Qu'on ne s'y trompe pas, les "casseurs" sont des activistes politiques
Une salle et des activistes sur le toit évacués à Rennes
Une salle et des activistes sur le toit évacués à Rennes
Graffiti contre la loi Travail, Rennes, le 12 mai 2016 |
Rebaptisée "Maison du Peuple" par ses occupants illégaux, la "salle de la Cité" située dans le centre historique de Rennes avait été investie par des activistes de l'extrême gauche anti-républicaine contre la loi travail.

Action insurrectionnelle de type subversif, voire "révolutionnaire"Vers 7h un important dispositif policier tenait les manifestants à distance des rues et de la place proches du bâtiment municipal occupé, tandis que plusieurs policiers à bord d'une nacelle suspendue à une grue de chantier, surplombaient la salle et ses squatteurs toujours sur le toit. Les séditieux communiquaient avec leurs camarades au sol au moyen d’un mégaphone. Le bâtiment, appelé " Salle de la Cité" avait été investi au prétexte du projet de réforme du code du Travail par un groupe d’"étudiants" de Rennes 2 et d’intermittents du spectacle assistés par l'Etat.Rebaptisée "Maison du peuple" par ses occupants révolutionnaires, cette salle de la capitale régionale socialiste était devenue le cœur de du mouvement subversif animé par la CGT et le syndicat trotskiste Sud de la NPA, assisté de Solidaires, et tous infiltrés par les militants communistes internationalistes.A l'élection présidentielle de 2007, le Parti des travailleurs (PT, trotskistes lambertistes) soutenait Gérard Schivardi, ex-PS, conseiller général de l'Aude, avait obtenu 0,47 % des voix.Après une première convention de mise à disposition passée le 4 mai, dans un souci d’apaisement, par la mairie socialiste avec les occupants, pour une semaine et sous certaines conditions, la Ville de Rennes avait demandé mercredi à ses occupants de l’évacuer, menaçant d’en appeler à l’État si ceux-ci n’obtempéraient pas. Un huissier était passé signifier cette injonction aux occupants jeudi après-midi, après une nouvelle manifestation contre la loi travail.
Une église occupée à Rouen.
Le mouvement Nuit Debout occupe, à Rouen (Seine-Maritime) l’église Saint-Nicaise, depuis jeudi 5 mai. Une cinquantaine de militants a investi le sanctuaire et annoncé sa "réappropriation". Les squatteurs sont installés dans les jardins et le presbytère de ce lieu sacré fondé en 640 et inscrit aux monuments historiques depuis le 23 décembre 1981. "Ce n’est pas un squat, même si, au niveau de la loi, c’est considéré comme un squat. Les gens vivent dans le presbytère, c’est un lieu social, de jeunes, d’étudiants", assurent-ils, ambitionnant de distribuer la soupe populaire et d’accueillir les sans-domiciles.
La cave et les étages du presbytère étant jugés "inaccessibles", ils occupent uniquement le rez-de-chaussée, bien que la dangerosité des lieux soit établie. "On nettoie, on répare. Et on attend la visite de l’huissier ou l’avis d’expulsion. On a effectué toutes les démarches, comme le raccordement à l’eau et l’électricité", opposent les clandestins. Tout sauf des casseurs, ce sont des activistes organisés, voire chevronnés et bien encadrés.
Le lundi 9 mai 2016, déjà, une trentaine de militants de Nuit Debout avaient investi le conseil municipal de Rouen (Seine-Maritime) et ont interpellé le maire, Yvon Robert.
Crainte de nouveaux incidents samedi
D'importantes dégradations ont été constatées vendredi soir après des affrontements entre des manifestants contre la loi Travail et les forces de l'ordre.
A #Rennes les manifestants installent des barricades face au CRS place ste Anne pic.twitter.com/cyINByhfFX— FB Armorique (@bleuarmorique) 13 mai 2016

Les tensions ont été ravivées après l'évacuation, à l'aube vendredi, de la salle municipale, rebaptisée "Maison du peuple", après douze jours d'occupation.

La mairie attaquée et endommagée
Dans une premier temps, un face à face calme a débuté entre quelque 200 jeunes et des forces de l'ordre qui les empêchaient de réinvestir les lieux dont ils ont été délogés. Puis, vers 21h30, alors que le groupe des protestataires, dont nombreux étaient cagoulés, avait beaucoup grossi, certains ont commencé à s'en prendre à des caméras de surveillance et aux palissades du chantier du métro.
Les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, et les manifestants se sont dirigés vers le centre-ville, certains commettant de nombreuses dégradations sur leur passage.

Quand la mairie socialiste a été à son tour attaquée, les forces de l'ordre sont intervenues pour éloigner ces manifestants casseurs.
Est-on un "casseur" quand on s'attaque aux emblèmes de la République ?
— P. (@Popog_) 13 mai 2016
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"Plus les manifestations sont clairsemées, plus elles sont violentes", souligne Alain Duhamel |
Le ministre de l'Intérieur, invité du 20 heures de France 2, alors que F. Hollande y est également à nouveau annoncé, a ajouté - comme à son habitude en pareilles circonstances - que "les casseurs [s'il y tient !] doivent être interpellés et ils doivent être jugés".
Le locataire de la place Beauvau a fait l'amalgame entre "casseurs", ou délinquants de droit commun, et "activistes", ou révolutionnaires politiques
Il a en effet qualifié la manifestation de samedi "pour ce qu'elle est, c'est une manifestation de casseurs, ce sont des groupes extrémistes, des activistes dont on connaît les intentions", a admis le ministre.
#Rennes : le préfet invite les habitants à "éviter le centre-ville cet après-midi" > https://t.co/qkdjgHH7nf pic.twitter.com/kygwbjdWiZ— RTL France (@RTLFrance) 14 mai 2016
La ville de Rennes -en état de siège- sera barricadée
#Rennes les gens regarde la situation sans vraiment réagir. C'est assez terrifiant pic.twitter.com/vBRZPsiWTV— Maitre Q® (@QuentinBml) 13 mai 2016
Une situation qui fait craindre le pire pour la journée de samedi. Même si la manifestation a été interdite, 500 CRS ont été déployés dans la ville dès le début de matinée. De nombreux commerçants resteront fermés et ont déjà tenté de protéger leurs vitrines avec des panneaux de bois.
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