Nouvelles violences des insurgés dans la plupart des régions, pour cette 6e journée de mobilisations
68.000 personnes auraient manifesté à travers le pays ce mardi,
Mais c'est selon le gouvernement, soit davantage que la semaine passée.
Prélude à une semaine marquée par une série de mouvements sociaux, sept syndicats – CGT, FO, FSU, Solidaires, étudiants de UNEF, et les lycéens de UNL et de la Fidl – avaient appelé à une nouvelle journée de mobilisation, mardi 17 mai, contre le projet Valls de loi de réforme du code du Travail. C'est la sixième édition en un peu plus de deux mois, pour réclamer le retrait du texte porté par la ministre-kamikaze du Travail, Myriam El Khomri, adopté sans vote des députés en première lecture, la semaine dernière, après un recours à l’article 49.3 dans l'attente de la seconde lecture, au retour du texte modifié par les sénateurs, lequel est à son tour menacé de passage en force.

87 personnes ont été interpellées, s'ajoutant aux 1.300 interpellations recensées depuis le début des manifestations contre la loi Travail (dont 819 gardes à vue et 51 condamnations).
Les images filmées à Paris :
Les nervis des services de sécurité des syndicats avaient été musclés
pour "montrer au public et aux pouvoirs publics qu'on fait tout pour éviter les débordements", a expliqué un membre du service d'ordre (SO) phocéen. Ce qui explique que celui de la CGT, attaqué par des manifestants le 12 mai, était particulièrement visible à Paris : fait inhabituel, certains membres des services d'ordre, conspués par des jeunes qui criaient "SO collabos", étaient équipés de matraques ou de bâtons, comme en Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Manquaient les chiens...
Voir cette image diffuséepar l'AFP sur Twitter:
pour "montrer au public et aux pouvoirs publics qu'on fait tout pour éviter les débordements", a expliqué un membre du service d'ordre (SO) phocéen. Ce qui explique que celui de la CGT, attaqué par des manifestants le 12 mai, était particulièrement visible à Paris : fait inhabituel, certains membres des services d'ordre, conspués par des jeunes qui criaient "SO collabos", étaient équipés de matraques ou de bâtons, comme en Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Manquaient les chiens...
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Bâtons et battes de baseball chez le service d'ordre des syndicats |
Arborant souvent les couleurs de l’un des sept syndicats initiateurs de cette journée d’action, les militants ont fustigé la loi travail et le gouvernement. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui affirmait être opposé aux violences, a confirmé que le mot d’ordre était plus que jamais au retrait du projet de loi. "C’est la colonne vertébrale du texte qui est mauvaise et qui organise le dumping social", a-t-il répété. "On n’a pas été entendus, donc on va se faire entendre encore plus fort," a-t-il menacé.
En régions, affrontements à Nantes, Rennes, Lyon

Des affrontements ont été déplorés à Nantes (photo ci-dessus), à Rennes, mais aussi à Toulouse, ci-dessous, ainsi qu'à Lyon, où "cinq policiers ont été blessés, dont un sérieusement", a ajouté le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet.
Des actions lancées par les fédérations des transports CGT et FO ont conduit à la paralysie de la zone portuaire et industrielle du Havre, du port de Saint-Nazaire et de la raffinerie de Donges, près de Nantes.
Des routiers et des grévistes ont mis en place des opérations escargot et des blocages de sites, notamment pétroliers, dans le Sud-Est à Fos-sur-Mer, dans l’ouest de la France, notamment en Bretagne socialiste (Rennes, Lorient, Le Mans, Quimper...), provoquant d’importantes difficultés de circulation également au Havre ou à Caen.
Des routiers et des grévistes ont mis en place des opérations escargot et des blocages de sites, notamment pétroliers, dans le Sud-Est à Fos-sur-Mer, dans l’ouest de la France, notamment en Bretagne socialiste (Rennes, Lorient, Le Mans, Quimper...), provoquant d’importantes difficultés de circulation également au Havre ou à Caen.
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Devant la raffinerie Total de Donges, près de Nantes |
Insurrection politique |
Rouen n'est pas le seul bureau du PS à avoir subi des dommages ce mardi. A Mayenne, les mots "RIP démocratie" et 49.3 ont été tagués sur le mur extérieur du local socialiste à l'encre rouge.

