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jeudi 19 mars 2020

Coronavirus: vers un "état d'urgence sanitaire" en France

Après une politique molle  de "freinage", passage brutal à des mesures d'exception  

Macron se voulait "progressif" : le voilà qui frappe fort !

S'agissant des Etats-Unis, RFI parlerait de "nouvelle salve de mesures exceptionnelles"... A l'inverse, l'AFP écrit : "Le gouvernement l'a autorisé mercredi. Il doit être voté au Parlement jeudi et vendredi." En vérité, le gouvernement ne l'a pas autorisé; il lui a été imposé par Macron.

Macron n'assume pas le mot "confinement", mais il l'impose. 
Revêtant l'habit de "chef des armées", Macron décrète la "guerre" sanitaire au virus et décide en urgence un confinement historique pour bouter le coronavirus hors de France. Le Parlement doit s'exécuter ces jeudi et vendredi en votant "l'état d'urgence sanitaire", après avoir mis la pédale douce sur le frein et alors que le nombre de malades augmente de façon exponentielle.

Face à une crise qu'il a sous-estimée et qu'il se voit désormais contraint de juger "sans précédent", dans un pays quasiment à l'arrêt, le gouvernement a accompagné l'"état d'urgence sanitaire" de l'instauration mercredi de mesures d'urgence pour soutenir l'économie. Il sera déclaré par décret après l'adoption du projet de loi. L'Assemblée nationale et le Sénat seront informés "sans délai" des mesures prises pendant cette période.



Le coronavirus se propage de plus en plus rapidement et le bilan des victimes s'est alourdi mercredi

Au deuxième jour du confinement ordonné par le gouvernement, après une semaine capitale de tergiversations et de finasseries, avec un risque de saturation de services d'urgence.

Les hôpitaux accueillent désormais 3.626 patients dont 931 sont en réanimation. Parmi ces cas les plus graves, la moitié sont âgés de "moins de 60 ans", a insisté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon en annonçant un total de 264 décès (89 supplémentaires en 24 h).

Discrimination des contaminés 

Géographiquement, outre la situation difficile dans le Grand Est, le tableau se tend également en Ile-de-France. 

Sociologiquement, l'état des lieux est déjà dramatique dans les Ehpad, a alerté Gaël Durel, président de l'Association des médecins coordinateurs et du secteur médico-social: "Lorsque le virus entre dans (un) établissement, on assiste à des taux de 75% de résidents atteints par le virus et des taux mortalité catastrophiques, au-delà de 20 à 30%," a-t-il déclaré sur RTL.

Des personnes âgées sont sacrifiées.
"Il n'y a pas de place pour eux à l'hôpital, ils sont trop vulnérables (...) on va privilégier, ce qui est tout à fait compréhensible [?], des personnes qui ont plus de chance de pouvoir s'en sortir". Eugénisme ?

Une situation qu'a connue l'Italie, entrée en confinement depuis près de deux semaines. C'est dans la crainte soudaine du "comité scientifique" d'une saturation des urgences que Macron s'est enfin décidé à annoncer lundi de strictes mesures de confinement pour "au moins 15 jours": il reste dans la progressivité et le flou, puisqu'il faut plutôt s'attendre à deux fois quinze jours...
Des mesures que les forces de l'ordre ont du mal à faire respecter:


Les sanctions arrivent : plus de 4.000 amendes, 
mais la communauté parisienne de Barbès ne paie pas !

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Cent mille membres des forces de l'ordre ont été déployés. Si certains s'inquiétaient de savoir où était passé Laurent Nuñez, le patron réel du ministère de l'Intérieur,  ils l'ont retrouvé... Il fait infliger une amende forfaitaire de 135 euros en cas "violation des interdictions de se déplacer hors de son domicile". En 24 heures, 4.095 amendes ont été dressées, selon le ministre apparent de l'Intérieur, la Castafiore.

