71% des Français trouveraient "choquant" un recours au 49.3
A propos du vote de la loi travail, Manuel Valls a affirmé vendredi qu'il ne fallait "jamais renoncer à un moyen constitutionnel" comme le 49.3
Valls écrase tout sur son passage
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Or, d'après un sondage Odoxa publié ce vendredi, plus de sept Français sur dix (71%) trouveraient "choquant" que le gouvernement utilise l'arme du 49.3 pour forcer l'adoption du projet de loi travail sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement. Fait notable, une telle décision est jugée aussi choquante par les sympathisants de gauche (70%) que par les sympathisants de droite (70%), les sondés se disant sans proximité partisane étant encore plus critiques (76%), selon cette enquête pour l'émission CQFD (Ce Qu'il Fallait Décrypter," chaque samedi) sur i-télé (groupe Canal+) et Paris Match.
Après de violentes manifestations et une concertation tardive et sous la pression, une "volonté de convaincre"...
L'article 49-3 de la Constitution permet au premier ministre d'engager sa responsabilité devant l'Assemblée nationale sur un texte de loi.
Le projet de loi est considéré comme adopté sauf si une motion de censure, déposée dans les 24 heures, est votée par l'Assemblée. La motion de censure est débattue au plus tôt 48 heures après son dépôt, et si elle est approuvée par la majorité absolue des députés, le gouvernement doit démissionner.
Tout en réaffirmant sa "volonté de convaincre" sa majorité sur la loi travail, Valls a affirmé vendredi qu'il ne faut "jamais renoncer à un moyen constitutionnel" comme le 49.3.
Interrogés sur l'opposition à ce texte controversé des "responsables politiques de gauche qui s'opposent régulièrement aux décisions du gouvernement", les "frondeurs", près des trois-quarts des personnes interrogées (74%), déclarent par ailleurs "normal qu'ils s'opposent au gouvernement".
Tout en réaffirmant sa "volonté de convaincre" sa majorité sur la loi travail, Valls a affirmé vendredi qu'il ne faut "jamais renoncer à un moyen constitutionnel" comme le 49.3.
Interrogés sur l'opposition à ce texte controversé des "responsables politiques de gauche qui s'opposent régulièrement aux décisions du gouvernement", les "frondeurs", près des trois-quarts des personnes interrogées (74%), déclarent par ailleurs "normal qu'ils s'opposent au gouvernement".
Mais il est difficile d'identifier un représentant des "frondeurs", 65% d'entre eux n'avançant aucun nom. Comme Place de la République, parmi les activistes de "Nuit Debout".
Le premier responsable émergeant toutefois est Arnaud Montebourg (9%) et, nettement derrière, un autre socialiste évincé du gouvernement, Benoît Hamon (7%), et le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon (7%), la socialiste Martine Aubry (5%) et le chef de file des "frondeurs" PS à l'Assemblée, Christian Paul (4%).
Le sondage a été réalisé sur internet les 5 et 6 mai -pendant le weekend de l'Ascension- auprès d'un échantillon représentatif de 1.011 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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