Bel, patron trotskiste du Sénat
En 1999, Isabelle Adjani fit sa diva et refusa de se rendre à l'Élysée pour la réception du président.
Née en 1955 à Paris 17e, d'un père algérien, soldat dans l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale, et d'une mère allemande, la France l'a à l'évidence mal-traitée et elle le lui rend bien...
En 2009, des élus d'opposition avaient décidé de rester chez eux
Un vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône et soutien du président mafieux, Jean-Noël Guérini (PS), avait déjà exprimé son sens aigu de la légitimité démocratique: " Je ne vais tout de même cautionner une régression," se justifie Jean-Pierre Maggi, maire PS de Velaux (8.500 hab.) depuis plus de 30 ans.
Or, cet habitué du Conseil général depuis presque 20 ans, ne connait pas et n'a jamais entendu parlé du frère de Jean-Noël Guérini. C'est d'autant plus étonnant que, déjà mis en examen dans une affaire de marché public et de favoritisme, et bien qu'ancien élu responsable de la décharge de la Vautubière, ait conservé les mains propres en particulier lors de la "transmission" de la décharge à une des sociétés d'Alexandre Guérini.
Messieurs Guérini et Maggi n'ont pas davantage eu connaissance des magouilles d'un élu communiste d'Aubagne - que les patrons et acteurs du BTP appellent gentiment "billet mauve", le premier élu gardé à vue dans ce dossier qui fait trembler la classe politique marseillaise, Alain Belviso, président de la communauté d’Agglo d’Aubagne.
Or, l'autre démocrate exemplaire en rébellion est son homologue, le "camarade-maire" Sébastien Jumel (conseiller général PCF) qui a lui aussi fait le choix de rester dans sa mairie de Dieppe (Seine-Maritime) et refuse de faire le santon: " L’Elysée ne me donne aucune garantie que je pourrai m’exprimer", explique-t-il. Le débat démocratique, c'est avec Didier Le Reste, de la CGT que Jumel le pratique.
En 2011, Jean-Pierre Bel arrive à la tête du Sénat
Le nouveau président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel (1951), élu président de la Haute Assemblée le 1er octobre s'est entretenu jeudi 13, à sa demande et pour la première fois, avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Mais celui qui déclarait " Je souhaite que chaque élu de notre pays se sente concerné, écouté, entendu ", ne souhaite pas être son représentant auprès du Chef de l'Etat, élu du suffrage universel. Frère Rebsamen se félicite de ce refus de dialogue républicain: " Jean-Pierre Bel n’ira pas tous les mardis matin prendre ses ordres à l’Elysée... "
Un affront "républicain" ?
Bel a ses priorités... L'absence remarquée du président du Sénat à la réception des maires à l’Elysée du 23 novembre rompt avec la tradition de courtoisie républicaine. Dans son entourage, on fait valoir que d’une part Jean-Pierre Bel - pratiquement à la même heure- recevait au Sénat les maires d’Outre-mer, ce qui est une autre tradition, supérieure, celle-là, et d’autre part que l’invitation, jugée "tardive", de l’Elysée n’était pas adressée au président du Sénat en tant que tel mais …au sénateur Bel , élu de l’Ariège. Les trotskistes sont attachés au protocole...
Trotskiste un jour, trotskiste toujours
Issu d'une famille communiste, ses premiers engagements se font auprès des trotskistes dans des actions de solidarité avec les anti-franquistes.
Issu d'une famille communiste, ses premiers engagements se font auprès des trotskistes dans des actions de solidarité avec les anti-franquistes.
Pour Didier Guillaume, sénateur de la Drôme : " C'est un ami de 25 ans. Nous avons le même parcours. Et nous avons les mêmes passions : le rugby et le Barça. Dans les années 80, on était surtout axés sur le militantisme. Jamais on ne pensait qu'on deviendrait maire, et qu'il serait un jour président du Sénat. À l'époque, notre mentor, c'était Jospin."
Le président du Sénat soumet la République au port du voile socialiste
Le nouveau président du Sénat et candidat unique de la nouvelle majorité sénatoriale, le second personnage de l'Etat ira-t-il en revanche " prendre ses ordres " Rue de Solférino ?
