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mardi 17 mars 2020

Contamination des municipales: Macron se rend à la raison et reporte le second tour

A quoi la décision hasardeuse de Macron du maintien du premier tour a-t-elle mené ?

Macron a annoncé lundi le report sous la menace du coronavirus

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Les candidats du premier tour seront-ils encore vivants pour le second ? 
Prévu dimanche, le second tour des élections municipales ne pourra avoir lieu. L'exécutif envisage de l'organiser à nouveau, au plus tard le 21 juin, une mesure vivement réclamée par la classe politique.
"Le Premier ministre" Edouard Philippe "en a informé aujourd'hui même les chefs de parti représentés au Parlement. Cette décision a fait l'objet d'un accueil unanime", a affirmé le chef de l'Etat dans son intervention télévisée annonçant le confinement des Français, c'est-à-dire l'interdiction d'aller travailler et l'obligation de ne pas sortir de son domicile pendant les quinze jours à venir.

Le report ne concerne toutefois que 5.000 des 35.000 communes de France puisque les élections qui ont été conclues à l'issue du premier tour dimanche dernier "sont acquises", a certifié le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
"Nul ne comprendrait en effet que les résultats réguliers d'élections organisées conformément aux lois de la République (...) soient remis en cause", a-t-il commenté.
Pour le second tour, nécessaire dans 5.000 communes, le gouvernement travaille sur "un projet de loi" qui reporte ce scrutin à une date ultérieure, au plus tard au mois de juin."

Le texte prévoit de commander un rapport "dans un délai de six semaines au plus" au fameux "conseil scientifique", créé sur mesure et dans la précipitation, mais dont la composition reste une énigme, pour la gestion de la crise sanitaire du coronavirus, afin de statuer sur la possibilité d'organiser les élections "au plan sanitaire". 
Ce document, qui sera donc remis en mai au plus tard, serait ensuite présenté "à l'ensemble des forces politiques", a ajouté C. Castaner, dit le "kéké de Marseille", et "c'est avec elles que nous prendrons la décision précise (...) du choix de la date qui est possible d'ici à la fin du mois de juin".

Sur TF1, le patron des sénateurs
LR, Bruno Retailleau, a demandé à Philippe de réunir lundi les chefs de parti pour une décision "collectivement" d'un report du second tour. 
Yannick Jadot, le chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts, a, lui, réclamé un report du second tour dès que possible.

Edouard Philippe a annoncé dimanche la réunion "à nouveau en début de semaine" des experts scientifiques et "les représentants des forces politiques" afin de prendre une décision sur le second tour des municipales, menacé par la crise du coronavirus.
Si le premier tour "s'est parfaitement déroulé (...) le taux d'abstention élevé que nous enregistrons témoigne cependant de l'inquiétude grandissante de nos concitoyens face à l'épidémie qui nous frappe", a ajouté le Premier ministre, alors que certains responsables politiques appellent à un report du second tour.

L'Edouard Philippe a débattu de ce report dans l'après-midi en recevant les chefs de partis, leur proposant notamment la date du 21 juin. Or, Jean-Luc Melenchon assure que LFI n'a pas été consultée. Lien PaSiDupes

Mercredi, un Conseil des ministres devrait annuler la convocation du second tour dans les délais actuels et présenter un projet de loi, notamment pour prolonger les mandats des maires où le premier tour n'est pas conclusif et régler des problèmes liés aux comptes de campagne, selon un compte-rendu obtenu de sources parlementaires.

Interrogé sur France 2 dimanche soir sur le report du second tour des élections municipales, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a évoqué l'hypothèse d'un report : "S'il y a une détérioration de la situation sanitaire, ça doit l'emporter sur toutes les autres considérations."

La plupart des personnalités politiques demandent l'annulation du second tour. C'est le cas de
François Ruffin qui appelle à un report. "Avec une abstention record, avec une campagne impossible… le maintenir serait mauvais pour la santé des citoyens, mais aussi pour celle de la démocratie", a publié le député. L'absentéisme a en effet atteint près de 55% (54.5%) d'abstention au 1er tour en France ...

Le report a été largement approuvé lundi.
"Côté Républicains nous avons accepté" cette proposition qui "nous semble équilibrée", a affirmé sur BFMTV le patron des députés LR Damien Abad.

"C'est ce que nous avions plaidé, cela concilie santé publique et démocratie", a affirmé le secrétaire national d'EELV Julien Bayou en soulignant que "cela n'aurait pas eu de sens de dire, avec tous ces électeurs qui se sont déplacés, 'En fait c'était pour rire' ".

"La situation sanitaire de notre pays doit guider l'ensemble de nos décisions", a insisté lundi matin le patron du PS Olivier Faure, selon qui organiser le second tour dans ces conditions "apparaîtrait lunaire".

De nombreux candidats ont interrompu leur campagne lundi
Agnès Buzyn (LREM) et Cédric Villani (ex-LREM) à Paris, Jacques Kossowski (LR) à Courbevoie et Damien Meslot (LR) à Belfort, François Rebsamen (PS) à Dijon...
"Le second tour n'aura manifestement pas lieu compte tenu de l'aggravation prévisible de l'épidémie" a affirmé dimanche soir la présidente du RN Marine Le Pen, qui a décidé de se confiner "par précaution" chez elle lundi, donnant l'exemple.

Macron tergiversait encore jeudi dernier sur le report du premier tour du scrutin. Mais l'opposition, de gauche comme de droite, était immédiatement montée au créneau.

Martine Aubry et Anne Hidalgo (PS) avaient fait savoir leur totale opposition.

"Si c'était le cas, c'est un coup d'Etat, s'était ainsi indigné le président des Républicains Christian Jacob, tandis que le numéro deux du RN Jordan Bardella dénonçait un "amateurisme (...) extrêmement inquiétant pour la suite". 

Samedi soir, la situation était devenue intenable
: dans la foulée de nouvelles données statistiques et des mesures de confinement nécessaires annoncées par Édouard Philippe, des élus de tous bords ont réclamé un report des élections.

Dimanche, l'abstention a atteint un record (56%). Le bilan de l'épidémie est passé à 120 morts et 5.400 cas. Christian Jacob est testé positif au coronavirus. Le ton alors a définitivement basculé dans la classe politique.

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