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vendredi 20 mars 2020

Pénurie de masques: où sont passés les stocks constitués par Xavier Bertrand?

Pourquoi la 5e puissance mondiale manque-t-elle de masques de protection respiratoire, s'interrogent les "sachants"  

Les hôpitaux sont sous tension et réclament le matériel nécessaire à la protection du personnel soignant.
 


"En même temps", Macron se veut rassurant, pour gagner du temps ! 
On manque de tout aussi de gel hydroalcoolique (on manque de la base, les ingrédients, alcool à 96° et glycérine). On manque également de tests de dépistage. On manque depuis longtemps de lits d'hôpitaux. On manque depuis peu de respirateurs dans les services de réanimation débordés. Les approvisionnements en masques sont rares et encadrés: réservés aux personnels soignants qui ne doivent devenir des vecteurs du virus Covid-19.t L'Etat a dû relancer à la hâte la fabrication de ces précieuses protections, puisque Martin Hirsch n'a pas tiré le signal d'alarme : est-il, ou non, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris et cela depuis sept ans (novembre 2013 ?

"Nous avons assez de masques aujourd'hui pour permettre aux soignants d'être armés face à la maladie et de soigner les malades, a pourtant assuré  Olivier Véran, le ministre de la Santé, mardi 17 mars sur France Inter. Le politicien assortit son assertion d'une nuance... "Mais, en fonction de la durée de l'épidémie, nous ne savons pas si nous en aurons suffisamment à terme."  
Face à la trop faible quantité de stocks disponibles pour combattre l'épidémie, l'inquiétude est "palpable" (comme dit la presse en télé-travail) dans les couloirs des hôpitaux
Arrivent les mauvaises excuses, comme si, aussi odieux que soient les faits, ils justifiaient la pénurie et les carences gouvernementales: des vols et des disparitions ont été enregistrés qui compliquent encore la donne (12.500 masques ont été subtilisés au CHU de Montpellier...).

"Je sais qu'il y a des problèmes de masques qui me remontent, et qui sont ubuesques", a notamment déclaré sur franceinfo Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Et de verser aussi sec dans le cours de première année d'école d'infirmières, puisque depuis quelques années, il est de bon ton de faire de la pédagogie théorique, comme avant on faisait de la prévention de salon"il faut distinguer les masques chirurgicaux, destinés aux malades pour protéger leur entourage, et les masques respiratoires dits "FFP2", qui protègent le porteur contre l'inhalation d'agents infectieux, notamment pas voie aérienne, via les postillons. 
Dans un courrier adressé à une élue, un médecin hospitalier de Grenoble (Isère) livre par exemple cet édifiant constat.
Les stocks sont très faibles. Aussi, en prévision, les équipes d'hygiène nous demandent de ne pas jeter les masques en fin de journée qui sont récupérés pour pouvoir être réutilisés après stérilisation, si la situation tourne à la catastrophe.un médecin de Grenoble à une élue. Comme Schiappa qui préconise d'utiliser le papier-toilette recto-verso?
Cette épidémie-là est certes inédite, mais vu le 'turnover" des professeurs en infectiologie et la noria de chefs de service spécialistes en épidémiologie qui tournent en boucle sur les plateaux de radio et de télévision pour nous apprendre à nous laver les mains ou à tousser dans le creux du bras qu'on va passer autour du cou de nos tout-petits, le terrain n'est pas vierge ou ce seraient des escrocs.  
Contaminé, le Dr Hamon se confie : "Après avoir été testé positif, on ne voit plus les choses sous le même angle". Pas comme sur le marché de Barbès (Paris 18e) ou sur le sable de l'île de Ré envahis de Parisiens venus se protéger du virus (et  le propager)...

Comment la France a-t-elle sombré dans cette situation de pénurie ? 

La question serait plutôt de savoir comment il est possible qu'autant de conseils, comités et autres observatoires "scientifiques" ont pu se laisser surprendre.  Combien de ces savants décorés d'un ruban ou d'un autre sont-ils, leur vie durant, des serviteurs obéissants et soumis aux pouvoirs politiques successifs, complaisants et irresponsables ? Sont-ils, chaque soir à 20h00, associés aux personnels médicaux exposés au virus et applaudis pour leur abnégation par la population reconnaissante ?

