Leur vétusté -selon les syndicats- n’expliquait pas tout…
La SNCF a annoncé ce dimanche matin 2 novembre qu'elle porte plainte " à la suite de tirs de fusil ayant très certainement entraîné la rupture de la caténaire" survenue samedi à Marcoussis (Essonne) en région parisienne sur la Ligne à grande vitesse Atlantique. (Lire PaSiDupes)
La SNCF a annoncé ce dimanche matin 2 novembre qu'elle porte plainte " à la suite de tirs de fusil ayant très certainement entraîné la rupture de la caténaire" survenue samedi à Marcoussis (Essonne) en région parisienne sur la Ligne à grande vitesse Atlantique. (Lire PaSiDupes)
Début de l’enquête
Après les incidents survenus cet été, la SNCF avait lancé une inspection des caténaires, ces câbles électriques qui alimentent les trains. Dans le secteur de Marcoussis, l’inspection n’avait rien révélé et le passage d’un train à cet endroit n’avait provoqué aucun souci avant l’arrivée de celui qui se trouva en revanche bloqué. En rase campagne et dans un endroit encaissé, propice à un sabotage.
Financement de la rénovation du réseau
Selon un rapport d'étape remis début octobre, leur rénovation nécessiterait 400 millions d'euros sur quatre ans au moins. Un audit avait déjà mis en avant en 2005 la fragilité des infrastructure ferroviaires, liée à 30 ans de sous investissement.
Pour Dominique Bussereau (ci-contre) "l'argent existe" tant à la SNCF que chez Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire du réseau, pour financer cette rénovation. Le ministre des Transport a indiqué qu'il signerait lundi, en compagnie du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et avec RFF, un contrat de "plusieurs milliards d'euros". "Il faut que cet argent soit mis en oeuvre si nécessaire", a-t-il souhaité.
Mais le rapport d'étape recommande de faire passer l'enveloppe de 190 millions d'euros alloués en 2008 par RFF à la SNCF pour les caténaires à 240 millions d'euros pendant au moins quatre ans, les sommes supplémentaires allant au renouvellement plutôt qu'à l'entretien courant.
Il faut aussi 150 millions d'euros pour renforcer tout le système caténaire face aux hausses de trafics en de nombreux points.
Or, RFF, qui doit faire face à une dette de près de 28 milliards d'euros héritée de la SNCF et un déficit chronique, semble n'avoir aucune marge de manoeuvre financière. Ses ressources, qui proviennent des péages ferroviaires payés par les entreprises (essentiellement la SNCF) et de subventions de l'Etat, ne suffisent pas à financer les investissements nécessaires.
Les « incidents » qui visent la SNCF et RFF sont-ils motivés par la recherche du mécontentement des usagers et de leur condamnation des services publics, donc à portée politique, ou sont-ils destinés à souligner les besoins accrus en personnels, donc à portée syndicale ?
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