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jeudi 14 septembre 2017

Poussée du réformisme syndical face aux syndicats extrémistes et à Mélenchon

FO se joint à la CFDT contre la CGT et SUD

Les Français "favorables à la transformation du pays" selon Castaner

Cette déclaration péremptoire de Castaner mériterait d'être 'fact checkée'. 
Quel spécialiste des media dans l'administration du sérum de vérité des vrais chiffres aux déclarations des acteurs politiques -style A. Krempf-  a osé contredire le porte-parole de Jupiter ?
Selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pourtant réalisé pour Le Figaro et Franceinfo auprès de 995 personnes, les Français étaient - de peu- majoritairement favorables à la réforme du Code du travail : seulement 52% d'entre eux estimaient qu'une telle réforme favoriserait l'emploi et l'activité économique des entreprises. 
D'une part, c'était les 30 et 31 août et, d'autre part, 52% n'autorise pas à pavoiser. Enfin, le sondage ne pose pas la question de la méthode et du recours - après le 49.3 - aux ordonnances qui ne font pas confiance à la représentation nationale. Qui s'indigne qu'à propos de ses insultes à ses contestataires l'opposition dénonce un "mépris de classe" et, en même temps, ne s'inquiète pas que le souverain républicain exerce un pouvoir personnel, dès le début de son quinquennat ?
  
Le porte-parole du gouvernement a assuré ne pas craindre la manifestation de mardi mais les "débordements".  
Opération déminage tous azimuts du gouvernement à la veille des mobilisations contre les ordonnances sur le droit du travail, le mardi 12 septembre et alors que l'action de l'Etat est critiquée pour son manque d'anticipation face aux ravages annoncés de l'ouragan Irma sur les îles de Saint-Barthélémy et Saint-Martin. 


Deux jours plus tôt, Christophe Castaner s'est fait inviter au Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNews, dimanche, et le porte-parole du gouvernement, face à la détresse des habitants confrontés seuls aux destructions et les pillages, a assuré ne pas "nier ce sentiment d'insécurité, il est réel" et a promis que des renforts supplémentaires finiraient par arriver très rapidement. Mais il a aussi défendu mordicus l'action de l'Etat, soulignant sa "mobilisation immédiate", en dépit de son manque de réactivité à un cataclysme prévu - l'ouragan Irma s'est formé le 29 août 2017 - , tandis que le président Trump s'est immédiatement rendu en Floridebalayée par le gigantesque ouragan Irma, avec son épouse (Brigitte Macron a préféré garder ses petits-enfants) et a aussitôt déclaré l’état de catastrophe naturelle, dans le but de débloquer des moyens supplémentaires pour venir en aide à la péninsule où trois millions de foyers et entreprises étaient plongés dans le noir. 

La trajectoire de l’ouragan Irma
En France, l’arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour les deux îles a été publié le samedi 9 septembre au Journal officiel, trois jours après le passage de l'oeil du cyclone (d’environ 50 km de diamètre), le 6 septembre, après être resté environ une heure et demie sur Saint-Barthélemy avant de frapper Saint-Martin. Le président Macron n'a pas déclenché le Plan ORSEC (dispositif polyvalent de gestion de la crise, permettant l'organisation des secours sous une direction unique). Il s'est satisfait d'une "alerte violette" pour un cyclone de catégorie 5 qui a détruit à 95% l'île française de Saint-Martin dans les Caraïbes,
et de l'annonce d'un plan national de reconstruction.

Le péroreur Macron a enfumé la presse à Athènes sur ses propos visant les "fainéants".
 
Le méprisant Macron passe son temps en exégèses de sa "pensée complexe", truffées d'insultes de la population (cf. libellés "illettrés", "costard", "kwassa-kwassa" ou "fainéants"), pour ne pas hésiter ensuite à mettre en cause l'incompréhension des analystes et autres décrypteurs. 
Vendredi, l'Élysée a tenté un décryptage hasardeux du choix du terme "fainéants" prononcé (avec "cyniques" et "extrêmes") et depuis la Grèce, allusion à la politique domestique que le candidat Macron s'était promis de ne pas pratiquer à l'étranger : le président visait "ceux qui n'ont pas fait les réformes pendant 15 ans, pas les Français"raconte son service de presse. Une mise en cause de l'ensemble de la classe politique à laquelle il appartient depuis plus de cinq ans au coeur de l'exécutif.


