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mercredi 4 mars 2020

Purification ethnique : "faut-il purifier la culture ? "

La militante féministe 'décoloniale" Françoise Vergès veut "décoloniser les arts"

Cette communiste nostalgique est une fille du député PCF Paul Vergès et se nourrit toujours de la vieille idéologie anti-coloniale de la gauche
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"Faut-il purifier la culture ?" : question dont la réponse ne fait pas de doute en Une du journal 'Le 1', mais un relent du passé resurgi, comme un marronnier à l'automne, pour la cérémonie des César dont la sélection partisane, comme à Cannes, garantit le succès médiatique à défaut de lui assurer l'estime perdue.

La feuille en question pose le sujet en un paragraphe d'introduction:
"Le déroulement de la dernière cérémonie des Césars l’a bien montré :
la création et le patrimoine artistiques sont aujourd’hui traversés par d’immenses tensions [thèse]. Ils focalisent une large part des malaises qui touchent notre civilisation, en particulier les violences sexistes et les discriminations en tout genre. Certains redoutent que ces pressions ne contraignent les créateurs à une autocensure permanente. [antithèse] Ils craignent aussi qu’en occultant les œuvres du passé qui heurtent nos valeurs, nous nous interdisions de comprendre notre histoire et notre humanité. D’autres estiment, au contraire [synthèse progressiste], qu’il s’agit d’un assainissement nécessaire à l’avènement d’une société plus juste et équilibrée.
'Le 1' est un hebdomadaire français lancé en avril 2014 par Eric Fottorino qui supporta l'offre de rachat du groupe Le Monde par la triade Bergé-Niel-Pigasse, avant d'être limogé par Pigasse et remplacé à la présidence du directoire par un affidé, Louis Dreyfus, ce qui lui permet d'affirmer qu'il n'exerce aucune pression sur la rédaction, directement.
Ce journal, dont le conseiller éditorial est Laurent Greilsamer, 67 ans, un ancien directeur adjoint du Monde, traite chaque semaine une grande question d'actualité à travers les regards d'écrivains et autres chercheurs ou artistes et poètes.
Françoise Vergès veut "décoloniser les arts"

L'actrice Aïssa Maïga a plaidé pour une plus grande représentation des minorités dans le cinéma français. 
Lors de la cérémonie des César, vendredi, la sotte sûre de son bon droit à revendiquer dans un pays qui s'auto-flagelle avec volupté s'offusqua à Paris que la cérémonie des Cesar comporte trop de Blancs... Malaise dans l’assistance : la caméra qui parcourait le public de la salle Pleyel balaya des visages gênés, décontenancés ou, au mieux, impassibles. Malgré les vannes qui parsemaient le discours, rares étaient les rires, et inexistants, les applaudissements. La diatribe de la colonialiste franco-sénégalaise souleva une vague d’indignation sourde.

La prestation de la protégée de Cédric Klapisch était pourtant balisée.
Ce réalisateur fut membre du comité de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris en 2014, bien qu'il ait fait scandale en 2013 après la révélation de sa détention d'un compte en Suisse d'un montant de 247 000 euros, non déclaré en France, pendant le quinquennat du socialiste François Hollande. Mais si la gauche a confisqué la vertu et le civisme, ce n'est pas pour en abuser: seulement pour les brandir à la face de ses adversaires.

L'Académie des César avait accordé les pleins pouvoirs à Mlle Maïga...
Les organisateurs ne pouvaient pas avoir oublié la manifestation à Paris le 23 mai 2016, à l’occasion de la cérémonie des Molières, récompenses du monde français du théâtre. Deux ouvrages étaient parus en France à quelques jours d’intervalle, huit mois plus tôt et cop sur coup, les 19 et 23 septembre, qui interpellaient déjà les milieux culturels occidentaux, notamment français, et africains sur les sujets de la décolonisation des savoirs, des mentalités, et aussi des... arts. Dans Décolonisons les arts !, recueil de témoignages, une quinzaine d’artistes travaillant en France et prenant le travail des Blancs dénonçaient le racisme auquel ils sont, selon eux, sans cesse confrontés dans leur profession, sans que pour autant être privés de notoriété. Théorique et analytique, Les Miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (arts, littérature, philosophie), de la philosophe franco-algérienne Seloua Luste Boulbina, dont le père est à Alger l'avocat du FLN et qui , à Paris, dans la période, est directrice du programme "La décolonisation des savoirs" au Collège international de philosophie (2010- 2016) à l'Université rouge Diderot. Ces deux livres rejoignent en librairie le récent En quête d’Afrique(s). Universalisme et pensée décoloniale, de Souleymane Bachir Diagne, professeur sénégalais de français à l'université Columbia et spécialiste de l'histoire des sciences et de la philosophie islamique, et Jean-Loup Amselle, directeur d'études émérite à... l'EHESS, un chercheur sur des thèmes comme l'ethnicité, l'identité, le métissage. 
On l'a compris, la polémique des César 2020 n'est pas, plus que les autres avant elle, un phénomène de génération spontanée.

La diversité utilise sa binationalité en France pour faire la leçon aux Français:
"Les Blancs doivent apprendre à renoncer à leurs privilèges," nous balancent-ils.
Avant que l'actrice nous fasse son numéro, deux ouvrages invitaient à déconstruire le mythe d’une culture et d’une société françaises que "des siècles d’esclavage et de colonisation n’auraient pas contaminées". Que les Français échappent au coronavirus aurait aussi été sujet de polémique à Alger ou Dakar et  Bagdad en passant par Bamako où des soldats français continuent de faire don de leurs vies.

