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mercredi 16 novembre 2011

Présidentielle: Hollande perd sept points; Sarkozy en gagne trois, selon Ifop

Les instituts de beauté politique font leurs affaires

Pour l'IFOP, Hollande baisse de 7 points, tout en restant à 60% !

Nicolas Sarkozy gagne 3 points à 37%, tandis que François Hollande enregistre une baisse de sept points, à 60% de bonnes opinions, selon un sondage Ifop pour Paris Match diffusé mardi. Le différentiel de popularité entre les deux candidats probables à l'élection présidentielle demeure cependant nettement à l'avantage du président du Conseil général de Corrèze, selon le prestataire de services de sondage.
"Dans le duel qui les oppose, le candidat du Parti socialiste domine de la même manière", selon Paris Match, maintenant. Cette manière est pourtant non seulement "différente", mais inverse, puisque l'un gagne du terrain malgré l'adversité,tandis que l'autre baisse nettement, bien que seul officiellement en lice et sans responsabilités. 56% des personnes interrogées lui témoignent encore leur préférence contre 40% pour le candidat probable de l'UMP, actuellement en charge des réformes et de la lutte impopulaire pour le redressement des finances publiques.
Le souhait de victoire de la gauche se fait incertain
Il était à un niveau record le mois dernier, mais est en baisse de 4 points.
Or, quoi qu'en dise Paris Match, il devient difficile d'affirmer que Hollande reste nettement majoritaire. Avec 55% des Français qui préféreraient une victoire d'une personnalité issue de la gauche, contre 40% une victoire d'une personnalité de droite, l'opposition n'est pas tranquille, compte tenu de la marge d'erreur possible.
Dans les autres duels, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, est préféré à Marine Le Pen, présidente du Front national, par 63% des sondés. Le député européen est en revanche dominé dans son duel face à un autre ancien ministre de Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement. Plus d'un Français sur deux déclareainsi préférer le récent candidat déclaré à la présidentielle (52%, contre 43% pour Jean-Luc Mélenchon).

Paris Match se livre à une intox éhontée et dangereuse, car ce duel n'est pas signifiant et relève de la manipulation mentale. Dans une configuration non pas à la frange, mais générale, Marine Le Pen est en effet créditée de 13 à 15% des intentions de vote, contre seulement 3%
Cette enquête a été effectuée du 10 au 11 septembre auprès d'un échantillon de 959 personnes, représentatif de la population française.

Autre son de cloche d'IPSOS

Hostile à Nicolas Sarkozy, le magazine Le Point publie son dernier baromètre Ipsos-Le Point, le lundi 14 novembre. Or, il fait apparaître une hausse de deux points de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État obtiendrait 37% d'opinions favorables contre 52% pour François Hollande qui perdrait 4 points. Soit 8 points d'écart entre l'IFOP et IPSOS pour Hollande à la même période, alors qu'ils situent le chef de l'Etat exactement au même niveau.


Les apprentis sorciers des entreprises commerciales de sondage

IPSOS précise que ce taux de 37% représente le "meilleur score depuis les élections régionales de mars 2010" pour le chef de l'Etat.

Le Point a ce commentaire révélateur: "Les prochains sondages montreront si ce lent regain de popularité de M. Sarkozy a une répercussion sur les intentions de vote en sa faveur. Jusqu'ici les variations positives de la cote de population du président n'ont eu que peu d'impact sur ce paramètre électoral." D'une part, le magazine "impertinent" met au défi le Président Sarkozy de maintenir cette dynamique de "lent regain" de sa popularité "dans les prochains sondages" et souligne d'autre part que les sondages ont "peu d'impact" sur le "paramètre électoral" ! Faut-il que Le Point soit partisan et odieux à un rare degré pour pouvoir ainsi tirer publiquement une balle dans le pied d'IPSOS?

Les sondeurs ont repris leurs grandes manoeuvres de l'opinion

En juin 2011, 54% des Français souhaitaient une victoire de la gauche, selon l'FOP. Quel était l'intérêt de cette estimation de l'IFOP, à un an de la présidentielle 2012, alors que ni le candidat de la majorité, ni celui de l'opposition n'était connu ?
En effet, ce titre de La Dépêche du Midi n'avait pas de sens pour plusieurs autres raisons. D'une part, cette évaluation favorable marquait en fait une baisse de deux points par rapport à mai et Jacques Chirac arrivait largement en tête des personnalités préférées, avec 76%.
Ensuite, François Hollande, le candidat déclaré à la primaire socialiste, et Martine Brochen-Aubry, le premier secrétaire du Parti socialiste, étaient à égalité (64% d'opinions favorables): +2 points par rapport à mai pour François Hollande et +8 pour Martine Aubry. On sait maintenant combien ces tendances étaient manipulatrices et que l'IFOP n'est ni plus ni moins fiable et vertueux que les autres entreprises de sondages.
Enfin, la marge d'erreur généralement admise se situe entre 3 et 5%. On peut par conséquent considérer que les candidats sont à égalité. Ce sondagequi ne nous apprend rien parce que prématuré, est donc nul et non avenu. Il est même permis de se demander si ces entreprises non productives, qui engagent en outre des dépenses inutiles, sont utiles en période de crise et si elles ont donc une quelconque raison d'être.
Pas de quoi amuser le fan club de l'Ami Molette
"La cote du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, enregistre une forte progression en décembre, ce qui le classe en tête du palmarès des personnalités politiques Ipsos pour le magazine Le Point, diffusé ce lundi (6 décembre 2010)."
Et allez savoir maintenant si le "candidat normal" du PS n'a pas fréquenté, plutôt que l'hôtel Carlton de Lille, le Formule 1 de Brive-la-Gaillarde ?...

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