"FO ne participera pas aux manifestations du 12 septembre"
(
Jean-Claude Mailly)

Le secrétaire général de Force ouvrière a pris la décision de ne pas se joindre à la mobilisation appelée par la CGT et SUD le 12 septembre contre la réforme du droit du Travail.
Code du travail : "FO n'appelle pas à manifester le 21 septembre"
Jean-Claude Mailly, FO,
à la croisée des chemins
Jean-Claude Mailly avait dit qu'il attendait de pouvoir lire le texte des ordonnances dans leur version définitive pour se positionner sur une éventuelle mobilisation contre la loi travail XXL. Or, dans un entretien avec Les Échos, il avait déclaré le 30 août que le bureau confédéral de Force ouvrière avait déjà décidé à l'unanimité de ses treize membres de ne pas participer aux manifestations du 12 septembre avec la CGT et SUD, tout en affirmant qu'il ne soutiendrait pas le projet dans son intégralité : "Je suis sûr qu'il y a des choses sur lesquelles nous serons en désaccord fort demain. Mais nous allons peser le pour et le contre."

Interrogé par le journaliste des Echos sur la participation annoncée de certaines unions départementales de Force ouvrière, comme celle du Finistère, à cette journée de mobilisation, le secrétaire général a mis cette décision sur le compte du positionnement "anarchiste" de certains militants de FO : "Force ouvrière, il y a des gens qui se disent anarchistes; ils sont très critiques de manière générale."

L'annonce de Jean-Claude Mailly mettait fin à un suspense entretenu depuis le début des "concertations" sur la participation de FO à cette nouvelle mobilisation anti-loi travail, ainsi qu'à l'illusion de voir s'élargir un arc syndical alors restreint, pour l'essentiel, à la CGT et Solidaires.

La CFDT, proche du Parti Socialiste, supplante la CGT aux élections professionnelles dans le privé.
C'est historique :
en mars 2017, la CFDT est devenue la première organisation syndicale des salariés du privé, à l’issue du deuxième cycle de représentativité. Avec 26,37 %, elle progresse ainsi de 0,37 point, mais surtout de 62.741 voix, devançant la CGT qui, à 24,85 %, est reléguée en deuxième position. 
FO prend acte de la tendance actuelle.
A la date du 31 mars 2017, la CGT conserve sa place de première organisation en termes d’audience (secteurs privé et public réunis), mais les organisations dites contestataires marquent plus ou moins le pas : la CFE-CGC progresse ainsi de 1,25 point à 10,67 %, la CFTC de 0,19 point à 9,49 % et l’Unsa de 1,21 point à 5,35 % ; dans le même temps, Sud reste stable à 3,46 % (–0,1 point), mais FO perd 0,42 point à 15,59 %.
Dans un éditorial particulièrement tendancieux du 1er avril 2017, le quotidien Le Monde titrait un très libéral "La CFDT risque et gagne" et concluait au "couronnement d’une stratégie résolument réformiste.
Les mobilisations syndicale et politique annoncées - le 21 septembre, Mélenchon et ses Insoumis veulent dépasser les syndicats comme la CGT et, le 3 octobre prochain, un rassemblement de plus de 10.000 militants satisferait la CFDT - nous diront quels sont les plus représentatifs, entre les réformistes et les extrémistes.
Jean-Claude Mailly n'appelle encore pas ses troupes à combattre la transformation du droit du Travail. Outre qu'il déclare ne pas regretter de ne pas avoir manifesté mardi 12 au côté de la CGT, il annonce que "le bureau confédéral de FO n'appelle pas à manifester le 21 septembre". 
De son côté, le syndicat Solidaires (SUD) se joint à l'appel de la CGT à manifester le 21 septembre après le "large succès" de la mobilisation de mardi.
Mais FO appelle les routiers à une grève reconductible, dès le 25 septembre, avec la CGT.

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