POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 13 septembre 2017

Le volailler Doux bat toujours de l'aile

Pour sa survie, le volailler breton tente une réorientation vers plus de qualité 

Doux, qui a changé de mains deux fois après avoir échappé à la liquidation, a de graves difficultés financières, selon Force Ouvrière

Résultat de recherche d'images pour "volaille Doux halal"
"La situation du groupe Doux est extrêmement préoccupante avec d'énormes pertes financières annoncées pour cette dernière année", indiquait le syndicat, en juin 2017. L'entreprise Doux a subi "une forte perte de volumes et n'a pas procédé aux investissements productifs nécessaires".

Le volailler visera à plus de qualité et de ...valeur ajoutée.

Confronté à des difficultés financières, le volailler Doux a présenté mercredi en comité d’entreprise un plan de réorganisation de sa production qui nécessitera un investissement de 100 millions d’euros sur quatre ans.  
Christophe Couroussé, le président du directoire de Doux (1.500 emplois), dont le siège est à Châteaulin (Finistère, qui vote pour les députés Urvoas, PS, ou Richard Ferrand, LREM), a rappelé que l’entreprise est présente sur deux marchés principaux: le poulet entier halal congelé, exporté en grande majorité vers le Moyen-Orient, et les produits élaborés
Confrontée à une forte concurrence des opérateurs brésiliens, à la grippe aviaire en 2016 et à la guerre au Yémen, "deuxième marché historique" de Doux, "l’entreprise connaît des difficultés économiques qui se sont accentuées depuis à peu près un an et demi", a expliqué Ch. Couroussé, selon lequel Doux a perdu 35 millions d’euros en 2016, l’année 2017 étant "un peu sur la même tendance". 

Pour faire évoluer "son offre et son modèle" économique, répondant à un marché "qui a un avenir et qui génère de la valeur" ajoutée, trois axes de développement, présentés mercredi aux élus du personnel, ont été définis par Doux après l’expertise du cabinet AlixPartners.  
"Le premier, le plus important, c’est clairement et résolument d’orienter l’ensemble des fabrications et la production de volailles en France vers plus de qualité", a confié Ch. Couroussé, alors qu’aujourd’hui l’essentiel de l’activité de Doux est composé de produits d’entrée de gamme, et que ses concurrents ont des coûts de production inférieurs. Or, "on a identifié que sur les marchés du Moyent-Orient, il y a une très forte attente pour des produits qui apportent des qualités nutritionnelles meilleures". "C’est la région du monde où l’obésité progresse le plus", a-t-il assuré. "Nous, on a la capacité aujourd’hui, par la qualité de l’alimentation [des volailles], par l’amélioration des qualités d’élevage, d’offrir des produits qui présentent des avantages en matière nutritionnelle". 'modèle pérenne".  D’ores et déjà, Doux va commencer à commercialiser, dans 10 jours, en Arabie Saoudite un poulet riche en Oméga 3, sous la marque FitLife, a annoncé Ch. Couroussé. 
"Le deuxième marché sur lequel nous voulons recentrer notre activité, c’est le marché européen du halal, un marché en très forte croissance avec une forte exigence de qualité à la fois sur les qualités nutritionnelles et sur la qualité de la certification halal", a-t-il poursuivi. 
Troisième axe: pour continuer à fournir l’entrée de gamme et garder sa position sur le marché, Doux étant notamment “la marque leader en distribution de volailles en Arabie Saoudite", le volailler va miser sur un partenaire européen, "plus compétitif et à coûts plus faibles que nous", a dit Ch. Couroussé. 

"Notre objectif fondamental dans le projet, c’est de défendre l’emploi, les agriculteurs et les éleveurs avec qui on travaille. 

poulet haram doux.jpg
Mais pour les défendre dans la durée, il faut qu’on s’assure qu’on ait un modèle pérenne. Un modèle qui réponde à un marché qui a un avenir et qui génère de la valeur", a conclu Ch. Couroussé. 
Le coût de l’ensemble de ce projet est estimé à "100 millions d’euros sur quatre ans", nécessitant pour Doux de trouver des "partenaires opérationnels et financiers"
Doux, troisième leader mondial de la volaille, est entré dans le giron de Terrena, deuxième groupe français de coopératives agricoles, situé à Ancenis (Loire-Atlantique), devenant l'actionnaire majoritaire de Doux en mars 2016. 
La coopérative a mis la main sur la marque des produits élaborés Père Dodu qui vient compléter Douce France, Fermiers d'Ancenis et Gastronome Professionnel qui appartiennent déjà à Terrena. En 2001, Terrena avait repris les activités volailles du groupe Bourgoin.
La coopérative Terrena devenue actionnaire majoritaire de Doux, qui était depuis 2013 contrôlé à 52,5 % par la société D&P de l'homme d'affaires Didier Calmels qui fit ses premières armes de redresseur d'entreprises au côté de Bernard Tapie et qui, "wonder boy" parisien de la jet-set (spécialisé dans le redressement d'entreprises, une écurie d'endurance automobile, un restaurant à deux pas du quartier d'affaires des Champs-Elysées avec le célèbre chef Guy Savoy), alors âgé de 38 ans, tua sa jeune femme, Dominique et fut condamné par les jurés de la cour d'Assises de Paris à six ans de réclusion criminelle. Le procureur avait requis de 7 à 10 ans.
L'opération Doux avait été montée avec le soutien financier de Sofiproteol; le groupe saoudien Almunajem (25 %) reste au capital, la famille Doux (22,5 %) n'en est pas sortie.
Le groupe, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 4,6 milliards d'euros, intègre également les activités du grand export de Doux au Moyen-orient, des marchés privés d'aides européennes (les restitutions) - ce qui est en partie à l'origine de la chute de l'industriel. Le pôle volailles de Terrena, composé de ses filiales Gastronome et Référence précédente Doux, représente un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros.
Principal client de Doux, le groupe saoudien Almunajem, est aussi actionnaire du volailler français, fort de 300 éleveurs partenaires. 

En 2012, le groupe Doux avait été placé en redressement judiciaire en raison d’importantes dettes. Dans la foulée, il avait supprimé près d’un millier d’emplois avant d’établir un plan de continuation.

En 2015, Doux avait reconnu des ventes de poulet non halal aux musulmans, même à La Mecque. L’information a été révélée dans un livre paru le 23 février 2015, La Question musulmane en France (Fayard), écrit par Bernard Godard, ancien policier des Renseignements généraux, puis Monsieur islam consultant du ministère de l’Intérieur. Le CFCM (Conseil français du culte musulman) avait fustigé l’ouvrage avant même sa sortie.
Instance fantoche, le CFCM est dénoncé depuis des années, mais utile aux autorités françaises pour sa gestion sécuritaire des musulmans de France. C’est déjà Bernard Godard qui, en 2010, dénonça à plusieurs reprises les certifications "pas sérieuses" de la mosquée de Paris et de la mosquée d’Evry, ville dont le maire fut Manuel Valls. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):