Un groupuscule libertaire revendique l'incendie de la gendarmerie de Grenoble
Des révolutionnaires avaient incendié 2.000 m2 de locaux et plusieurs véhicules de service
"Incendie A la gendarmerie de Grenoble", selon francetvinfo,
et non pas "incendie DE la gendarmerie...
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Ces "libertaires" assument l’incendie criminel qui a ravagé la caserne de gendarmerie de Grenoble dans la nuit de mercredi 19 au jeudi, vers 3h30 du matin. Il a mobilisé une cinquantaine de soldats du feu et était complètement maîtrisé vers 06h45, a précisé la Préfecture.
Sur son site internet anarcho-libertaire, infolibertaire.net, déjà utilisé pour des faits similaires perpétrés à Limoges deux jours plus tôt, le mouvement se flatte de "l’incendie de six fourgons d’intervention et de deux camions de logistique," ainsi que du "garage et de l’entreprise sur plus de 1.500 m2".
Selon ces probables lecteurs de 'Charlie hebdo' ou du 'Canard enchaîné' et du site Mediapart,
ce crime serait une mesure de représailles légitime au procès qui se déroule actuellement au tribunal correctionnel de Paris où sont jugés neuf personnes poursuivies pour l’incendie d’un véhicule de police occupé par deux jeunes fonctionnaires de police,
qui ont en outre été agressés à la barre de fer, le 30 mai 2016, à l’occasion d’une manifestation que la préfecture n’avait autorisé.
Lien PaSiDupes
"Voiture de police 'en feu' " (et non pas incendiée, selon 2minutes),
quai de Valmy à Paris (10e), le 18 mai 2016 |
qui ont en outre été agressés à la barre de fer, le 30 mai 2016, à l’occasion d’une manifestation que la préfecture n’avait autorisé.
Lien PaSiDupes
Lycéens |
Le texte posté à la mi-journée sur le site en plusieurs langues indymedia.org (plateforme américaine de media alternatifs - anti-fasciste et anti-capitaliste - qui supporte actuellement environ 175 sites internet autonomes et révolutionnaires dans une soixantaine de pays) affirme que "cet acte s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci ".
Indymedia suscite des controverses en permanence. Ainsi, sur l'un de ses sites italiens, cette plateforme, financée notamment par le milliardaire George Soros, a diffusé en 2002 le texte de revendication des Nouvelles Brigades rouges à la suite de l'assassinat de Marco Biagi, tandis que des Indymedia français se sont fait l'écho de messages de soutien à Cesare Battisti. L'hommage à Joëlle Aubron, membre d'Action directe, condamnée en 1989 et décédée en 2006 après 19 ans de prison, a suscité une polémique.
En 2010, après la publication d'articles qualifiant les policiers français d' "assassins" et de "déchets" et comparant la police nationale à la Milice, les syndicats de policiers ont dénoncé la pratique du copwatching par leurs sites de Paris et de ...Grenoble.
De nombreux activistes ont par ailleurs empêché l'ouverture du procès de leurs camarades mardi, avant de commencer mercredi.
Le "groupuscule" menace aussi de poursuivre ses actions violentes
"Quelle que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage", écrit-il sur leur site.
Le ministre de l’Intérieur a exprimé "sa consternation et son indignation", jeudi matin, suite à l’incendie de l'établissement militaire - emblématique de la République - à Grenoble, ville dont le maire est un écologiste EELV.
Pollution de l'air sur la ville écolo de Grenoble... |
Gérard Collomb a assuré que "toutes les dispositions étaient prises pour que les véhicules et les matériels soient remplacés sans délai et que les unités de gendarmerie touchées par les destructions soient en mesure de remplir leur mission de protection".
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