La députée LFI Caroline Fiat, poursuivie aux Prud'hommes
L'ex-attaché parlementaire de l'élue de Meurthe-et-Moselle conteste l'arrêt brutal de son CDI cet été.
Il accuse la députée mélenchoniste de licenciement sans cause sérieuse. Auparavant aide-soignante en vacation dans plusieurs établissements privés d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du Grand Est, Caroline Fiat, 40 ans, ci-contre, a été élue députée La France Insoumise (LFI) de la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle en juin dernier.
Comme les élus du parti du président, la député d'extrême gauche n'était pas préparée à ses nouvelles responsabilités. "Je ne m'attendais pas à être députée. Et donc pas à être employeur", a confié au Républicain Lorrain C. Fiat ce weekend, interrogée sur la plainte d'un de ses ex-collaborateurs aux prud'hommes. Il lui demande près de 35.000 euros pour rupture illégale du contrat de travail, précise L'Express.
Son client a tout de même envoyé les documents et signé un blanc-seing. Et n'a jamais reçu de contrat en retour. Auprès de l'Express, l'avocat reconnaît "l'imprudence" du jeune homme, mais la justifie par la "confiance" qu'il avait en Caroline Fiat...
"J'ai envoyé ces documents vierges en demandant à mon équipe de donner leurs informations personnelles, numéro de Sécu, etc., afin de gagner du temps", se justifie cette dernière au Républicain Lorrain, quelques heures avant le rassemblement à Paris contre la réforme du Code du travail. "On s'est quand même assis autour d'une table pour discuter du contrat."
La députée d'extrême gauche aurait-elle des pratiques de patron voyou?
Le salarié reçoit bien un certificat d'adhésion à la complémentaire santé des attachés parlementaires et est payé fin juillet, mais sans recevoir de bulletin de salaire, assure son avocat. En août, il apprend qu'il va être remplacé. "Il ne bossait pas. Je n'étais pas du tout à l'aise avec ça, mais il fallait faire quelque chose", accuse Caroline Fiat. "Les gens qui me connaissent savent que je n'ai pas fait ça de gaieté de cœur", assure-t-elle.
De son côté, elle insiste pour dire avoir mis fin au contrat de son salarié pendant sa période d'essai. Le plaignant et son avocat considèrent,, quant à eux que le contrat de travail n'étant pas valable, il doit être requalifié en CDI à temps plein sans période d'essai. "Ce n'est pas possible d'agir ainsi et de mépriser les règles du Code du travail", dénonce l'avocat du salarié victime de sa patronne La France Insoumise, avant d'ajouter : "Cela tombe à un moment où on cherche à fragiliser les contrats de travail. Il faut éviter les abus et éviter de mépriser le salarié. Ce dossier est un bon exemple de ce qu'il ne faut pas faire".
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