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vendredi 15 septembre 2017

Levothyrox : l'ancienne formule disponible "dans 15 jours", se félicite Agnès Buzyn

Après plusieurs mois d'angoisses des patients, la ministre leur demande d'attendre encore "quinze jours" 

Nouvel exemple de non réactivité du pouvoir macronien

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Empathie, effet retard
L'ouragan Irma était annoncé sur les Antilles, mais le président trentenaire n'a pas pour autant fait la preuve de sa capacité d'anticipation. Depuis plusieurs mois, près de 9.000 patients jusqu'ici n'ont cessé de signaler des effets indésirables "graves" depuis l'instauration de la nouvelle formule du médicament du laboratoire Merck Serono (groupe Merck KGaA) en mars 2017 : fatigue, crampes, vertiges, maux de tête ou incapacité soudaine à se déplacer... Ils devaient s'administrer une nouvelle formule qui leur rendait la vie difficile ou à risques, mais personne n'a pris leur souffrance en compte. 

Dans l'affaire du 
Levothyrox, le pouvoir a donc pareillement manqué à ses obligations d'assistance sanitaire.
 L'ancienne formule de ce médicament indispensable au traitement de 3 millions de malades atteints de pathologies thyroïdiennes n'est plus actuellement accessible en France - le laboratoire Merck en a en effet le monopole - et il ne sera à nouveau disponible que dans les "dans les jours qui viennent", a annoncé la ministre la Santé, Agnès Buzyn, ce vendredi 15 septembre. 
D'autres médicaments "alternatifs" seront également mis en vente ..."dans un mois". Ces différents choix -qui étaient jusqu'ici refusés aux patients- leur permettront "progressivement de choisir le médicament qui leur convient le mieux", a-t-elle ajouté. 

"J'ai écouté la souffrance des malades," se félicite la ministre de la Santé

C'est en ces termes que, jeudi sur LCI, Agnès Buzyn s'est vantée de ne pas être sourde à la douleur des Français dont la vie était mise en péril par le manque de réactivité du gouvernement. 
La ministre avait cependant tenu à souligner qu'il n'y avait pas eu d'hospitalisations liées à la prise de ce médicament : des cas de décès auraient motivé la ministre à agir plus tôt... 

Elle a justifié sa passivité en rappelant que "le plus grand danger est d'arrêter le médicament" qui est "vital". "Si beaucoup souffrent d'effets secondaires, la grande majorité est confortable avec le traitement", avait-elle ensuite affirmé sur BFMTV. 
"Les gens se sont sentis quelque part floués de ne pas être mis dans la boucle, (...) de ne pas avoir été informés. Comme on partait du principe que le nouveau médicament était meilleur, (les médecins) ont quelque part pu sous-estimer la sensation et l'importance des effets secondaires", a-t-elle accusé, bien qu'elle-même hématologue, professeure des universités et ex-praticienne hospitalière.
A noter que Agnès Buzyn  - ancienne présidente du collège de la Haute Autorité de santé, nommé en mars 2016 par le président de la République - était mariée en premières noces à Pierre-François Veil, l'un des fils de Simone Veil, et qu'en secondes noces, elle a épousé Yves Lévy, directeur général de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et ancien conseiller spécial pour la santé au cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso.
Le Levothyrox est prescrit à vie pour remplacer une hormone naturelle, la thyroxine, lorsque la glande censée la produire, la thyroïde, ne fonctionne pas bien ou pas du tout.

Cette hormone joue un rôle très important dans la croissance mais aussi sur le système nerveux. Le changement de formule ne concerne pas le principe actif (la lévothyroxine, une hormone de substitution) mais porte sur des substances, appelées "excipients", qui lui sont associées, comme par exemple le lactose qui a été remplacé par le mannitol. Ces modifications visent à garantir une teneur en substance active plus constante - et donc normalement mieux tolérée - soutient l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), ex-AFSSAPS critiqué dans l'affaire du Mediator et dont des membres ont été soupçonnés de conflits d'intérêts dénoncés en mars 2011 dans un rapport du député Bernard Debré, urologue, et du directeur de l'Institut Necker, Philippe Even, remis au président de la République et dans lequel ils dénoncent entre autres les conflits d'intérêts des experts de l'Afssaps et critiquent leurs compétences.


Les premières offensives judiciaires sont toutefois lancées : selon l'avocate et ancienne magistrate Marie-Odile Bertella-Geffroy, une cinquantaine de nouvelles plaintes de patients mécontents, dont celle de l'actrice Anny Duperey, vont être déposées au Parquet de Paris dans les prochains jours.


Et, selon la ministre, il n'y aura pas de retour à l'ancienne formule.

1 commentaire:

  1. Du grand n'importe quoi. Que les journaleux se renseignent sur ce qu'est une hyperthyroidie et il constateront que ce ne sont pas des effets secondaires mais un surdosage de L-Thyroxine du à la meilleure stabilité du nouveau produit. La solution: dosage de la TSH us et adaptation des doses!!

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