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jeudi 5 avril 2012

La sécurité, secondaire ? Encore un ado tué par un ado, à Mende


Présidentielle: la gauche nie le problème de la violence physique 



Le procureur veut croire à un accident


Le drame de Toulouse n’a pas bouleversé la hiérarchie des préoccupations des électeurs enregistrée par le baromètre TNS-Covéa Finance pour " La Croix ".

Les thèmes de la sécurité ou de l’intégration enregistrent une petite poussée mais restent loin derrière les questions sociales comme l’emploi ou le pouvoir d’achat.

L’émotion causée par les tueries de Toulouse avait pourtant conduit à une mise entre parenthèses de la campagne électorale. " Elle ne semble toutefois pas en avoir dévié le cours "..., selon La Croix, ce 5 avril.

Ils ne sont pas des terroristes, alors...


Deux adolescents ont été placés en garde à vue mercredi à Mende (Lozère) après la  de David, 9 ans, tué par arme à feu dans l'après-midi au pied de leur immeuble du centre-ville. Jeudi, dans la matinée, le père du tireur présumé âgé de 13 ans a été placé en garde à vue pour détention illégale d', selon une source proche de l'

Selon une connaissance de la famille, l'homme détiendrait de nombreuses armes.


Le procureur de la République privilégie la piste de l'accident 

"Pour l'instant, il ressort des auditions que c'est un acte accidentel. Il faut cependant que ce soit confirmé par l'expertise balistique. C'est pourquoi je reste extrêmement prudent", a déclaré le magisrat, Samuel Finielz, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le second adolescent, frère du tireur présumé et âgé de 15 ans, doit s'expliquer sur la modification de la scène de crime et la dissimulation de l'arme. Selon le procureur, les deux garçons, inconnus des services de police, scolarisés, et habitant le même immeuble que la victime, avec qui ils jouaient régulièrement, sont "effondrés".

L'enfant de 9 ans a été touché au thorax, peu avant 18 heures, par une balle tirée avec un pistolet automatique de calibre 22 LR. Les Pompiers et le Samu ont tenté de le réanimer pendant de longues minutes jusqu'à ce que l'on entende, de la rue, les pleurs des proches. Selon nos informations, l'enfant est décédé vers 18h30 d'une blessure au thorax. L'autopsie devait être pratiquée dans la matinée à Montpellier.


"Ils auraient joué avec le pistolet sans avoir conscience du danger"

Les faits se sont produits rue du Torrent, dans le quartier populaire de Four Moulon, au pied d'un petit immeuble HLM de quatre étages, dans le centre de cette ville de quelque 13 000 habitants, la plus petite préfecture de France. Un voisin a indiqué "bien connaître les familles" du tireur présumé et de la petite victime, prénommée David qui  a trois frères, un plus jeune et deux plus âgés. 


"Ils étaient copains, ils jouaient toujours ensemble. Ca faisait des années que je les voyais jouer ensemble", a indiqué ce voisin qui a souhaité garder l'anonymat. "Ma mère m'a appelé et m'a dit que le petit aurait ramassé l'arme par terre et qu'ils auraient joué avec sans avoir conscience du danger", a-t-il ajouté. Selon lui, il s'agit "d'enfants sans problèmes" et de "familles sans problèmes", qui vivent "dans un quartier tranquille", où "il n'y a jamais de soucis avec personne".


Récit de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours 
Le voisin poursuit, dans le registre de la subjectivité : "La voisine de ma mère, qui a vu les enfants avec le pistolet, est partie au poste de police faire une déposition. C'est vraiment pas quelque chose de volontaire : les jeunes croyaient que c'était un pistolet à billes en plastique. Elle aussi. Le jeune qui a tiré, il a tiré par terre et la balle a ricoché sur le petit David". Ainsi, le coup ne serait-il pas parti tout seul...


Une autopsie jeudi matin et des expertises balistiques

Selon les déclarations des adolescents, le coup de feu serait parti alors qu'ils exhibaient l'arme. Le tireur présumé a ensuite aidé la victime à regagner son domicile juste à côté, mais celle-ci s'est effondrée sur le palier d'un étage où les secours n'ont pas pu le réanimer. L'information selon laquelle le coup aurait été tiré vers le bas et la balle aurait ricoché n'a pas été confirmée par le procureur. Il a précisé que cette trajectoire de la balle comme d'autres seront au centre du travail de l'expert balistique mandaté.


Le procureur de Mende n'a pas dévoilé dans quelles conditions les jeunes garçons avaient découvert ou étaient entrés en possession de l'arme, dans l'attente des vérifications nécessaires. Une autopsie de la victime devait être pratiquée ce jeudi matin à Montpellier, les expertises balistiques devant permettre notamment de déterminer s'il y a bien eu ricochet. Des auditions vont également se poursuivre. Selon lui, le tireur présumé a ensuite transporté la jeune victime jusque dans leur immeuble, avant que celle-ci ne s'effondre sur un palier.


Pour tout régler, une cellule d'urgence activée

Dans la soirée de mercredi, les enquêteurs ont longuement procédé à des recherches d'indices alors que de nombreux badauds se massaient près des lieux, bouclés par la police, sous une pluie fine. Des techniciens en investigations criminelles de la gendarmerie sont venus prêter main forte aux policiers. Des détails que le journaliste aurait pu nous épargner.

Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée et s'est rapprochée de la famille de la victime. Elle devait aussi accueillir à compter de jeudi parents et élèves de l'école Jeanne d'Arc que fréquentait le petit garçon. Une empathie vertueuse qui ne s'attaque pas aux causes.


"Je suis accablé", a aussitôt dit le sénateur-maire divers gauche Alain Bertrand, mettant ses états d'âme en balance avec l'effondrement des parents. L'élu a ensuite eu le souci de la réputation de sa ville. "Dans notre ville, la plus sûre de France, ce drame confine à l'incroyable. Mais cela montre qu'un accident peut toujours arriver", a souligné l'édile - un brin fataliste - qui veut bien enfin accorder une pensée au "deuil de la famille."


Ce drame intervient quelques jours seulement après la mort d'Alexandre, près de Dieppe. Cet adolescent de 17 ans avait été froidement exécuté lundi puis brûlé dans une forêt près de Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime) par quatre de ses camarades. Un rapprochement troublant qui réduit à néant tous les clichés et les efforts précédents de banalisation et de déculpabilisation. 


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