L'entourage de Florence Cassez condamne son envoi d'un émissaire au Mexique
Couac: l'impatient candidat Hollande cherche à récupérer la prisonnière
Le président de la région PACA se rend
samedi au Mexique, comme émissaire du candidat socialiste à la présidence
française, François Hollande.
Un monsieur-bons-offices qui polémique
Il déclare vouloir "réparer le climat" créé par
l'affaire Florence Cassez et cette initiative intempestive est d'autant plus vivement condamnée par l'entourage de
la prisonnière française.
Moscovici se défend de toute mauvaise intention
"Il ne s'agit en aucun cas de s'immiscer dans cette affaire", a assuré Pierre Moscovici, directeur de campagne de M. Hollande.
Hollande court-circuite le vote des Français
Moscovici s'y croit déjà, annonçant froidement que
Michel Vauzelle se rend au Mexique samedi pour préparer le sommet du G20 organisé
dans ce pays les 18 et 19 juin: sans attendre le 6 mai, il considère le candidat du PS déjà élu et estime par avance devoir "réparer le climat" créé entre les deux pays par
l'affaire Florence Cassez.
L'avocat de la Française condamne cette démarche
Furieux, Me Berton a dénoncé une "initiative totalement électoraliste" qui va à l'encontre des intérêts de la jeune condamnée à 60 ans de
prison au Mexique pour des enlèvements, .
Une interférence sans aucune concertation avec la famille
"Hollande est en train de mettre au premier plan Florence Cassez dans la
campagne" présidentielle française, "dans le dos de Florence Cassez, de ses
parents, de sa défense", a-t-il observé Me Berton, alors que Hollande fustige chaque action du président-sortant l'accusant de les médiatiser.
"Pourquoi maintenant, quelle est l'urgence ?", s'est-il interrogé, accusant le candidat socialiste de "sacrifier Florence Cassez en envoyant un
émissaire dans une affaire qu'il ne connaît pas".
Moscovici rétropédale
"Jamais François Hollande n'a souhaité qu'on s'immisce dans cette affaire", a
affirmé Moscovici, ancien ministre des Affaires européennes. Le malveillant tente de faire croire à la volonté du candidat à la
présidence française d'instaurer avec le Mexique des relations fondées sur "le
respect".
L'équipe Hollande a craint la libération de Florence Cassez
Il a précisé que le déplacement de M. Vauzelle avait été décidé il y a quelques semaines lors d'un déjeuner avec l'ambassadeur du Mexique à Paris. C'était donc au moment où la Justice mexicaine envisageait la libération de la Française en pleine campagne présidentielle.
Le directeur de campagne (et de la propagande communication) de F. Hollande s'est justifié en invoquant "un traitement trop spectaculaire", à son avis, du cas de Florence Cassez par Nicolas Sarkozy et son gouvernement qui a, selon lui, "empoisonné les relations" franco-mexicaines.
Un mauvais coup à Florence Cassez pour nuire à Sarkozy
La première chambre de la Cour suprême du Mexique a rejeté le 21 mars une proposition de libération immédiate de Florence Cassez, mais elle a nommé un nouveau rapporteur sur ce dossier.
Arrêtée en novembre 2005, accusée d'enlèvements, délinquance organisée et
port d'armes prohibé, la Française de 37 ans a été condamnée par la justice
mexicaine à 60 ans de prison.
La défense de la jeune Francaise s'indigne
"Je ne suis ni pro Sarkozy ni pro Hollande; je suis un avocat indépendant", a
précisé Me Berton, qui a rappelé que le chef de l'Etat a soutenu
pendant cinq ans la jeune femme.
La famille dit sa colère contre la machiavélique offensive de Hollande
"Je suis en colère", a déclaré la mère de Florence, Charlotte Cassez, pour
qui, "le 21 mars, il y a eu une décision au Mexique extrêmement importante, qui
a ouvert une brèche. La France n'a pas à s'en mêler."
"Qu'on ne se serve pas de ma cliente à une semaine du premier tour de la
présidentielle", a ajouté Frank Berton.
Le PS est en recherche d'un grand coup médiatique
Un député socialiste,
Arnaud Montebourg, doit rencontrer mardi les familles de deux otages français
enlevés au Niger en janvier 2011, dossier dans lequel Me Berton intervient
également.
"Et dans l'affaire du Carlton, ils envoient qui ?", a-t-il ironisé, en
référence à l'affaire dans la quelle est impliqué l'ancien responsable du FMI
Dominique Strauss-Kahn.
Hollande fait l'unanimité contre lui
Bernard Cassez, père de la prisonnière française, s'est déclaré "surpris" de cette démarche et a estimé lui aussi que sa fille ne devait pas faire "l'objet d'une campagne électorale".
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