une référence au "renversement du capitalisme pour refaire une autre société", "une transformation révolutionnaire de la société" et insiste sur la dimension écologique, souligne-t-on à la direction, avant le débat. Et ça va passer comme une lettre à la poste ?
> Le nouveau parti se veut un parti de militants et non de simples sympathisants, mais le débat ( ?) reste ouvert sur le degré d’autonomie qui sera accordé aux structures locales.
Pas de souci, les militants trotskistes n’ont pas, en interne, l’expérience de la liberté. Voyez le malaise de ces ados mal dans leur peau et violents qui ne veulent pas avoir à choisir de continuer à travailler -ou non- jusqu’à 70 ans.
L’entretien des rails et la réparation de caténaires sont des travaux pénibles, il est vrai. Mais pourquoi des sabotages ?
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