En mai 2009, Xavier Bertrand était ministre de la Santé lors de l'épidémie de grippe A (H1N1). Les stocks de masques FFP2 relevant du ministère de la Santé étaient évalués à 580 millions d'unités (dont 229 millions étaient périmés) : 
463 millions pour le stock stratégique et 117 millions pour le stock des établissements de santé. Le Sénat, il est vrai, alertait alors sur des "difficultés" dans le suivi du "stock national santé", éparpillé dans 72 sites en France. 
Au mois de juin de la même année, 400 millions de masques FFP2 supplémentaires avaient été commandés, précisait alors un rapport (document en pdf) du sénateur centriste Jean-Jacques Jégou. Ce matériel "coque" (ci-dessus) ou en "bec de canard" est utilisé par les professionnels de santé pour les protéger contre l’inhalation d’agents infectieux en suspension dans l'air. 

Deux ans plus tard, en 2011, Xavier Bertrand était à nouveau ministre de la Santé. "Une grande concertation a été organisée" pour déterminer le matériel dont la France avait besoin en cas "de nouveaux épisodes viraux", expliquait Olivier Véran, le 3 mars dernier. Le ministre de la Santé affirmait que ces réflexions n'avaient alors pas débouché sur la mise en place d'une réserve de masques FFP2. En résumé, si le ministre explique qu'"il n'y a pas de stock d'Etat" pour les FFP2, la France dispose tout de même, début mars, d'une réserve de 145 millions de masques chirurgicaux (anti-projections) – le ministre n'évoque plus désormais que 100 millions d'unités

Mais "que sont devenues les commandes des masques FFP2 et chirurgicaux [passées en 2009] ?"
C'est l'interrogation du député LR du Loiret Jean-Pierre Door, un médecin cardiologue. 
"Ces dernières années, il n'y a pas eu d'épisodes nécessitant leur utilisation et j'aimerais donc savoir ce que sont devenus les achats." Nous avons transmis la question au directeur général de la Santé. Mardi, lors de son point de situation quotidien, Jérôme Salomon a affirmé qu'il existe des stocks stratégiques "de masques chirurgicaux", sans en livrer toutefois le nombre et sans  mentionner des réserves nationales de FFP2.

Beaucoup d'entreprises et d'institutions ont des masques de cette époque, qui sont parfois de type FFP2. Mais sont-ils restés performants ? Ces entreprises peuvent les mettre à disposition et certaines l'ont fait, explique Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, n°2 du ministère.
Contactée à ce sujet, Santé publique France tarde également à répondre aux questions sur les ressources disponibles en masques FFP2 et n'apporte pas plus d'explications que la direction générale de la Santé.

Où est passé le stock de masques FFP2 estimé à 600 millions  en 2011...
Le 1er juillet 2011, dans son avis sur la stratégie à adopter concernant les stocks de masques respiratoires, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) préconisait d'équiper en FFP2 les professionnels de santé tandis que les masques chirurgicaux étaient recommandés pour les professions de la vie générale (éboueurs, boulangers…).

Après les commandes post-grippe A (H1N1), les stocks étaient alors au plus haut et le ministre de la Santé de l'époque, Xavier Bertrand, n'a pas eu besoin de passer de nouvelles commandes. La France disposait en effet de 600 millions de masques FFP2, en phase avec "la valeur cible fixée", selon 'une note confidentielle de la direction générale de la santé datée du 27 juillet 2011.Extrait d\'une note confidentielle de la Direction générale de la santé du 27 juillet 2011.

Les réserves sont donc immenses mais,
problème, ces masques équipés d'une membrane filtrante et d'élastiques ont une durée de vie évaluée à quatre ou cinq ans. Un nouveau fonctionnement a donc été mis en place pour la suite : la question des stocks de masques est gérée chaque année par le ministre de la Santé (par Agnès Buzyn et son bras droit Jérôme Salomon, depuis trois ans) lors de l'examen du projet de loi santé. Il convient d'en assurer la continuité, pour éviter l'obsolescence du parc.

Le tournant a lieu en 2013,
sous la présidence de François Hollande et le ministère de la socialiste Marisol Touraine, avec la "nouvelle doctrine" du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Claire Landais, depuis mars 2018. Son prédécesseur, Louis Gautier considère notamment que "le recours systématique aux masques de protection respiratoire de type FFP2 a montré ses limites en termes d'efficacité car la gêne voire la difficulté respiratoire liées à leur port, conduisent à un faible taux d'utilisation", peut-on lire dans ce document. Ce changement de modèle est évoqué deux ans plus tard dans un rapport sénatorial : "Le stock national géré par l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires [Eprus] concerne désormais uniquement les masques de protection chirurgicaux à l'attention des personnes malades et de leurs contacts." 
Ce stock est géré depuis 2016 par Santé publique France et correspond aux 100 millions d'unités récemment évoquées par Olivier Véran.

