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jeudi 7 septembre 2017

Les maires en “colère” veulent un moratoire sur l'extinction des emplois aidés

Les associations de maires de France font bloc 

Les associations de maires de France réclament unanimement un moratoire sur la réduction des emplois aidés subventionnés par l'Etat

Résultat de recherche d'images pour "maires en colere 2017"Elles dénoncent l'impact de la décision gouvernementale sur l’ensemble des communes. Réunies mercredi 6 septembre pour une conférence de presse de rentrée, les six associations du 'bloc communal' ont déploré la dégradation des relations entre les collectivités et l’exécutif, quatre mois seulement après l’élection d’Emmanuel Macron et à deux semaines des sénatoriales.

Dès la Conférence des territoires, le 17 juillet, le chef de l’Etat a annoncé que l’effort d’économies demandé aux collectivités territoriales serait porté de 10 à 13 milliards d’euros sur cinq ans. 
Deux jours plus tardle gouvernement décidait d’un gel des dotations de 300 millions d’euros. 
Mais la tension a grimpé d’un coup avec la décision du gouvernement de réduire le nombre d’emplois aidés, très prisés par les communes, à quelques semaines de la rentrée scolaire. "C’est un sujet qu’il faut reprendre totalement, il faut que le gouvernement fasse des propositions assez vite", a insisté le président de l’AMF. 

Les associations ont aussi exprimer la "colère" des élus face aux méthodes du gouvernement
 
Résultat de recherche d'images pour "maires en colere"
"Alerte rouge ! Il faut absolument se reprendre, corriger cette affaire des emplois aidés", a lancé François Baroin (LR), le président de l’Association des maires de France (AMF). 
"Déception", "été meurtrier": les élus, toutes tendances confondues, ont dénoncé le manque de concertation et les méthodes de l’exécutif. "Nous étions en confiance, prêts à travailler pour un pacte avec le gouvernement. Et patatras !", a déploré F. Baroin.  

Les élus ont réclamé l’arrêt de la baisse brutale des contrats aidés, quelle que soit la taille des communes. "Nous demandons un moratoire pour que nous ayons le temps d’analyser au cas par cas quels sont les postes que nous allons être obligés de titulariser et ceux que nous allons pouvoir malheureusement ne pas renouveler", a fait valoir la sénatrice-maire (LR) de Beauvais, Caroline Cayeux, présidente de l'ex-Fédération des villes moyennes (FVM), renommée 'Villes de France', qui regroupe les maires des villes de France, ainsi que les présidents des structures intercommunales à fiscalité propre (communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines, syndicats d’agglomération nouvelle).

Alerte rouge  
Résultat de recherche d'images pour "maires en colere 2017"Le nombre d’emplois aidés doit passer de 460.000 en 2016 à environ 320.000 cette année. Ils sont notamment utilisés dans le secteur périscolaire par les collectivités, qui employaient 95.000 bénéficiaires de ce type de contrat en 2015. 
Les maires pointent les contradictions des pouvoirs publics, qui ont incité les communes à recourir aux emplois aidés, notamment au cours du dernier quinquennat. 
Pour Olivier Dussopt (maire PS d'Annonay, Ardèche, APVF), leur diminution aura des conséquences sur les tarifs et la qualité des services publics. 
L’Association des maires ruraux (AMRF), a en revanche mis en garde contre la mobilisation des maires sur le terrain
"Cette inquiétude est en train de se transformer en colère, c’est une alerte très forte que nous lançons aujourd’hui," a estimé Vanik Berbérian, maire (ex-MoDem) de l'Indre, dans le fief de Michel Sapin.

Selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, une mission sur les emplois aidés doit rendre ses conclusions "d’ici la fin de l’année". 

Les collectivités ont respecté leurs engagements dans le redressement des comptes publics, soulignent les élus. 
"L’Etat n’arrive pas à réduire ses dépenses et nous demande de réduire les nôtres", a affirmé le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc (France urbaine, organisation représentant, de manière pluraliste, l'ensemble des métropoles, communautés urbaines, communautés d'agglomération et grandes villes de France), qui fait valoir que les collectivités ont "atteint 97% des objectifs" d’économies qui leur ont été imposés. 

Une erreur de stratégie électorale du jeune président Macron
La mobilisation des maires survient à deux semaines des élections sénatoriales du 24 septembre, pour lesquelles les élus municipaux constituent les gros bataillons du corps électoral. 
L’AMF prépare en outre son congrès des 21 au 23 novembre "où tout sera mis sur la table", a prévenu François Baroin. L’AMF, qui regroupe la quasi-totalité des maires, France Urbaine (grandes villes), Villes de France (moyennes), l’APVF (petites), l’ADCF (communautés de communes) et l’AMRF (maires ruraux) étaient réunies pour cette conférence de presse.

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