Si "ça va "mieux, pas pour les petites entreprises
Les faillites ont augmenté de 10% en 2016
La France connaît une croissance inférieure à la moyenne des autres pays de l’OCDE.
Or, les PME-PMI sur lesquelles comptent le président Hollande sont particulièrement vulnérables. Les défaillances cumulées sur 12 mois diminuent dans la construction, l’industrie, le soutien aux entreprises, le commerce et la réparation automobile, l’information et communication, ainsi que le transport. En revanche, en mars 2016, le cumul des défaillances est stable dans les secteurs non-productifs, tels l’enseignement, santé, action sociale et services aux ménages, mais augmente dans l’hébergement-restauration à l'approche de l'Euro de football.
En France, il y a 63.000 faillites d'entreprises chaque année. C'est une mise en garde de Arnaud Montebourg au Mont Beuvray en mai 2016. On peut discuter la précision des chiffres, comme le fait France Info, à la suite des informations de l'ancien ministre ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique invité de France Inter, sa consoeur du service public.
Arnaud Montebourg a lancé ce chiffre rond mercredi matin. "Vous savez, aujourd’hui, nous avons 63.000 faillites par an. C’est-à-dire qu’en fait, nous sommes à un niveau de 20.000 au-dessus de ce qui existait avant la crise. C’est pour ça que ça ne va pas mieux. 63.000 faillites, ce sont des faillites de toutes petites entreprises”, a-t-il expliqué. Le journaliste se veut plus précis avec ses fiches, rédigées à partir du dernier indice publié par la Banque de France, qui recense toutes ces statistiques. C’est 61.092 faillites en moyenne sur une année, affine-t-il. C’est un petit peu moins que ce que dit Arnaud Montebourg, mais on est effectivement dans ces valeurs.
Ces faillites sont celles de "toutes petites entreprises"
Celles qui seraient soumises aux accords d'entreprises et non plus de branche, si le projet de réforme du code du Travail passait en force en seconde lecture. D’après la Banque de France, proche du gouvernement, on est autour de 53.000 micro entreprises qui font faillite chaque année. C’est donc une très large majorité effectivement.
Suivent les PME, avec environ 4.000 défaillances par an. Les principales victimes de faillite sont donc bien les très petites, les petites et les moyennes entreprises.
Créations d'entreprises en hausse surestimée
Ce sont 10 à 15.000 créations de plus aujourd’hui qu’avant la crise de 2008, et non 20.000 comme l’exagère un peu Arnaud Montebourg. Avant la crise, on tournait autour de 47.000-50.000 chaque année.
Ce chiffre doit être comparé au nombre de créations d’entreprises chaque année. Il y en avait en moyenne 325.000 d’entreprises par an avant la crise. Aujourd’hui, on est autour de 525.000. Une hausse très importante qui s’explique notamment par la création, en 2008, du statut d’auto entrepreneur.
En vérité, depuis le 1er janvier 2016, on parle désormais de micro-entrepreneur, qui bénéficie d'un régime unique et simplifié. Et la bataille des chiffres exploite ce changement d'appellation.
Fin mars, le nombre d’entreprises ayant mis la clé sous la porte en France était en hausse de 0,8% sur les douze derniers mois. Et les chiffres provisoires pour la fin du mois d’avril annoncent là aussi une hausse sur les douze derniers mois, de 0,3%, avec 63 597 défaillances..En cumulé sur les douze derniers mois, les faillites de micro-entreprises ont en effet connu une progression de 1,5%.
Et la presse militante, se réjouit comme elle peut, car, évidemment, plus il y a de créations d’entreprises, plus il y a de risques de faillites! Mais, autre embarras que les décrypteurs et autres experts de la désintox passent sous silence: en France notamment, 30% des entreprises disparaissent après seulement trois ans d’existence.
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