Produire et/ou acheter en urgence

Par ailleurs, "la constitution de stocks de masques de protection des personnels de santé [notamment FFP2] sont désormais à la charge des employeurs". La nouvelle doctrine suppose donc de ne pas "renouveler certains stocks arrivant à péremption", car la responsabilité est désormais transférée "vers d'autres acteurs", à savoir les établissements de santé et médico-sociaux pour leurs personnels. Dans une logique d'harmonisation, ceux-ci font toutefois des points réguliers avec la direction générale de la santé (DGS).

Cette mission relevant désormais des établissements, sur décision de Marisol Touraine, les réserves d'Etat en FFP2 ont donc fondu année après année. Mais au-delà des stocks, qui ont une durée de vie limitée, ce sont surtout les capacités de production qui priment, explique un connaisseur du dossier. La France a désormais besoin de 50 millions de masques chaque semaine, contre quatre à cinq en temps normal. Dans ce contexte, un stock de 600 millions de masques ne représente donc qu'une avance d'une dizaine de jours, cette période correspondant à la période de politique de "freinage" vantée par Macron. Mais a-t-elle été mise à profit pour produire ?. Le plus important est en effet d'être en mesure de produire ou d'acheter vite. Et beaucoup.

Il aurait fallu passer des commandes massives il y a plusieurs semaines, dès le début de l'épidémie. 
Autre problème non résolu par Agnès Buzyn et Macron... Depuis plusieurs années, la France s'en est remise aux capacités industrielles de la Chine, aux dépens de la production nationale. L'Asie, fort logiquement, n'a pas pu maintenir ses exportations dans une période de crise continentale, d'où la situation de pénurie actuelle. Olivier Véran a d'ailleurs observé que "les crises sanitaires peuvent parfois entraîner des crises industrielles", en référence aux fabricants chinois défaillants auprès desquels la France a délocalisé pour s'assurer un coût plus bas. Au risque d"aliénation de sa souveraineté nationale et de sa santé publique.

Cette aliénation française aurait donc plusieurs explications, résume Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Ce dernier estime notamment que "les difficultés d'approvisionnement n'ont pas été suffisamment anticipées" et que "cette histoire de coronavirus va remettre en question certains aspects de la mondialisation" en ce qui concerne la capacité française à produire du matériel sanitaire en période de crise.
Quand vous avez des patients intubés, vous ne pouvez pas leur mettre un masque pendant les soins. Si les médecins ne peuvent s'en protéger avec des masques FFP2, c'est une catastrophe (Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF)
Face à ces difficultés, la France a finalement passé "les commandes publiques les plus massives qui soient" - formule aussi impressionnante et rassurante que floue, une fois de plus - auprès de "quatre grandes entreprises sur le territoire national" capables de confectionner les masques. Il leur a été demandé "de fonctionner jour et nuit, H-24 et sept jours sur sept", a expliqué le ministre de la Santé. 
Contacté, le groupe Kolmi-Hopen - qui n'est pas spécialement français, mais canadien (propriété du groupe Medicom !) - est littéralement débordé et n'a pas pu nous répondre. "Nous avons une demande pour 350 millions de masques de la part des distributeurs européens, expliquait déjà fin janvier son PDG, Gérald Heuliez, à Ouest-France. Inutile de vous dire qu'on ne peut pas la satisfaire."

L\'entreprise Kolmi-Hopen consacre désormais l\'intégralité de son activité à la production de masques.

Début mars, pour rattraper le retard à l'allumage de Macron-le-diseur, le premier ministre, Edouard Philippe, a également fait ce qui ne demande aucune compétence (juste de la réactivité): il a réquisitionné par décret "l'ensemble des stocks et productions de masques sur le territoire national". Cela concerne à la fois les fameux masques FFP2 (canadiens) et les masques anti-projections, détenus par les personnes privées, morales et par les "entreprises qui en assurent la fabrication ou la distribution". Au début du mois, deux opérations nationales de déstockage ont permis de fournir 25 millions de masques aux personnels de santé.