A Toulouse enfin, une dizaine de syndicalistes de la CGT a muré l'entrée de la permanence parlementaire du député PS Christophe Borgel, responsable des élections, toujours pour réclamer le retrait de la loi travail.

A Toulouse enfin, une dizaine de syndicalistes de la CGT a muré l'entrée de la permanence parlementaire du député PS Christophe Borgel, responsable des élections, toujours pour réclamer le retrait de la loi travail.
VOIR et ENTENDRE la video de l'attaque de la permanence socialiste vandalisée ce jour à Rouen:
Elle a suspendu neuf arrêtés sur dix émis par le préfet de police de Paris qui empêchaient des militants antifascistes (antifa, trop souvent désignés du terme vague et complice de "casseurs") de participer à la manifestation contre la loi travail, a annoncé un avocat de la défense.
Dans ses ordonnances de rejet, le juge relève que les interdictions constituent une "atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir et à celle de manifester". Au total, 53 personnes ont été interdites de manifester par arrêté, a précisé le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.
Depuis samedi, la préfecture de police a envoyé des arrêtés à plusieurs militants, dont des membres du collectif Anti Fascistes (AFA) Paris-Banlieues et du Mouvement interluttes indépendant (MILI). Considèrent-ils que le pouvoir socialiste, si légitime soit-il, est fasciste ?
Un journaliste évoquait 36 interdictions à Paris sur Twitter, selon une source policière.
Mais quel rôle les gardes mobiles jouent-ils ?
#Rennes : les manifestants essayent d'atteindre la rocade, protégée par les gendarmes mobiles. pic.twitter.com/Xx91t5YwPy— Hugo Clément (@hugoclement) 17 mai 2016
"Une dérive de la démocratie" en état policier
Sur France Info, l'avocat de la Ligue des droits de l'homme, Patrice Spinosi, a vivement critiqué la décision du préfet de police. "Le politique est pris au piège de l'état d'urgence et en profite pour utiliser l'état d'urgence pour faciliter le travail de la police, et cela, c'est une dérive de la démocratie."
"Rappelons que la loi sur l'état d'urgence a été prise et est renouvelée au nom de la lutte contre le terrorisme", assène l'avocat Maître Eolas sur Twitter, suggérant qu'il ne s'applique pas aux activistes politiques, même révolutionnaires.
Ces militants étaient "interdit(s) de séjour" le mardi 17 mai dans les arrondissements concernés par la manifestation, ainsi qu'autour de la place de la République, pour les rassemblements de 'Nuit debout', soit des arrondissements formant un tiers de la ville de Paris. Décision problématique, pour au moins sept d'entre eux qui résident ou travaillent dans cette zone, selon Mediapart, qui a eu accès aux requêtes. Pour l'heure, la préfecture ne leur reproche rien de précis, mais s'appuie sur l'état d'urgence, prévu pour combattre le terrorisme, précise en clair le site trotskiste d'information.

A moins d'un mois de l'Euro de football en France, d'autres grèves reconductibles sont également annoncées
C''est le cas cas chez les dockers, marins, facteurs, et à partir de mercredi à la SNCF, où des revendications internes s'ajoutent au rejet de la loi travail.
Jeudi, à l'aéroport d'Orly, 15% des vols seront supprimés. Les syndicats entendent relancer le mouvement, dont l'intensité a baissé depuis la manifestation de 390.000 personnes (1,2 million selon les syndicats) le 31 mars.
Ce mardi, la mobilisation des mécontents a toutefois doublé par rapport à la fois précédente.
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