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vendredi 6 avril 2012

Affaire Bettencourt: des journalistes mis en examen


Dispute juridique sur la validité de la preuve morale




Tous les modes de preuves sont-ils recevables et, au-delà de la preuve légale,les témoignages, les présomptions et les ...rumeurs ?


Fabrice Lhomme, ancien journaliste du site d'informations Mediapart (aujourd'hui au journal hollandien Le Monde), a lui-même annoncé jeudi sa mise en examen à Bordeaux pour "recel d'atteinte à l'intimité de la vie privée" après la publication en 2010 d'enregistrements clandestins de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.
Edwy Plenel et Fabrice Arfi, directeur et journaliste de Mediapart, étaient convoqués en fin de journée
La semaine dernière, le rédacteur en chef du Point, Hervé Gattegno, et son directeur, Franz-Olivier Giesbert, ont été mis en examen pour les mêmes faits.

La Cour de Cassation, plus haute juridiction française, infirmant des décisions de juridictions inférieures, a estimé en octobre dernier que l'information du public n'est pas un but légitime suffisant pour justifier la publication d'informations, car les enregistrements, réalisés par un majordome en 2009 et 2010, constituent une "atteinte à l'intimité de la vie privée".
Dans l'intervalle, le magazine Le Point et Mediapart ont d'ailleurs dû indemniser Liliane Bettencourt et son ancien gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, qui se sont vu accorder 7.000 euros chacun.
"J'assume et je revendique la publication des enregistrements et je n'ai aucun regret sur les extraits choisis. De manière générale, je suis d'accord pour dire qu'il faut protéger l'intimité de la vie privée, mais il peut y avoir des exceptions comme dans cette affaire, en raison de la gravité des faits révélés", a déclarer Fabrice Lhomme.

L'arrêt de la Cour de Cassation ne remet pas en cause l'exploitation de ces enregistrements pour engager des poursuites pénales sur ces faits, en cours à Bordeaux.
Ces enregistrements, même s'ils sont le produit d'un délit, sont recevables comme preuves dans ces poursuites, peut estimer un juge sur le fondement d'une jurisprudence.
Le tribunal de Paris et la Cour d'Appel avaient validé dans un premier temps les publications des enregistrements en estimant qu'il était dans l'intérêt du public de connaître ce que des conversations entre la femme la plus riche de France et son gestionnaire de fortune, enregistrées en secret, révélaient.
Elles montrent que Liliane Bettencourt fraudait le fisc et que Patrice de Maistre avait embauché l'épouse du ministre UMP du Budget Eric Woerth pour "lui faire plaisir".
Les propos tenus suggèrent aussi que des liens étroits que l'entourage de Liliane Bettencourt et l'Elysée auraient établis sous la présidence Nicolas Sarkozy et laissent soupçonner un financement politique de l'UMP par la fortune Bettencourt. Patrice de Maistre est aujourd'hui écroué.

Devoir de mémoire

Les journalistes d'investigation  de combat au journal Le Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme (photo), ont commis un recueil de témoignages, Sarko m'a tuer, qui suscita la controverse et la Une du quotidien ... Libération. Une juge y indique " ce qui l’a frappée " et donne son sentiment  sur de présumées tentatives de déstabilisation de témoins à charge dans l'enquête de l'affaire Woerth-Bettencourt ! Or, non seulement la juge Isabelle Prévost-Desprez, présidente de la la 15e chambre du tribunal de grande instance de Nanterre, serait très syndicalement impliquée, mais elle a visiblement un penchant pour  la fiction, si l'on en juge par ses collaborations à deux romans, Le Secret d'Arcadia (2007) et L’Affaire Coobra (2008), avec Thierry Colombié (EHESS), inspirés des grandes " affaires" des vingt dernières années et de l’expérience des auteurs. Est-ce une monomanie, mais les deux bouquins démontent les techniques des coteries trafiquantes dont le but serait d’échapper à la répression et de briser la vie de ceux qui s’opposeraient à leurs quêtes de pouvoir et d’honorabilité. Paranoïaque ? 
Certains journalistes critiquent soit le livre soit son traitement médiatique : Sébastien Fol, journaliste au Figaro, déplore la référence du titre à Omar Raddad et " l'inflation du vocabulaire politique et le marketing éditorial "Alain Duhamel, éditorialiste centriste à RTL, regrette que les media relaient l'information sans vérification ni enquête préalable et sur RTL, Jean-Michel Aphatie parle de " faillite du journalisme ".




1981: "Triomphe des réseaux"




Dans un souci d'équité, il convient de rappeler
les liens également étroits entretenus  entre François Mitterrand et le fondateur de L’Oréal, Eugène Schueller, père de Liliane Bettencourt, lequel  engagea le futur président socialiste de le République comme président-directeur général des éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre beauté) en 1945, puis convainquit François Mitterrand de chercher une circonscription dans la Nièvre entièrement aux mains de la gauche.


1 commentaire:

  1. Ces journaleux n'ont t ils pas aussi à presenter des excuses à Françoise Betancourt?

    Françoise Betancourt a été difamée comme son mari........seul l'appat du gain les motivaient........Tous la faisait passer pour une mauvaise fille, une jalouse, une envieuse en produisant toujours la même photo peu flateuse pour orienter l'opinion .....

    Les experts judiciaires comme les juges les ont déboutés de leurs plaintes.........

    Preuve en est aujourd'hui que Françoise Betancourt avait raison sur toute la ligne. La vieille dame était bien sous influence et cela depuis plusieurs années.

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