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mercredi 11 mars 2020

Coronavirus: Belloubet, Riester et Véran dépistés, alors que le test n'est plus systématique

Deux poids, deux mesures en faveur de l'exécutif....

Belloubet, Franck Riester et Olivier Véran ont-ils pu être dépistés, alors que le test n'est plus systématique ? 

Ont-ils bénéficié d'un passe-droit ?
Les malades qui ne présentent que des symptômes légers, comme c'est le cas des trois membres du gouvernement, ne font plus systématiquement l'objet d'un dépistage. Matignon se défend au prétexte que tous trois ont été en contact avec des malades avérés.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a-t-elle psychotté ? Elle a en effet été "testée négativement" au nouveau coronavirus Covid-19, et l'a fait savoir mardi 10 mars, au lendemain de l'annonce de la contamination du ministre de la Culture, Franck Riester, qui s'est placé en quarantaine.
Riester est-il un dommage collatéral de la cérémonie des César? Lundi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait également expliqué avoir été testé, avec un résultat négatif. Ni Belloubet, ni Véran n'était présent à la remise des prix, mais n'ont-ils donc pas confiance en l'efficacité des mesures prises en Conseil des ministres? 

Ces ministres ont-ils bénéficié d'un traitement de faveur?

C'est la question légitime que se posent de nombreux Français, notamment les patients: les personnes qui ne sont pas gravement malades ne font plus systématiquement l'objet d'un test à ce stade de l'épidémie. Alors pourquoi eux? Matignon se défend de tout régime spécial: "Les règles de protection et les mesures à prendre en cas de contamination sont les mêmes pour les ministres que pour tous les Français." Il fallait (oser) le dire...

Traitement différencié pour les "cas possibles" de contamination
C'est la porte ouverte aux discriminations et à la subjectivité. Aujourd'hui, les tests sont appliqués aux cas de contamination possible. Mais, pour être considéré comme tel, présenter des symptômes du Covid-19 ne suffit pas. Selon la définition établie par Santé publique France, il faut également avoir voyagé dans une "zone d'exposition à risque", en France ou à l'étranger, dans les quatorze jours précédents, avoir eu un "contact étroit" avec un cas confirmé ou présenter des symptômes graves.
Dans les zones "où la diffusion du virus est très active", comme l'Oise ou le Haut-Rhin, les agences régionales de santé (ARS) peuvent même choisir de ne tester que les patients dont l'état est "sévère" et les pensionnaires d' "établissements médico-sociaux", explique le site du gouvernement.
Matignon affirme que seuls les ministres "qui ont des symptômes et qui ont eu des contacts avec des malades avérés sont testés". 
Or, Olivier Véran est allé dans l'Oise, pour rassurer...
a expliqué, sur BFMTV, avoir été testé "parce qu['il] avai[t] [lui]-même un petit début de rhume, et qu['il est] allé dans plusieurs endroits où circule activement le virus, notamment dans l'Oise". Une zone à risque, selon les critères de Santé publique France. Le test a déterminé qu'il n'était pas porteur du virus.

Les trois ministres en question correspondent-ils à ce profil ? 
Franck Riester aurait été "en contact" avec un malade. Dès vendredi sur Facebook, le ministre de la Culture a expliqué pourquoi il craignait d'être contaminé : il ne présentait alors aucun symptôme, mais deux cas avérés venaient d'être détectés à l'Assemblée nationale. Or, Franck Riester venait de fréquenter le Palais-Bourbon "pendant quatre jours" pour présenter un projet de loi sur l'audiovisuel. "Il a été en contact avec quelqu'un de malade à l'Assemblée", confirme son conseiller en communication, Ludovic Guillot.
En fait, une semaine plus tôt, il était aux César... 

Le ministre a alors suspendu sa participation à la campagne des municipales à Coulommiers (Seine-et-Marne), où il est tête de liste. Il a ensuite développé des symptômes, "une fièvre modérée", a-t-il expliqué lundi, ce qui l'a poussé à demander un test. Il remplissait alors les critères d'un cas possible. "Je ne me suis pas fait tester par précaution sans symptômes", a-t-il assuré. Son conseiller affirme que le médecin de Franck Riester lui a assuré qu'il n'avait pas été contagieux plus de 48 heures avant son diagnostic - donc le samedi 7 précédent - , une période durant laquelle il n'a pas été en contact avec d'autres ministres.
Or, le délai entre la contamination et l'apparition des symptômes est estimé à 5 jours, ce qui nous amène au dimanche 1er février. Et la cérémonie des César a eu lieu le vendredi précédent...
, Nicole Belloubet, elle 

Mardi soir, la ministre de la Justice a annoncé avoir été "testée négativement" au Covid-19. 
Avant cette annonce, Matignon a inclus implicitement la ministre de la Justice parmi ceux "qui ont eu des contacts avec des malades avérés", sans pour autant, transparence mise à part, livrer davantage de détails. La semaine passée, la garde des Sceaux s'était rendue à l'Assemblée pour les questions au gouvernement, mais on ignore si elle a été en contact avec les cas détectés – désormais cinq députés et deux membres du personnel. Si "ON" ne sait pas, en revanche, Belloubet doit bien le savoir, ce qui interpelle sur la traçabilité effective du virus...  

Si l'exécutif et sa presse institutionnelle dissimulent, sur qui peut-on compter pour élucider cette série de mystères et lever les doutes sur les versions officielles ?
La thèse des milieux proches de Macron met en cause les députés contaminés: les six contaminateurs potentiels sont deux élus LREM (Guillaume Vuilletet, EELV proche de Rugu, et Michèle Victory, suppléante d'Olivier Dussopt, membre du gouvernement), deux socialistes et deux députés Les Républicains (Jean-Luc Reitzer et Elisabeth Toutut-Picard, laquelle avait échappé au glyphosate) . Aucun n'est un Insoumis...   

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