On lira Le 1 pour comprendre la nature de la censure qui a saisi les arts et notamment le texte de l’historien d’art Thomas Schlesser "Jadis c’était plutôt l’Etat et l’Eglise qui exerçaient une censure. Depuis le début des années 70, elle vient de fractions de la société civile qui se sentent offensées par les œuvres d’art". 
Et Laurent Greisalmmer relance ce débat dans les colonnes de Le 1. "Jadis les choses était simples, les rois, les princes, l’Eglise passaient commande aux artistes. Et quand une œuvre dérangeante surgissait de nulle part, eh bien on l’interdisait. Mais aujourd’hui tout a changé, explique-t-il en substance. Pas de quoi jusque là fouetter un chat. 


En quelques années, la critique qui faisait le tri s'est laissé envahir par le doute et, sous le pilonnage des idéologies anti-colonialistes et altermondialistes, voire internationalistes,  a perdu ses repères, renonçant à sa fonction régulatrice de la société sous la pression de groupes et d’associations qui la harcèlent et lui demandent des comptes, en la culpabilisant dans un climat de repentance. D'un côté des féministes exigent la parité devant et derrière la caméra, protestent contre la domination masculine et veulent accessoirement interdire le J’accuse de Polanski. De l'autre, des noirs contestent à juste titre les stéréotypes véhiculés sur eux - au même titre que les a priori anti-Blancs -,  et avancent - à la faveur de la non-publication des statistiques ethniques -  qu’ils sont sous-représentés en France. Ces minorités revendiquent l'équité avec la majorité blanche, laquelle n'a pas la faculté d'être noire au Sénégal ou au Mali, mais blanche à parité en France...

Et si vous tenez à essayer de comprendre pourquoi la politiste Françoise Vergès parle de décoloniser les arts, de féminisme décolonial et de l’appropriation culturelle en France, on vous renvoie à le Hun Le 1 où la présidente-idéologue de l’association "décoloniser les arts" assure que l’idéologie racialiste s’est insinuée dans les représentations des non Blancs, donc des Noirs par des artistes blancs, et dans une histoire de l’art profondément euro-centrée. Parce que l'art africain, c'est bien connu, fait une large part à l'homme blanc... 

La cérémonie des César a rebondi sur les propos de Macron

Dès 2017, le cynique a flatté les Algériens. 
En visite à Alger, le 15 février, le candidat à la présidentielle a déclenché une vive polémique en qualifiant la colonisation de "crime contre l’humanité"
Des propos qui ont immédiatement déclenché les applaudissements de la gauche et de l'extrême gauche, mais une volée de réactions à droite. François Fillon, en meeting à Compiègne (Oise), s’est élevé contre "cette détestation de notre histoire", la jugeant "indigne d’un candidat à la présidence de la République".

Le 21 décembre 2019 à Abidjan, Macron récidivait au côté du président ivoirien Alassane Ouattara.
"Trop souvent aujourd'hui la France est perçue" comme ayant "un regard d'hégémonie et des oripeaux d'un colonialisme qui a été une erreur profonde, une faute de la République", a-t-il déclaré, appelant à "bâtir une nouvelle page".
Le président donnait ainsi du grain à moudre aux racistes anti-Blancs qui culpabilisent les maillons faibles des anciennes puissances civilisatrices européennes.  

Le  monde des arts est partagé

Lambert Wilson compare le politiquement correct au terrorisme.
Un des rares comédiens à sortir de sa zone de confort et à témoigner de sa nausée lors de cette cérémonie des César, Lambert Wilson a dit sa façon de penser aux petites têtes enflées du spectacle, sans les nommer, sur France Info, et et les traits sales d’humour de Florence Foresti ou le départ théâtral d’Adèle Haenel, dans l'indifférence générale des professionnels du spectacle privés de leur fête de "fin d'année" entre amis : "Cette espèce de politiquement correct, je trouve que c’est du terrorisme. En plus, c’est bête ! On se dit ‘mais où sommes–nous ? Qui sont ces gens ?’ Ça m’a choqué, j’ai trouvé qu’on était minables. Il y a cette espèce de tribunal, de lynchage public que je trouve absolument abominable." Un artiste inspiré, c’est toujours mieux qu’un artiste engagé, estime David Abiker.

Ce qui nous amène à la tribune de Finkielkraut dans le Figaro. 
L’académicien dénonce "l’effroyable soirée des César qui a battu tous les records de férocité et de laideur. Le rire barbare y a définitivement pris le pas sur l’humour devant une assistance pomponnée qui gloussait et le ministre de la culture devenu le ministre de la bien-pensance et du lynchage compassionnel". Et Finkielkraut ne perd pas le fil de la gauche et du communisme qu'il connaît bien, citant Philip Roth : "quand vous généralisez la souffrance, vous avez le communisme; quand vous particularisez la souffrance vous avez la littérature".

Le communisme a fait la preuve de son artificialité meurtrière, mais c’est, dit Finkielkraut, le féminisme qui a pris la relève. Et les "folles hystériques" (Emmanuelle Seignier) accusent la vertu dominatrice du mâle conquérant et protecteur des nations attaquées qui serait aujourd'hui incarné par le mâle blanc et occidental caricaturé par des femmes blanches sous influence de communautés qui les phagocytent comme en témoignent les idées discutées dans l’hebdo le 1 et développées à la Cérémonie des César. 

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