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samedi 2 septembre 2017

GM&S : l’unique offre de reprise est "insuffisante", oppose le personnel

Macron n'est "pas le Père Noël" : la "forte implication de Bercy" a calé

L'action gouvernementale auprès des constructeurs ne saurait garantir "une reprise sereine et pérenne" 

Alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer lundi sur l’offre de reprise, le personnel de l’équipementier creusois GM&S Industry a réaffirmé vendredi que l’offre de reprise est "insuffisante" sur le plan de l’emploi.  
A trois jours de l’audience qui pourrait entériner la reprise par l’emboutisseur GMD –seule offre ferme– et en l’état des engagements de PSA et Renault (principaux clients de GM&S), le Comité d’entreprise considère que, l’offre est "largement insuffisante quant au nombre de postes conservés", soit 120 sur les 277 qui font de GM&S le deuxième employeur privé de Creuse. 

"Seul un plan social digne de ce nom, éventuellement abondé par divers intervenants", serait de nature à mettre fin à cette "injustice criante", estime le CE, évoquant la "casse sociale énorme" et les répercussions sur le bassin d’emploi

L’offre de GMD "n’assure en aucune façon la pérennité à long terme du site, que seule une diversification" aurait pu permettre, résume le CECelui-ci réitère aussi son avis, formulé depuis des mois, que l’offre de GMD "n’est pas satisfaisante du point de vue industriel". Et qu’une fois écoulés les cinq ans des garanties de commandes de PSA et Renault, le site deviendra un "simple atelier d’emboutissage", dont les constructeurs pourront décider la fermeture. 

En difficultés financières depuis des années après d’éphémères reprises, GMS avait été placé en liquidation fin juin, au terme de mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait un dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe, "grâce à la mobilisation des salariés", rappelle le CE. 

Les syndicats ont d’ores et déjà annoncé qu’ils continueront leurs actions

Indépendamment de la décision du tribunal, ils réclament "un niveau d’emploi repris revu à la hausse" et "une meilleure prise en charge des blessés" (licenciés), en terme d’indemnités extra-légales, d’accompagnement, de formation

Dans un courrier remis jeudi à l’Elysée, ils en ont appelé au président Macron pour intervenir sur ces points. 
Le 8 juin 2017,  face à une foule hostile et inquiète qui l'avait assailli de questions, le président Macron en déplacement à Bellac, Haute-Vienne, n'avait pas assumé, alors que les salariés de GM&S apprenaient qu'aucune offre de reprise n'avait été déposée pour leur site, et bien qu'il ait été ministre de l'Economie de Hollande pendant deux ans (août 2014- août 2016). Promettant de faire "le maximum"Emmanuel Macron avait toutefois rappelé, non sans légèreté hautaine, qu’il n’est "pas le Père Noël".

CGT et FO soulignent que le personnel a voté mardi à 70% pour la poursuite des actions, et lancent un appel à manifester lundi au tribunal de Commerce de Poitiers.

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