Honteux article du Point : "Ces violences répondent à la violence de l'État"
La maire PS de Rennes désigne les "ultra radicaux," sans nommer l'extrême gauche,
Faut-il abandonner la rue aux insurgés d'extrême gauche ? |
tandis que la police tente de neutraliser la manifestation interdite au lendemain de violents affrontements et de graves dégradations.
A Rennes, les forces de l’ordre ont déployé les grands moyens pour contenir les 700 activistes bravant l'autorité de l'Etat républicain, samedi 14 mai 2016. La police avait permis l'accès au centre de la capitale bretonne, mais les consignes étaient de les y retenir... Bravant l'interdiction des autorités qui avaient mis en garde contre une manifestation "à hauts risques" et avaient confiné les citoyens respectueux de l'Etat de droit dans leurs maisons, entre 500 et 700 anti-républicains se sont rassemblées l'après-midi dans le centre de Rennes "contre les violences policières".
Les forces de l'ordre avaient de leur côté déployé environ 500 hommes, des canons à eau et un hélicoptère pour cerner l'esplanade Charles-de-Gaulle, où les manifestants se sont réunis. La mission des forces de l'ordre était de les empêcher de gagner le centre historique où des commerces et des banques avaient été les cibles des anti-libéraux et où l'hôtel de ville et des commissariats, symboles de la République, avaient été endommagés par l'ultra gauche, dans la nuit de vendredi à samedi.
Samedi, peu avant 17 heures, les forces de l'ordre ont réussi à empêcher quelque 700 manifestants de défiler, après les avoir laisser pénétrer dans la zone interdite. "Ces violences répondent à la violence de l'État, à la précarité, à l'usage de l'article 49.3 pour faire passer la loi travail, à quoi s'ajoutent les violences policières", justifie Hugo Poidevin, membre de l'Union des étudiants communistes (UEC). Le pouvoir socialiste redonne vie à ces membres du Mouvement Jeunes communistes de France, qui revendique 15000 adhérents étudiants, sur toute la France jusqu'ici entraîné dans le déclin du PCF. Le PS entend ainsi contrebalancer la montée du FN...
Un enseignant venu de Lannion a de son côté dénoncé une "classe politique déconnectée des réalités quotidiennes et un gouvernement qui s'est fait élire à gauche pour mener une politique de droite".
Un oeil perdu
Ultra gauche de combat, cagoulée et équipée de lunettes de chantier |
Beaucoup d'étudiants communistes, mais aussi des membres du NPA ou des syndicats Solidaires et SUD
Les manifestants étudiants ne sont pas infiltrés par des "casseurs", mais bien par des professionnels de la subversion. Ses activistes ont tenté de forcer les barrages de police installés à chaque accès de l'esplanade Charles-de-Gaulle et ont été repoussés par des tirs de grenades lacrymogènes. "Il y a un profond malaise et il faut repenser toutes les bases de la société", déclare Lise, 22 ans, étudiante en géographie, qui répète les "éléments de langage" des radicaux et dénonce les tirs de grenades et les charges des policiers "sans sommation", estime-t-elle, malgré l'interdiction de se rassembler et en dépit de l'état d'urgence.
Emmanuelle Lefêvre, membre d'un collectif de parents d' "enfants mutilés" lors de manifestations, a de son côté dénoncé l'usage "d'armes de guerre" [sic] comme les lanceurs de balles de défense (LBD: le plus connu est celui produit par la marque Flash-Ball) lors des manifestations.
2012: 1 blessé21 septembre 2012, un supporter de Montpellier perd un œil après un tir de LBD, selon son avocat, une vidéo contredit la version policière : l'IGPN ouvre une enquête!
2013: 4 blessés6 février 2013, à Strasbourg, un métallurgiste belge d'Arcelor Mittal venu manifester perd l'usage de son œil à la suite d'un tir.Au moins deux personnes (une femme et un jeune homme) ont perdu un œil à la suite de tirs au visage lors des débordements ayant suivi certains manifestants de la Manif pour tous, opposés au mariage et à l'adoption pour les couples de même sexe.Un jeune homme a perdu l'usage d'un œil à la suite d'un tir au visage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes la même année.
2014: plusieurs dizaines de blessés22 février 2014, à Nantes, trois militants ont perdu l'usage d'un œil lors de la manifestation contre le projet d'aéroport "Jean-Marc Ayrault" à Notre-Dame-des-Landes. Durant cette manifestation, les forces de police ont fait usage du LBD équipé d'un viseur. D'autres mutilations ont été répertoriées des suites de tirs de LBD (nez cassé, oreille arrachée) ainsi que des dizaines de blessures, notamment sur un journaliste indépendant touché au thorax.
2016 (en cours): 2 blessés28 Avril 2016, à Rennes, un étudiant a perdu l'usage d'un œil lors des manifestations contre le projet de réforme du Code du Travail.28 Avril 2016, à Marseille, une lycéenne a été blessée à l'abdomen, avec nécessité de soins hospitaliers, lors des manifestations contre le projet de réforme du code du Travail. Une plainte pour violence policières a été déposée par la famille.
Des attaques "aux institutions et à la société"
Le Point ne tient pas les promesses de son titre aussi racoleur que scandaleux.
"La fermeté est montée d'un cran", a de son côté déclaré samedi matin Patrick Dallennes, préfet de la zone de défense ouest pour justifier l'interdiction de cette manifestation, susceptible de donner lieu à des violences et des débordements comme Rennes en connaît presque systématiquement depuis plusieurs semaines en marge des défilés. "Nous ne sommes plus dans le cadre d'une opposition à la loi travail, mais face à des gens qui cherchent à attaquer les institutions et la société", a ajouté le représentant du gouvernement, faisant référence aux dégradations perpétrées dans la nuit de vendredi à samedi sur des devantures de banques, de commerces et un commissariat à Rennes.
Une "action commando", selon le préfet, qui faisait suite à l'évacuation d'une salle municipale occupée depuis plus d'une semaine par des partisans de Nuit debout et des opposants à la loi El Khomri.
Le Point avait promis d'aller à la "rencontre des manifestants", mais se fait, au finale, porte-parole du pouvoir socialiste.
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