"Pas de bla-bla, du combat": Mélenchon chauffe ses troupes à Marseille contre les "gens-foutre"
Le leader de La France insoumise veut s'imposer comme le principal opposant à Emmanuel Macron
Dans son long discours, Jean-Luc Mélenchon a harangué ses troupes contre Macron "le président des riches", désireux d'imposer "le libéralisme, donc la pagaille", et qui s'est permis depuis la Roumanie d'"engueuler les Français", qui sont pourtant "ses patrons, en quelque sorte".
"C'est votre tâche à vous, les Insoumis: pas de bla-bla, du combat", a-t-il lancé, invitant ses militants à se rassembler le 23 septembre prochain contre les ordonnances réformant le droit du travail qui sont dévoilées cette semaine.
Mélenchon mêle accents gaulliens et propos révolutionnaires.
L'orateur sexagénaire retrouve l'activisme de sa jeunesse. Passé par le Parti socialiste et le gouvernement de Jospin, comme ministre délégué à l'Enseignement professionnel, Mélenchon a commencé avec le soutien de la Ligue communiste et du Parti socialiste unifié (PSU), Jean-Luc Mélenchon a rejoint l'Organisation communiste internationaliste (OCI), courant trotskiste d'obédience lambertiste.
VOIR et ENTENDRE le retour aux sources de Mélenchon :
Toute sa vie, il restera trotskiste internationaliste.
Exclu du Parti communiste internationaliste (PCI), Lambert fonda le Mouvement pour un parti des travailleurs (MPPT) qui, avec l'apport d'anarcho-syndicalistes de l'UAS, devint le Parti des travailleurs en 1992. Celui-ci est composé de trotskistes communistes internationalistes (CCI), de socialistes radicaux (des membres ou ex-membres du Parti socialiste et du Mouvement des citoyens de Chevènement et Max Gallo, de militants du courant communiste qui regroupait des membres ou ex-membres du Parti communiste français et des révolutionnaires du courant anarcho-syndicaliste.
VOIR et ENTENDRE le retour aux sources de Mélenchon :
Toute sa vie, il restera trotskiste internationaliste.
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Mélenchon s'assume en bolivarien et
revendique sa proximité avec le régime
chaviste et la dictature de Maduro
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Le #23septembre, nous allons donner une leçon de dignité nationale à Emmanuel #Macron. #JLMMarseille https://t.co/xmT64WiMHz— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 27 août 2017
Une force d'opposition
"Il faut que le peuple déferle contre le coup d'Etat social et antidémocratique qui s'organise contre lui"

"Notre société est en train de basculer sous les coups du capital dans un ordre des choses et une organisation sociale qui tourne le dos à ce que le Conseil national de la Résistance et toutes les luttes de nos anciens ont forgé pour nous libérer", a estimé Jean-Luc Mélenchon.
Emmanuel Macron s'est "trompé"
Le président de la République, Emmanuel Macron, a été la cible naturelle de Mélenchon, non seulement sur la réforme du code du travail, la baisse l’aide personnalisée au logement (APL) ou la nouvelle mouture de l’impôt sur la fortune (ISF) mais aussi sur ses déclarations en Roumanie sur les Français qui "détestent les réformes".
"Je suis choqué. (…) C’est incroyable. Non, un président de la République n’engueule pas le peuple français, qui est son patron, en quelque sorte, en disant qu’il ne veut pas les réformes. Ce ne sont pas les réformes qu’il ne veut pas, ce sont vos réformes ! Nous ne vous reconnaissons pas le droit de nous parler sur ce ton. Nous condamnons de fait que vous ayez rompu une règle qui veut que les Français n’aillent pas dans une autre capitale dire du mal dans un autre pays."
Mélenchon a aussi réitéré son opposition au statut de travailleur détaché. "Ce n’est pas acceptable. Et si nous avions la responsabilité de ce pays, il n’y aurait pas un seul poste de travailleur détaché en France. (…) Les cotisations sociales sont toujours payées dans le pays d’origine. Il y a un effet de dumping social. Un travailleur détaché coûte moins qu’un autre", a-t-il expliqué.
Pour le leader de La France insoumise, le président de la République s'est "trompé", le peuple français ne voulant plus, selon lui, du libéralisme "qui abandonne les gens à la sauvagerie de la compétition de chacun contre tous".
"Le peuple français ne lui a pas donné les pleins pouvoirs, il s'est débarrassé de ceux dont il ne voulait pas (...). Il a balayé le parti de Nicolas Sarkozy. Il a balayé le parti de François Hollande et il a balayé le FN au deuxième tour. Il restait le chni, comme on dit dans le Jura et c'était lui!", a pointé avec véhémence Jean-Luc Mélenchon.
L'ancien candidat à la présidentielle a également taclé son rival socialiste.
Il s'est targué d'avoir dépensé en "18 mois de campagne présidentielle moins que ce que d'autres ont dépensé en trois mois", et ce, pour obtenir "trois fois moins de voix". Une référence au doute qui ronge le Parti socialiste, où certains militants et élus s'interrogent sur les 15 millions d'euros qui ont été dépensés par Benoît Hamon, éliminé de la course à l'Elysée, écrasé au premier tour de l'élection présidentielle avec seulement 6,36% des voix.
Il s'est targué d'avoir dépensé en "18 mois de campagne présidentielle moins que ce que d'autres ont dépensé en trois mois", et ce, pour obtenir "trois fois moins de voix". Une référence au doute qui ronge le Parti socialiste, où certains militants et élus s'interrogent sur les 15 millions d'euros qui ont été dépensés par Benoît Hamon, éliminé de la course à l'Elysée, écrasé au premier tour de l'élection présidentielle avec seulement 6,36% des voix.
Une rentrée qui s'annonce troublée
La France insoumise ne fait pas "sa rentrée" ce dimanche: elle n'en est "jamais sortie", a également assuré le député parachuté sur les Bouches-du-Rhône, après avoir remercié les "3.000" militants qui ont participé aux université d'été du parti.
De son côté, le président de la République a fait de l'esbroufe pour réinvestir la scène politique en réunissant lundi matin son gouvernement "au complet" (sic) pour "affiner" (!) les délicats arbitrages budgétaires. Mais Emmanuel Macron, dont la cote de popularité accuse une nouvelle chute de 14 points ce mois-ci, risque fort de devoir affronter une rentrée bien plus compliquée que prévu avec une première manifestation d'ampleur prévue le 12 septembre à l'appel de l'extrême gauche syndicale.
LFI appelle à manifester le 23 septembre à Paris
LFI appelle à manifester le 23 septembre à Paris
"La vague dégagiste va reprendre et s’amplifier, elle a rendez-vous le 23 septembre. C’est le moment de venir, les gens, d’exprimer dans la démocratie de la rue, les leçons des élections que vous avez porté avec vos bulletins de vote et par l’abstention."
"Nous devons agir en pleine responsabilité de notre nouvelle situation. Etre capables de continuer à exprimer un programme alternatif à celui des libéraux. Etre prêts à gouverner à tout moment s’il le fallait. Et nous y sommes prêts !"La CGT organise une journée d'action le 12 septembre contre la réforme du droit du travail.
"C’est le moment de se rebeller, les gens ! C’est notre devoir de dire qu’on ne lâchera rien ! C’est la lutte, la lutte, la lutte et encore la lutte ! ", a-t-il encore lancé. (…) La meilleure forteresse des tyrans, c’est l’inertie des peuples !"
Les 12 et 23 septembre, il faut une réponse du peuple à la hauteur du coup d'État social. #ordonnances #LoiTravail— La France insoumise (@FranceInsoumise) 31 août 2017
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