Démocrate, mais point trop, il sautera plutôt le siège du premier secrétaire, Martine Brochen-Aubry, pour se jeter aux pieds de l'Ami Molette, le candidat. " C’est un authentique homme de gauche; les critiques les plus dures à son égard viennent de son parti ", avoue le sénateur PRG Yvon Collin. Alors que Jean-Pierre Bel soutient François Hollande à la primaire du PS, Martine Aubry l’a qualifié publiquement d' " opportuniste ".
" Un pur produit de l'appareil du parti, notamment de la 'Jospinie' ", un trotskiste, dit Jean Glavany. " Il a gravi les échelons du parti… "
Sénateur PS de l’Ariège parachuté du Tarn, ce socialiste de fraîche date (1983), il fut d'abord le petit maire d'un village déjà haut perché des Pyrénées, qui s'est élevé en retenant les leçons du trotskisme et en épousant la fille du président du conseil général de l'Ariège, Robert Naudi. Il a ensuite plusieurs vies sentimentales : n'a-t-il pas épousé il y a quelques années une jeune mannequin ...cubaine ? Leur fille Alicia a un an.
Il soutient les conseillers généraux dans leur fronde contre la réforme des départements.
Claude Bartelone, président de Conseil général de la Seine Saint-Denis, parmi ceux qui ont eu la légèreté de souscrire des emprunts toxiques, s'est rallié 58 présidents de conseils généraux avec à leur tête Claudy Lebreton, président de l’Association des départements de France (ADF) et du conseil général des Côtes d'Armor, qui se liguent avec le chef de la rébellion.
J.-P. Bel a finalement annoncé fin novembre le report après les élections de 2012 des états généraux des collectivités qui étaient prévus en février, .sous la pression des sénateurs UMP et centristes du Sénat qui avaient signifié leur refus de participer si cette manifestation n'était pas repoussée à l'automne, mettant en garde contre son caractère "partisan".
J.-P. Bel a finalement annoncé fin novembre le report après les élections de 2012 des états généraux des collectivités qui étaient prévus en février, .sous la pression des sénateurs UMP et centristes du Sénat qui avaient signifié leur refus de participer si cette manifestation n'était pas repoussée à l'automne, mettant en garde contre son caractère "partisan".
Prônant en outre une " rénovation démocratique " (sic), au moment des pourparlers d'accord pour le second tour de la présidentielle et des législatives, le nouvel arrivé s’est déclaré favorable à l’abaissement du seuil de constitution des groupes de 15 à 10 sénateurs, se soumettant donc à une revendication de leurs alliés, les 10 sénateurs EELV actuels.
La gauche participe ainsi à la sape, si modeste soit-elle, des institutions de la Ve République et travaille à leur affaiblissement par l'instillation de l'esprit de la proportionnelle qui nous avait valu une IVe République instable et donc impuissante.
La version socialiste de la démocratie est-elle bien républicaine ?
Le comportement discourtois de cet élèveur de truites bio n'est guère moins que totalitaire, vu l’étroitesse de sa majorité (à deux voix près, 177, soit deux de plus que la majorité absolue - et grâce aux 29 voix pour la centriste Valérie Létard-) et malgré cette nouvelle forme cohabitation qui rend l'anti-républicain velléitaire et hargneux, mais fragile.
Veillée d'armes
Le comportement discourtois de cet élèveur de truites bio n'est guère moins que totalitaire, vu l’étroitesse de sa majorité (à deux voix près, 177, soit deux de plus que la majorité absolue - et grâce aux 29 voix pour la centriste Valérie Létard-) et malgré cette nouvelle forme cohabitation qui rend l'anti-républicain velléitaire et hargneux, mais fragile.
Veillée d'armes
Lionel Jospin a fait décoller sa carrière politique hors du département. " Cette rencontre a été fondamentale ", se souvient-il.
Le 29 septembre 2011, Bel a déjeuné dans un restaurant de la place de l’Odéon, à Paris, avec l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui fut son voisin comme conseiller général de Cintegabelle (Haute-Garonne) et son mentor en politique.
Le 29 septembre 2011, Bel a déjeuné dans un restaurant de la place de l’Odéon, à Paris, avec l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui fut son voisin comme conseiller général de Cintegabelle (Haute-Garonne) et son mentor en politique.
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