La plupart des grands CHU - uniquement dans les zones où l'épidémie est la plus intense - ont été livrés aujourd'hui [mardi]. Le reste se fera au plus tard [mercredi] matin, selon Jérôme Salomon, directeur général de la santé, mardi 17 mars, sachant que la promesse avait été déjà faite la semaine précédente.

Pour surmonter la pénurie, les pis-allers ont donc fleuri, comme narcisse macronien au printemps. 
En Nouvelle-Aquitaine, deux millions de masques périmés issus de stocks de "plusieurs administrations et collectivités" vont être distribués aux médecins libéraux et aux établissements de santé. "L'inquiétude des professionnels de santé est légitime", a reconnu Michel Laforcade, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS). Si le délai de péremption est dépassé, ces masques présentent tout de même "les mêmes garanties" que les autres, a-t-il raconté. Dès lors pourquoi sont-ils "périmés"?...  Et de préciser : "la seule fragilité" pouvait se trouver au niveau des élastiques. Le ministère des Armées a également déstocké cette semaine cinq millions de masques chirurgicaux au bénéfice du ministère de la Santé. Juste retour des choses après l'envoi de 17 tonnes de matériels médicaux à la Chine, è la mi-février...

Au niveau local, certaines mairies fouillent également dans les armoires : la mairie de Montargis (Loiret), par exemple, va fournir 5 000 masques à l'hôpital local. 
Pour le gouvernement qui sait les trouver quand il en a besoin, Jérôme Salomon a également encouragé "les entreprises privées qui en ont encore à les offrir aux hôpitaux", pour aider "les professionnels de santé en première ligne". Il a ajouté que les masques sont des "denrées rares" et "un bien précieux". Une valeur refuge !

2 commentaires:

  1. Coronavirus : Macron répond à Buzyn et aux «commentateurs» qui «avaient prévu» la crise «une fois qu'elle a eu lieu»

    Minet est agacé!!!!!!!!!!!!
    Pauvre petit.......

    1) si des tonnes de matériel medical ont été envoyées en Chine, ce n'est pas buzyn qui a fait cela toute seule dans son coin!
    2) si quelques 5000 tests ou plus ont été envoyés en algerie, cela non plus elle ne l'a pas fait de sa propre initiative!

    Il y en a bien d'autres qui sont en droit d'être agacés, ceux à qui ont fait avaler des couleuvres depuis des jours et des jours!
    Les masques, les respirateurs, les tests......

    Que dire de la france qui est en faillite!

    Monseigneur distribue quelques milliards à la recherche en pleine épidémie. c'est le même cinéma qu'avec les "GJ" et la distribution de milliards parce qu'il a eu peur pour ses fesses!

    Quant à le maire, il est bon celui-là, faut le garder: derniere sonerie, proposition que les employeurs versent une prime de 1000€ à ceux qui vont bosser. Le problème est que certains patrons ne savent même pas comment ils vont payer les salaires à la fin du mois!


    Comité des tdc de matin:
    grans messe du petit qui se fait plaisir a débiter ses sonneries. ensuite grande préoccupation de frere le brillant,
    comment rapatrier tous les magrébins, français de papier ou pas, qui ne veillent qu'une chose venir ou rentrer en France envahir nos hôpitaux ou on soignent gratis!

    Vous imaginez que ces gens là au moindre petit mal de gorge n'envahissent pas les urgences? Il n'y a qu'une majorité de français débiles pour respecter les consignes.

    ensuite qu'est qui va être mis en place pour aider les soignants et sauver un maximum de vie de la population française? Rien.
    Un avion militaire a évacué 6 malades de l'est vers le sud!
    Je dirais tant mieux pour ces 6 personnes qui sont dans un état gravissime.
    Sinon quel exploit à mettre au palmarès du chef de guerre comme la mendicité pour recuperer quelques vieux masques chez les particuliers ou ailleurs! Peut être aussi chez Emmaüs faut aller voir!
    On savait que ce type et toute sa bande de petits chouchous ne seraient pas à la hauteur pour gérer la France. Alors avec une crise mondiale comme aujourd'hui, c'est une cata.

    Triste constat de voir notre pauvre pays s'effondrer.
    Marianne pleure dans son coin.

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  2. La France est au test près ...

    Incroyable! il est ou le pognon de dingue!

    Que font ils tous ce soir dans toutes les régions, prendre des mesures pour nous cloitrer! Enfin, sauf les zones de non-droit!

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