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samedi 25 juin 2016

Dommages collatéraux du Brexit: la sécession de l'Ecosse, puis de la Catalogne ?

L'Ecosse a lancé les préparatifs d'un référendum d'indépendance

Le gouvernement écossais va présenter une loi autorisant la tenue d'un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse
 

Elle souhaite débuter au plus vite des discussions sur sa place au sein de l'Union européenne, a déclaré samedi la première ministre Nicola Sturgeon, chef du Parti national écossais (SNP). La chef de file du Parti indépendantiste a expliqué qu'une commission consultative en vue d'un référendum sera  mise en place "dans les prochains jours" et indiqué que les autorités écossaises souhaitent parallèlement entamer au plus vite des discussions avec les institutions européennes.
Nicola Sturgeon  a expliqué qu'il est de son devoir de rassurer ses concitoyens, qui ont voté à 62% en faveur du maintien dans l'Union européenne lors du référendum de jeudi. "Nous sommes déterminés à agir sans hésitation afin de bâtir une unité dans toute l'Ecosse", a déclaré Nicola Sturgeon devant la presse.

"L'option d'un second référendum sur l'indépendance est très clairement sur la table et nous allons prendre des mesures pour nous assurer que la législation nécessaire va être adoptée", a-t-elle ajouté, confirmant ses propos tenus la veille.

La Commission européenne a réagi avec prudence aux propos de la dirigeante écossaise, rappelant que l'Ecosse fait constitutionnellement partie du Royaume-Uni et refusant de "spéculer plus avant" sur la question.
Une source proche du gouvernement écossais a déclaré ne pas être découragée par cette réaction qui était simplement "un constat de fait".

Les Ecossais s'étaient prononcés à 55% contre l'indépendance de leur pays lors du référendum de septembre 2014. Les autorités d'Edimbourg estiment que le vote en faveur du Brexit justifie la tenue d'une nouvelle consultation.
Le SNP fait valoir que le résultat du référendum sur l'indépendance s'explique par l'idée que la présence de l'Ecosse dans le Royaume-Uni apparaissait alors comme le seul moyen de garantir son appartenance européenne.

Or, sur le référendum de jeudi 23 juin 2016, les Ecossais se sont très largement prononcés en faveur du "Remain" (maintien) qui a recueilli 62% des suffrages dans le pays.

L'effet dominos du Brexit 

L'Ecosse ne se laissera pas priver de son statut de membre de l'UE sans explorer des solutions de remplacement, a assuré Nicola Sturgeon.
"Nous allons chercher à entamer des discussions immédiatement avec les institutions européennes et avec les autres Etats membres de l'UE pour examiner toutes les options possibles pour protéger la place de l'Ecosse dans l'UE", a-t-elle affirmé.

Elle a précisé qu'une commission d'experts va être constituée afin de conseiller le gouvernement sur les questions juridiques, financières et diplomatiques liées au statut d'Etat membre de l'UE.

Des diplomates européens ont rappelé que de nombreux obstacles se dressent sur la route d'une adhésion de l'Ecosse à une Union européenne largement occupée à gérer la sortie de la Grande-Bretagne.
Plusieurs Etats membres disposant d'un droit de veto pourraient s'opposer à une telle procédure, à commencer par l'Espagne inquiète qu'une sortie de l'Ecosse du Royaume-Uni alimente les revendications des indépendantistes catalans.
"Nous avons pour le moment d'autres problèmes en tête que celui d'alimenter le nationalisme écossais", a dit un diplomate européen. "Ils n'ont qu'à commencer par consulter Madrid".

"Il est encore trop tôt pour dit si et quand doit avoir lieu un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse mais compte tenu du résultat du référendum sur l'UE peu de gens doutent que cela doit être examiné", a dit un porte-parole du parti écologiste écossais, allié de Nicola Sturgeon au parlement.

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