La sexagénaire refuse d'avaler la "tambouille" politicienne de Hollande pour 2012
A la différence de Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit, la "vieille éthique" a d'abord refusé de lever l'ultimatum sur le volet nucléaire que l'accord-bidon conclu dans la confusion entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a fait imploser, dans l'allégresse générale des écologistes pour une soixantaine de candidatures, mais une trentaine de sièges de députés, un groupe à l'Assemblée nationale et des retraites parlementaires à vie.
En conséquence, l 'ex-magistrate se retrouve considérablement isolée au point que certains écologistes, comme Daniel Cohn-Bendit, se posent la question de sa candidature en 2012.
" Une fausse stratégie vous amène dans le mur ", a estimé l'eurodéputé écologiste sur i-télé.
Eva Joly a en effet refusé de dire si elle appellerait à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle - si tel était le scénario.
C'est la goutte de trop pour les socialistes et certains écologistes, bien qu'elle ait nuancé en assurant ce mercredi sur RTL: " Je ne me trompe pas d'ennemi ", créant un psychodrame à la fois au PS et à EELV.
Autour de François Hollande est née une rumeur accusant la candidate des militants de faire le jeu du président sortant à force d'ambiguïté.
" Mon objectif est de battre Nicolas Sarkozy ", a-t-elle pourtant précisé, ajoutant en outre: " Je suis très consciente que nous sommes dans le même bateau avec les socialistes ".
Eva Joly s'est finalement soumise à l'hégémonie du PS
" Elle a dit ce qu'elle avait à dire. Je retiens sa dernière phrase", a simplement "acté" François Hollande, en arrivant au congrès des maires, à Paris.
C'est d'abord par la Voix de Son Maître, Jean-Marc Ayrault, que le Parti socialiste avait rappelé à l'ordre la candidate écologiste.
" Passer son temps à taper sur François Hollande, alors que l'adversaire principal c'est bien sûr Nicolas Sarkozy, ce n'est pas la gauche de solidarité qui est nécessaire pour que la France se redresse ", a grondé le chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale sur France Info.
Dans un entretien publié mardi dans Le Monde après quelques jours de silence médiatique, Eva Joly accusait encore François Hollande d'être à la solde du groupe nucléaire Areva et d'être "du bois dont on fait les marionnettes".
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Et de lancer un ultimatum: " Est-ce que Mme Joly est devenue une candidate indépendante qui vit sa vie toute seule, ou est-ce qu'elle est la candidate des Verts ? Je pose la question à Cécile Duflot: qu'elle clarifie cette situation !".
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Sa sentence: si droite soit la bi-nationale, la candidate " s'est mise dans un cul-de-sac politique".
" La grande majorité du potentiel des électeurs écologistes votera au deuxième [second] tour François Hollande. Point à la ligne. Le reste, c'est de la littérature", a-t-il conclu sur i-télé.
Il avait commencé son exécution d'Eva Joly sur RTL.
"Que la voix d'Eva Joly manque dans l'urne ou ne manque pas dans l'urne, ça ne va pas faire la différence", a estimé Daniel Cohn-Bendit, renvoyant la bi-nationale à la frontière et remettant implicitement en cause la candidature Joly.
" Elle avait envie d'être candidate. Ce n'est pas à moi de décider si quelqu'un doit se retirer ou pas ", a-t-il encore asséné, sarcastique.
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