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mardi 15 novembre 2011

Nicolas Sarkozy déclare la guerre à la fraude

Oui à la solidarité, non à la fraude qui pénalise la collectivité
Sarkozy évaluera la politique gouvernementale de lutte contre la fraude sociale

Le Chef de l'Etat dressera un bilan ce mardi à Bordeaux de ce qui pourrait s'imposer comme un des grands débats de la campagne électorale de 2012. Cette politique est en effet revenue sur le devant de la scène à l'UMP sous l'impulsion de la Droite populaire et, avec la crise économique, le gouvernement a dû prendre des mesures fiscales supplémentaires dans le cadre de la lutte contre les déficits.

A Bordeaux, Nicolas Sarkozy visitera différents services de la Caisse d'allocations familiales de la Gironde avant de rencontrer les responsables du comité départemental de lutte contre la fraude.
Il prononcera ensuite un discours sur la "préservation du modèle social" français et "l'importance de la lutte contre la fraude dans ce domaine".

Les caricatures et polémiques politiciennes de l'opposition

Les socialistes en profitent pour désigner les victimes qui les arrangent.
Sous couvert d'anonymat, un responsable du parti socialiste PS voit en effet dans les efforts du gouvernement une "lutte contre les pauvres". Au prétexte qu'elle serait plus coûteuse pour les finances publiques, le PS ne veut avoir à connaître que de la fraude fiscale. Il accuse le gouvernement d'échec pour l'une et détourne l'attention de l'autre, parce que sociale, mais pourtant non négligeable. Le PS a une vertu de classe.

Autre démagogue en campagne, le Front national (FN) a pour sa part dénoncé lundi une "explosion de la fraude sociale liée à une explosion de l'immigration", par la voix de sa présidente, Martine Le Pen.

Le fléau de la fraude sociale

A Bordeaux, le Président Sarkozy sera accompagné notamment du député UMP des Bouches-du-Rhône Dominique Tian, auteur cette année d' un rapport chiffrant à plus de 20 milliards d'euros par an la fraude aux prestations et cotisations sociales.

Sur ce total, les services de l'administration ont -les premiers- détecté 458 millions d'euros en 2010, pour commencer. La "majorité plurielle" des gouvernements Jospin (1997-2002)avait laissé courir : les ministres de l'Economie n'étaient autres que Dominique Strauss-Kahn (à ses heures libres), puis Laurent Fabius, tandis que celui de l'Emploi et de la Solidarité était dévolu à Martine Aubry, avant Elisabeth Guigou, avec Jean-Claude Gayssot (PCF) à l'Équipement, aux Transports et au Logement, où la fraude sociale n'est pas la moins pénalisante !

Le PS est injustifié à proférer ses accusations démagogiques
Le rapport désigne en effet le travail au noir comme principal responsable des 20 milliards de fraudes. Viennent ensuite les prestations (indemnités d'arrêts maladie, allocations familiales, RSA...) pour 2 et 3 milliards. Le PS a les moyens de fermer les yeux sur 10% de la fraude tout en luttant contre les déficits publics...

Le gouvernement ne connaît pas de "bons fraudeurs"
Le ministre du Travail Xavier Bertrand a déclaré ce week-end que la mise en place d'ici la fin de l'année d'un fichier central permettant de croiser les différentes données permettrait de s'assurer d'une "bonne utilisation de l'argent public, de l'argent de la solidarité", selon le souhait des Français témoins de nombreus abus.
L'idée du fichier central a été défendue cet été par le ministre des Transports Thierry Mariani, chef de file de la Droite populaire et élu de terrain à l'écoute de la population, à partir d'une des propositions du rapport de Dominique Tian, membre du même mouvement. La gauche n'a pas manqué de détourner cette volonté d'assainissement du gouvernement en désignant par avance les fraudeurs comme les plus démunis, au risque de les stigmatiser à l'aveugle, jugeant sans doute ce procédé discriminant politiquement rentable.

" Lutter contre la fraude, c'est populaire à une condition : c'est qu'on attaque les fraudeurs quel que soit leur statut ", a opposé le ministre aux socialistes, annonçant en outre un renforcement de la lutte contre les arrêts maladie.

La représentation nationale ne reste pas les "bras ballants"

Le gouvernement a pris le problème à bras-le-corps

Le Ministère du Budget, en collaboration avec la Sécurité Sociale, a tenté de mettre un frein aux fraudes qui plombent les économies déjà bien entamées de l'État, à travers une grande campagne nationale de sensibilisation. Du 29 août au 18 septembre 2011, les radios ont diffusé de courts spots mettant en scène différentes situations de fraudes au gouvernement telles que 'la sous-déclaration d’heures travaillées, le personnel non déclaré, les fraudes à l’impôt sur le revenu et à la TVA ainsi que les fraudes aux prestations sociales' a expliqué le gouvernement.
Selon les chiffres alors avancés par le gouvernement, le recours à la fraude sociale a augmenté de 40 % depuis 2007 ! Rien que pour l'année 2010, ce sont 3,4 milliards d’euros de fraudes fiscales, sociales et douanières qui ont été détectées. Les caisses de la Sécurité Sociale étant déjà à découvert, inutile donc de creuser davantage ce déficit.
Les députés UMP ont fait voter plusieurs nouvelles dispositions anti-fraude lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2012.

L'idéologie de la lutte des classes est vivace
A l'extrême gauche du PS, Benoît Hamon, a fait porter la responsabilité de l'essentiel du problème sur les "fraudes des employeurs qui ne paient pas leurs cotisations".

L'extrême gauche syndicale a interpellé le chef de l'Etat en termes similaires. A la CGT, le secrétaire régional de en Aquitaine, Philippe Mediavilla, l'a accusé lundi d'avoir " toujours eu plus d'empressement à stigmatiser les bénéficiaires des prestations sociales comme étant des fraudeurs potentiels qu'à vous intéresser à ceux qui grèvent le plus les comptes sociaux (...), les employeurs ".

A l'extrême droite, Marine Le Pen a lié de son côté l'"explosion" de la fraude sociale à celle de l'immigration, se fondant sur un rapport récent faisant apparaître que 4% à 6% des documents d'identité sont des faux.

" D'une part, les clandestins fraudent pour obtenir des papiers leur ouvrant droit à des prestations sociales, d'autre part des immigrés légaux multiplient les papiers d'identité et touchent ainsi plusieurs fois les prestations sociales ", a-t-elle dit dans un communiqué.

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