Dans le quartier de Barbès, notamment la Goutte d'Or à Paris, des dizaines de policiers étaient déployées mercredi matin sur le très exotique populaire marché du 18e arrondissement, dont le maire, Eric Lejoindre, est un apparatchik du Parti socialiste. Ils contrôlent les attestations et empêchent l’accès à ceux qui sont lieu de confinement et sans attestation ni justificatif, il va être verbalisé. Si on ne focalise pas sur l'arbre qui cache la forêt, on découvre que la foule vient de plus loin encore et refuse de respecter la distance d’un mètre, rendant le travail des policiers très compliqué. "C’est vrai qu’il y a une grosse promiscuité et ce sont des endroits qui attirent beaucoup de personnes âgées", souligne Yacine qui fait les marchés depuis tout petit avec son père. "Surtout que personne n’a de masque dans la population, les vendeurs non plus qui sont exposés. On touche tous des dizaines de produits, marchants et clients, c’est vrai que ça peut être un peu dangereux", poursuit Yacine.

Le gouvernement a reconnu des "difficultés logistiques" dans la fourniture de masques
, alloués "en priorité aux soignants", qui s'alarment pourtant de leur dénuement. La ministre Florence Parly a annoncé que 5 millions de masques chirurgicaux des Armées avaient été mis à disposition du ministère de la Santé.

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Reste à équiper les hôpitaux de respirateurs en nombre suffisant, car le manque de lits n'est pas la seule pénurie dans l'hôpital public.

Un total de 25 millions de masques est en cours de livraison aux pharmacies et établissements de soins, assure le Pr Jérôme Salomon, numéro 2 du ministère, une promesse de plus, après celles  renouvelées depuis une semaine.

"Merci"
Consciente du rôle vital qu'ils jouent, la population a témoigné son soutien et son respect aux personnels de santé, en première ligne face au virus, malgré leur sous-équipement dénoncé depuis plusieurs mois: à 20h00, à Paris et en régions, des salves d'applaudissements ont retenti: sifflements et 'Merci!' ont notamment été entendus dans les rues de Mulhouse, particulièrement frappée.

A noter cet exemple d'aberration politicienne criminelle de la hiérarchie policière:


Le premier transfert aérien de six malades a d'ailleurs eu lieu de l'Alsace vers des hôpitaux militaires de Toulon et Marseille.
 
La solidarité de la région PACA est très sollicitée : on se souvient que les rapatriés de Chine avaient été confinés - via la base militaire d'Istres - dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet et dans un centre de formation des sapeurs pompiers près d'Aix-en-Provence, Bouches du-Rhône  Le déploiement d'un hôpital militaire est également programmé en Alsace.
Air France va également mettre en place un dispositif aérien en faveur des Français bloqués à l'étranger en raison de la pandémie pour leur permettre de rentrer chez eux, ont annoncé mercredi soir... trois ministres.

Le sujet est soulevé du "droit de retrait"
Les inquiétudes sur le fonctionnement même du pays montent, malgré les assurances du gouvernement, qui a examiné mercredi des dispositions pour restreindre certaines libertés ou ordonner des réquisitions. Il pourra prendre par ordonnances des mesures pour soutenir les entreprises et limiter les licenciements.
Le gouvernement a d'ailleurs appelé les employés des secteurs essentiels à continuer de travailler. "Il faut bien que nous puissions nous nourrir, que les familles françaises puissent se rendre dans les magasins de la grande distribution et acheter des produits alimentaires", selon le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Le président délégué du Medef, Patrick Martin, a alerté sur un arrêt possible de l'activité économique, y compris dans les secteurs essentiels, en raison d'un "changement d'attitude brutal" des salariés, prêts à faire jouer leur droit de retrait après l'instauration des mesures sanitaires.
Les caissiers notamment s'alarment : des photos circulaient sur les réseaux sociaux montrant des caisses de magasins d'alimentation protégées par de simples films plastiques étirés au niveau des visages.
Olivier Véran a annoncé que le gouvernement sera amené à fermer certains marchés "où l'on voit des foules" indisciplinées ou "qui ont beaucoup d'étals", pour éviter les rassemblements.

Certaines régions ont pris des mesures face à l'afflux d'habitants d'agglomérations venus se confiner dans des résidences secondaires, alors que les stations de ski sont fermées: locations interdites dans les îles du Morbihan, plages et sports nautiques à Oléron: "On est en confinement, pas en vacances", tempête le président des communes de l'île.

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