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samedi 9 septembre 2017

Le MoDem refuse d'être supplanté par 'Les Constructifs' dans la majorité

Le MoDem, jaloux des faveurs exclusives de Macron

C'est à qui se rendra indispensable à LREM en se démarquant
Se frotter  l'oreille gauche trahit
un malaise lié à l'histoire personnelle
Le MoDem cherche son créneau pour ne pas rester à la remorque de La République en marche, à l’instar de son patron, François Bayrou, qui calcule comment exister en restant "acteur" du quinquennat malgré son éviction du gouvernement.  

La visite annoncée d’Edouard Philippe à François Bayrou, samedi à Pau, est la démonstration du désarroi d'un gouvernement qui fait du surplace mais veut afficher une certaine solidité des liens entre l’exécutif et le parti centriste, fort de 47 députés - grâce à des postes gagés - et "pilier de la majorité", assure-t-on à Matignon. 

C’est aussi l’occasion de câliner le maire de Pau, qui avait préféré anticiper son exfiltration de la Place Vendôme, siège du ministère de la Justice, après Sylvie Goulard (Défense) et avant Marielle de Sarnez (Affaires européennes, un comble !), au même motif d'emplois fictifs européens et donc de détournement d'argent public, car son parti était englué dans une affaire d’assistants parlementaires, pompes à fric. 

"J’ai des relations étroites et fréquentes avec le président de la République et le Premier ministre", se flatte Bayrou, qui se veut à la fois "soutien" et "quand (il peut), force de proposition", "acteur et entraîneur", qui se veut indispensable.   

"Bayrou, c’est un farouche défenseur du gouvernement. Mais il parle librement”, selon un député ...MoDem, qui voit le chef de file des centristes gouvernementaux comme "le gardien du phare" dont le rôle est "de dire ce qui va ou ne va pas". 

"L’opinion ne voit pas clairement la direction, le but" que le gouvernement "se fixe"

"Fainéants" (Macron) ou "ballots de bistrots" (Mélenchon),
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Regard franc de Bayrou
les Français sont fort mal considérés par les politiques: selon les deux compères, ils ne comprennent rien. Son image de vertu perdue, Bayrou se donne des airs de juge-arbitre "libre et indépendant", comme il se doit dans la presse et la magistrature. Ainsi a-t-il loué récemment "la vision réformiste" d’Emmanuel Macron, tout en déplorant auprès de l'hebdomadaire Le Point l'inaptitude de la population à cerner la "pensée complexe" du banquier de l'Elysée. 
Le Point reçoit environ 4,5 millions d'euros par an de subventions de l'Etat, mais combat les 'adblocks" pour faire payer aux internautes ses copiés-collés de l'AFP : il faut bien payer les chroniqueurs dans le besoin, Alain Duhamel, Jean-Paul Enthoven, Bernard-Henri Lévy, n'est-ce pas ? Une "double peine" pour les lecteurs... L'hebdomadaire est pourtant la propriété de la holding de François Pinault, Artémis (avec Kering, c'est Gucci, Yves Saint Laurent, Boucheron, Bottega, Veneta, Alexander McQueen, Volcom et Puma).  
Témoin de sa volonté de peser dans les réformes à venir, le maire de Pau a aussi mis en avant des mesures dont il attribue la paternité au MoDem.
"J’ai proposé qu’on réfléchisse, pour prendre le relais des emplois aidés, à un statut nouveau d’emplois associatifs", explique-t-il, avec le souci de consolider son maillage du pays. 
"On peut également réfléchir à la mise en place d’une année de préparation à l’université pour des étudiants identifiés comme étant en risque d’échec." L'ancien ministre de l'Education va donc à l'encontre de l'action du ministre de l'Education en place, Jean-Michel Blanquer, lequel semble avoir pris l'exacte mesure de la portée de la voix de Bayrou et qui ne prend donc pas la peine de réagir. 

A l’Assemblée, bien que redevable, le groupe MoDem cherche aussi à se gonfler, au côté de La République en marche (LREM), mastodonte au ventre mou, gros de 314 députés enflé de flatulences de leur ego. Le contingent orange tente de faire valoir d’une certaine expérience politique du Palais-Bourbon, bien qu'un seul sortant, le Réunionnais Thierry Robert, puisse la revendiquer, alors que le groupe est logé à la même enseigne que le parti du président, essentiellement composé de novices

Marielle de Sarnez a le sentiment que "nous avons un cursus, un corpus intellectuel solidement établi". La députée raconte que le MoDem a été une force "stable et solide" durant l’été, quand le groupe REM traversait des turbulences.  Dans leur numéro de duettistes, François Bayrou ajoute que "le MoDem est une organisation qui a une tradition politique, une longue expérience et des cadres soudés qui ont traversé des tempêtes." "En Marche est une expérience neuve, une organisation en formation quand nous sommes en confirmation", ajoute le grand frère, rejoint par un député LREM qui souligne la "culture politique plus ancrée et un peu plus de centre-droit" du MoDem. 

Les deux composantes de la majorité se découvrent peu à peu au quotidienaprès quelques événements communs (séminaire, cocktail). Du côté de La République en marche, un parlementaire candide (et anonyme) se dit "surpris que ça se passe aussi bien" entre les deux groupes. 

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Dominant et dominé
Il est vrai que les relations entre Richard Ferrand, le cornaque de Macron (ci-contre) - au coeur de 7 affaires politico-judiciaires - et boss des députés LREM, et François Bayrou, ont pu être tendues durant les campagnes présidentielle et législatives. Mais certains parlementaires REM "ont été proches du MoDem à un moment", plusieurs même s’étant présentés sous cette bannière à de précédentes élections, remarque un cadre du parti de François Bayrou. 
 
Les députés MoDem se sont infiltrés dans les petits groupes d’étude mis sur pied durant l’été par le parti présidentiel et destinés à plancher spécifiquement sur certaines réformes. Dans les semaines à venir, "on va formaliser des moments de travail intergroupe", précise ainsi un élu MoDem qui souhaite rester dans la pénombre. 

Cependant, les appareils n’ont pas su trouver de terrain d’entente au niveau national pour les élections sénatoriales, mais seulement des alliances au cas par cas, ce que certains LREM disent déplorer. Signe que les deux partis ne sont jamais à l’abri d’un soudain coup de froid quand il s’agit de défendre leurs intérêts respectifs.

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