POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 15 mars 2020

Macron se retranche derrière les scientifiques et un médecin accable les Français

Jean Rottner, médecin et président de région, lanceur d'alerte  

Le président de la région Grand Est - de ce fait ex-président de Mulhouse Alsace Agglomération et ex-maire de Mulhouse (mais premier-adjoint de la ville) - est également un médecin urgentiste qui se plaint d'une saturation des moyens dans l'un des principaux foyers de contamination en Alsace

Résultat de recherche d'images pour "saturation hopitaux mulhouse"
Les critiques qui s'élèvent contre le rejet de Macron de reporter le scrutin des municipales semblent éloignées des préoccupations de cet ex-président de Mulhouse Alsace Agglomération et ex-maire de Mulhouse (mais premier-adjoint de la ville) sous le coup de la loi du non-cumul - en lien avec la montée de la contamination sur son territoire : président de la région Grand Est à la faveur de la démission de Philippe Richer, il est également médecin urgentiste...

En ce dimanche de premier tour, il suit les tendances sur la participation des électeurs mais ce LR Macron-compatible de 53 ans en a vu bien d'autres et s'inquiète de la légèreté et l'impréparation générale face au coronavirus qui avait pourtant fait assez de dégâts en Chine ou en Italie pour que la France ne le prenne pas de haut comme l'ont fait Macron et Buzyn. "On verra ce soir", souffle-t-il au vu de l'abstention qui s'annonce massive: la participation  se situe sous les 10% en fin de matinée, quelle que soit la sociologie des secteurs.

L'incivisme, "c'est terrible"...

Jean Rottner, président de la région Grand Est, également urgentiste de métier.
"Vous savez, insiste celui qui est aussi urgentiste à l'hôpital de Mulhouse, nous sommes dans l'œil du cyclone depuis le 1er mars. C'est là qu'on a vu arriver les choses. En dehors de l'Alsace, je crois que les Français ne mesurent pas encore ce que cette crise sanitaire veut dire. C'est terrible. Des jeunes qu'il faut intuber de toute urgence, des personnes âgées balayées en quelques heures, des équipes médicales qui arrivent à saturation complète après 15 jours de mobilisation, des gens en pleurs, des plans nationaux, la peur pour soi et pour ses proches... Quand on est dedans, les choses sont extrêmement compliquées", raconte le premier-adjoint au maire de Mulhouse.

La ville a été durement touchée par un foyer de contamination de 2.000 personnes, suite à un rassemblement d'une église évangélique. Elle est passée très tôt en stade 2 renforcé. Rottner évoque une "chape de plomb même si la vie continue". Et la question d'un report des élections est presque une question trop parisienne pour les habitants de la région. "Pour nous, il n'y a pas lieu de débattre. La décision a été prise. Il faut la respecter. Il a été très compliqué pur nous de faire campagne mais ce temps démocratique doit pouvoir se dérouler au mieux", estime l'élu local.

Lors d'une prise de parole conjointe avec Jean-Baptiste Djebbari, Elisabeth Borne a préconisé ce dimanche 15 mars de "renoncer aux déplacements non essentiels", pour limiter le risque de propagation du coronavirus.

Un SMS de l'élu régional à Macron début mars

Résultat de recherche d'images pour "saturation hopitaux mulhouse" est également confronté aux aspects transfrontaliers du Coronavirus, avec des décisions allemandes qui ont été parfois prises de manière "unilatérale". "Il y a plein d'effets induits auxquels on ne pense pas forcément quand on est sur les plateaux des chaînes d'infos. Sur le terrain, les sujets sont éminemment autres", grince le président du conseil de surveillance de l'hôpital, contraint de passer personnellement des coups de fil pour obtenir des masques et d'inventer des solutions au fil d'une crise inédite.

Face à la gravité des événements, Jean Rottner avait immédiatement envoyé un SMS à Emmanuel Macron, dès le début du mois de mars. Il l'avait alerté sur une situation devenue endémique. "Je lui ai dit qu'il y avait une distorsion entre ce que les gens entendaient de la parole publique officielle et ce qui était ressenti sur le terrain par les soignants. J'ai insisté sur le fait que cela n'allait pas être gérable longtemps", 
e-t-il.

En même temps, Rottner se dit frappé par le "calme" et la "patience" des habitants, prêts à attendre des réponses durant plusieurs heures. "Les gens ne sont pas affolés outre mesure mais il est nécessaire de privilégier toujours les messages les plus simples et les plus clairs", conseille-t-il, en notant que l'inquiétude est surtout liée à la saturation des moyens et des équipes. Il n'y a pas plus de places disponibles dans les hôpitaux alsaciens.

Conscient des difficultés et des efforts du gouvernement pour faire face à des événements exceptionnels, Jean Rottner souhaite simplement appeler chacun à la responsabilité. "Les Français doivent prendre conscience de ce qui arrive", conclut-il le président de la région Grand Est.

La situation décrite par Rottner, c'est ce que vivront les Français dans quelques heures.
Merci aux malins qui veulent "que la vie continue" et qui sont allés au théâtre (Antoine) donnant l'exemple de l'irresponsabilité et de l'incivisme...

 

1 commentaire:

  1. Micron et son premier vont se tâter encore combien de temps pour prendre une mesure claire nette, précise............et non une mesurette après une autre et encore une autre qui en fait ne stoppe rien du tout! Bien au contraire!

    Ils attendent quoi?
    Que l'épidémie soit encore plus étendue?

    Par contre une mauvaise nouvelle en cache une autre, le bouzin retourne à la médecine!
    Si elle appréhende la maladie des patients comme la lutte contre le corona, ça fait peur!
    A moins qu'elle se charge d'une enquête à la recherche des masques qui n'ont toujours pas été retrouvés!
    Lisa

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):