L'émission "Pièces à conviction" a fait le constat et BFMTV au Stade de France lors de la finale de la Coupe de France
Durant l'Euro, ce seront des agents de sécurité privée qui assureront la surveillance à l'entrée des fan-zones.
Comment sont-ils recrutés ? Qui vérifie leur formation et leur carte professionnelle ? Peut-on se faire embaucher sans être contrôlé ? "Pièces à conviction" du 8 juin a tenté l'expérience.
Pour être embauché par une société de sécurité, il faut normalement être contrôlé par le Cnaps (Conseil national des activités privées de sécurité). Cet organisme public vérifie les identités judiciaires des candidats. Si quelqu'un est fiché par la police, il sera normalement écarté et n'obtiendra pas sa carte professionnelle.
Peut-on contourner cette procédure ? Arnaud, le stagiaire de "Pièces à conviction", tente l'expérience. Il s'est procuré une vraie carte professionnelle. En quelques minutes, il parvient à se fabriquer un faux document : pour les terroristes que ça intéresse, il a lui suffit de changer le nom inscrit pour mettre le sien. Il décroche alors un rendez-vous dans une agence de sécurité et s'y présente avec sa carte falsifiée, un CV et des expériences professionnelles inventés de toutes pièces.
Embauché avec une fausse carte professionnelle
L'entretien est succinct et les vérifications inexistantes. Le responsable de l'agence de sécurité ne semble pas examiner avec attention le CV d'Arnaud… Quelques jours plus tard, avec sa fausse carte, Arnaud est embauché. Il peut désormais travailler sur l'Euro 2016. La société de sécurité n'a pas vérifié l'authenticité de sa carte professionnelle. Comment s'assurer que tous ceux qui travailleront dès le 10 juin sur les fan-zones ne sont pas inscrits au fichier des personnes recherchées ?
VOIR et ENTENDRE cet extrait de "Sécurité : faut-il avoir peur de l'Euro 2016 ?", vu dans "Pièces à conviction" sur France 3, le 8 juin:
Euro 2016 : le dispositif de sécurité du Stade de France "a cédé", admet le préfet
Plusieurs départs de feu dans la tribune réservée aux fans olympiens |
Après les débordements du samedi 21 mai dans les tribunes du Stade de France lors de PSG-OM, Philippe Galli, préfet de Seine-Saint-Denis a concédé un échec et promis du changement.
Un mur de deux mètres de haut autour du Stade de France et un triple contrôle des spectateurs mis en place lors de la finale de la Coupe de France PSG-OM (4-2) devait condamner l'accès du stade sans être fouillé des pieds à la tête, assurait le préfet de Seine-Saint-Denis avant la rencontre. Devant le nombre de fumigènes allumés durant la rencontre dans l’antre dionysienne, Philippe Galli, interrogé ce lundi sur Europe 1, était placé devant le fait accompli.
#Football Mécontents de la défaite de leur équipe les supporteurs de #OM mettent le feu aux sièges du #StadeDeFrance pic.twitter.com/XAYwXBiGcs— Bruno Fraioli (@Bruno_Fraioli) 21 mai 2016
Les réseaux sociaux se sont faits l’écho en images de plusieurs départs de feu dans les tribunes, dès le coup de sifflet final et il a dès lors fallu que BFMTV, 'première chaîne' d'intox fasse état de "quelques sièges calcinés", et que les autorités, par la voix du commissaire Antoine Boutonnet, patron de la lutte anti-hooligan en France, annoncent des sanctions.
— ggvosges (@ggvosges) 21 mai 2016
"Le dispositif sera recalibré"
"Les fouilles n'ont pas été effectuées comme elles auraient dû l'être (…) et des objets sont passés au-dessus de la barrière ou au moment de la fouille, a admis le préfet à trois semaines du début de l’Euro 2016 (10 juin-10 juillet). Le dispositif a cédé sur un certain nombre de points auxquels on va remédier. Le dispositif sera recalibré."
Des failles de sécurité constatées au Stade de France lors de la finale de la Coupe de France
La finale de Coupe de France, qui devait être une simple répétition générale au niveau sécuritaire en vue de l'Euro 2016, a été un fiasco.
La rencontre entre l'OM et le PSG a été le théâtre de nombreux ratés, suscitant une inquiétude particulière dans les rangs du gouvernement. Certaines constatations faites samedi dernier au Stade de France appellent légitimement à la vigilance. Outre des fumigènes et des débuts d'incendies dans les tribunes, on a aussi retrouvé des casques de motos, des bouteilles en verre et des tuyaux en PVC, révélant que le dispositif n'était pas au point pour l'Euro.
Des violences ont par ailleurs éclaté à la fin du match, obligeant les forces de police à user de gaz lacrymogènes.
VOIR et ENTENDRE l'émission Grand Angle du lundi 23 mai 2016, présenté par Jean-Baptiste Boursier, sur BFMTV, avec Florent Germain, correspondant de RMC Sport à Marseille, et Stanislas Gaudon, délégué du syndicat Alliance Police Nationale:
VOIR et ENTENDRE aussi ce reportage de Public Sénat:
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