Dégradations contre des locaux du PS en Côte-d'or, à Paris et dans le Gard
Trois nouvelles permanences du PS ont été la cible de protestataires, signe d"un "climat de violence inacceptable"
Le Parti socialiste a condamné lundi ces nouvelles dégradations, le même week-end, sur fond de contestation du projet de loi travail.
En Côte-d'or, c'est la permanence du député Laurent Grandguillaume, déjà ciblée en mai, qui a été visée. "Tout est fait pour nous empêcher de faire notre travail parlementaire", a-t-il tweeté lundi.
A la fédération du PS à Paris, des vitres ont été brisées, des insultes ("collaborateurs, menteurs...") inscrites et un liquide a été déversé dans le hall, a précisé le parti.
Attaque du local de la fédé @PS_Paris (video) https://t.co/UFsruo3gt5 via @akraland #NuitDebout #police #politique pic.twitter.com/RfTDdwBO9L— Jérôme PASANAU (@JeromePasanau) 24 avril 2016
Dans le Gard, l'attaque était directement en lien avec la contestation de la loi travail, a-t-on ajouté.
Condamnation des méthodes socialistes
#Caen #LoiTravail #NuitDebout Action sur le local du Ps suite au 49.3https://t.co/W3OcgNOOEV pic.twitter.com/gZUV2P23tc— Résistances Caen (@resistancescaen) 10 mai 2016
Le PS "condamne, à nouveau, avec une extrême fermeté ces exactions commises à l'encontre de ses bâtiments et parfois de ses militants et de ses personnels". Cambadélis "rappelle qu'il porte plainte systématiquement et espère que les enquêtes aboutiront". Pression sur la justice ou mise en garde?
Le @partisocialiste à Nantes. pic.twitter.com/Tevf71VJxG— Magdala Schlokhoff (@magdalakoff) 12 mai 2016
Au moins une trentaine de locaux du PS ou permanences d'élus socialistes ont été pris pour cible depuis la fin février,
début de la contestation contre le projet de loi El Khomri, subissant divers types de dégradations (tags, vitres brisées, locaux emmurés, etc.). Le mouvement s'est amplifié depuis que Manuel Valls a décidé d'employer l'article 49-3.
Avec #Lyon ce soir, c'est la 10e permanence socialiste attaquée ! Ce climat "années 30" n émeut personne ! @partisocialiste— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 11 mai 2016
Parmi les permanences d'élus, vandalisées le 16 mai, citons celle de la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, dont la façade a été de nouveau couverte d'affiches à Toulouse. Le 3 mai dernier ses locaux avaient été occupés, sans dégradations, par des syndicalistes. Pourtant la députée, assez critique, n'est pas au nombre des soutiens les plus actifs à la loi El Khomri.
Le @partisocialiste à Lille. pic.twitter.com/aFLSGIEkHk— Magdala Schlokhoff (@magdalakoff) 12 mai 2016
Tandis que les locaux du député de Côte-d'Or, Laurent Grandguillaume, étaient couvert d'affiches et d'inscriptions, c'était le domicile du maire de Dijon, François Rebsamen, qui était souillé. Comme le député PS, l'ancien ministre du Travail annonce son intention de porter plainte suite aux dégradations commises dans la nuit de dimanche à lundi.
Dijon: le domicile de F. Rebsamen et la permanence de L. Grandguillaume dégradés [Actualisé]https://t.co/mm85CqYyFo pic.twitter.com/pDZKIV525y— Lebienpublic (@Lebienpublic) 20 juin 2016
Même cause, mêmes effet pour le député Alexis Bachelay, co-fondateur avec Yann Galut de La Gauche forte, collectif de parlementaires PS, adversaire déclaré du 49-3 et dubitatif sur la loi travail. Il s'est à son tour plaint ce mardi sur Twitter de dégradations sur sa permanence à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). «Loi Travail, loi pourrie, député vendu!» ont écrit les manifestants.
C'est ainsi que des militants de la CGT ont muré la permanence toulousaine de Christophe Borgel, secrétaire national aux élections du PS. "Ce genre de geste est parfaitement scandaleux, ça fait plus de trente permanences attaquées depuis le début de la contestation", s'indignait-il, alors que selon les affiches placardées sur la façade, les militants d'extrême gauche réclamaient notamment la semaine de 32 heures.
"Au moins, le mur de parpaing, c'est un symbole qui va dans le sens de la ligne de François Hollande, assurait Borgel: on dit, en économie, que quand le bâtiment tout va !" Droit dans le mur...
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