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mercredi 27 septembre 2017

Le chômage a poursuivi sa hausse en août 2017

La presse "indépendante" a passé cette hausse sous silence  
 Après la hausse de juillet, la hausse d'août... 

Résultat de recherche d'images pour "hausse du chomage"Nouvelle hausse forte du chômage après celle de juillet, déjà forte (1%), en métropole et en Outre-mer.

Le nombre de chômeurs a poursuivi sa courbe ascendante, +22.300, +0,6%, faisant 3,54 millions de victimes dans la seule métropole, a annoncé mardi le ministère du Travail. 
En incluant l’Outre-mer, le chômage augmente dans les mêmes proportions (+0,6%) pour un total de 3,80 millions de personnes, si on inclut seulement la catégorie A (sans activité) des inscrits sur les listes de Pôle emploi. 

Très fluctuant depuis le début de l’année, l’indicateur enchaîne deux mois de hausse pour la première fois en 2017. Le ministère du Travail recommande donc de "toujours privilégier les évolutions en tendance plutôt qu’au mois le mois"... Or, le nombre de chômeurs est en hausse de 46.300 (+1,3%) sur trois mois et de 73.300 (+2,1%) depuis le début de l’année en métropole. 
En revanche, l’indicateur baisse légèrement sur un an (-0,3%). 

La faute à "l'indicateur de Pôle emploi [qui] reste en berne", selon Le Point

Sur le seul mois d’août, les chiffres de Pôle emploi atteignent de nouveaux records en comptant - et pourquoi ne pas le faire - les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité au cours du mois (catégories B et C). Leur nombre s'envole à 5,65 millions en métropole (+0,4 %) et 5,95 millions en France entière (+0,5 %). 
Hausse du chômage en août © AFP AFP
Document AFP que Le Point ne craindra pas
de décompter au nombre de vos consultations
En catégorie A, la hausse d’août frappe autant les jeunes que les seniors (+0,4%). +3,1% sur un an pour les "50 ans ou plus" confirment une tendance de fond, tandis que pour les "moins de 25 ans", la situation reste en amélioration sur un an (-5,2%). 

Le chômage de longue durée s'étend lui aussi, en hausse de 0,9% en août.
A la fin du mois, 2,49 millions de demandeurs d’emploi, petite activité comprise, étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an en métropole.

La croissance annoncée à 1,7 % par le gouvernement en 2017 peut-elle être encore atteinte ?

Le Point  conteste les chiffres de Pôle Emploi.
Image associée
Et de citer Bruno Ducoudré, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) : "La hausse du chômage observée ces derniers mois par Pôle emploi est "difficilement compréhensible". Selon lui, cette détérioration n'est pas en phase avec "l'accélération de la croissance et des créations d'emplois". 
La-dite accélération serait-elle donc artificielle ? En février 2017, l'OFCE avait prévu une baisse importante du chômage pour les années à venir, atteignant 8,7 % pour 2019-2020, puis 7,7 % en 2022. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la tendance a du retard à l'allumage... Cette prévision de l'OCDE était déjà en contradiction avec une étude de l'UNEDIC de fin 2016, qui prévoyait une légère hausse du chômage jusqu'en 2019 à 9,6 %. Tous les espoirs resteraient donc permis. C'est la position volontariste du Point.
A noter que, créé par l'Etat en 1981 au sein de la Fondation nationale des sciences politiques de Sciences Po, l'OFCE est présidé depuis juin 2014 par Xavier Ragot, ancien conseiller économique d'Arnaud Montebourg (ministre de l'Économie et du ...Redressement productif de mai 2012 à août 2014).
Hausse du chômage en août © AFP AFP
Bruno Ducoudré met en cause la baisse de charge du plan de formation des demandeurs d'emploi et la baisse des contingents de contrats aidés depuis juillet qui pourraient expliquer une partie de la hausse du chômage.
Le taux de chômage, mesuré par l'INSEE, une direction générale du ministère des Finances, a reculé de 0,5 point au premier semestre (jusqu'en juin, avant les hausses de juillet et août), pour s'établir à 9,2 % de la population active en métropole et à 9,5 % en France entière. Dans sa communication, le gouvernement, qui refuse de commenter les chiffres de Pôle emploi (son directeur général est nommé par le président de la République, actuellement un homme de Hollande), marque clairement sa préférence pour ce taux positif, seul thermomètre du chômage reconnu à l'international.

Il apparaît clairement que la ministre du Travail envisage de casser le thermomètre du chômage de Pôle emploi pour améliorer l’image de la situation
Suite à la publication des chiffres des inscrits à Pôle Emploi, le ministère du Travail a publié un communiqué, le premier du nouveau ministre, qui annonce assez clairement une prochaine modification du mode de mesure du chômage. Les termes ont été pesés :
"En s’appuyant sur les rapports de grande qualité déjà existants sur cette question, la ministre saisira dès les prochains jours les autorités et organismes compétents de façon à réfléchir, avec eux, aux moyens de mieux éclairer le débat public à l’avenir, dans un double objectif de pertinence et de transparences accrues." (Extrait du communiqué du 24 mai 2017).
La divergence entre les indicateurs de Pôle emploi et de l'INSEE s'explique par le fait qu'ils ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi comptabilise les inscrits sur ses listes, alors que l'INSEE réalise une enquête auprès de 110.000 personnes. Les seniors inscrits à Pôle emploi ne sont pas comptabilisés par l'INSEE s'ils ne cherchent plus activement un emploi. A contrario, certains jeunes, chômeurs pour l'INSEE mais inéligibles à l'assurance chômage, ne s'inscrivent pas à Pôle emploi. Des jeunes acceptent d'échapper aux statistiques de Pôle emploi, tandis que les seniors sont quantités négligeables pour l'INSEE.

S'il ne s'est fixé aucun objectif chiffré de baisse du nombre d'inscrits à Pôle emploi, le gouvernement vise un taux de chômage BIT (Bureau International du Travail) de 7 % à la fin du quinquennat. Il compte, pour y parvenir, sur ses ordonnances réformant le droit du travail, entrées en vigueur ce weekend, mais aussi sur son plan d'investissement dans les compétences, dont les grandes lignes ont été présentées lundi.

"Encore faudrait-il que des emplois soient créés", a réagi FO (Force ouvrière), pour qui "la relance de l'emploi passe avant tout par la reprise de l'activité économique." "Former c'est nécessaire, créer des emplois de qualité c'est mieux !" estime le syndicat.

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