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jeudi 26 avril 2012

1er Mai: la fête du travail, pour les "vrais travailleurs"

La polémique sur la "fête du vrai travail"
La gauche dénie à Nicolas Sarkozy le droit d'organiser un "très grand rassemblement" le  1er mai

Le thème du "vrai travail" le jour de la  fête syndicale du travail a provoqué une levée de boucliers à gauche et chez les syndicats.

 
C'est quoi d'abord le "vrai travail"?
Selon le président sortant, candidat de l'UMP, le rassemblement sur le Champ-de-Mars s'adresse à "ceux qui travaillent dur, ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille".
Le ministre chiraquien Bruno Le Maire a apporté des précisions:  "Le vrai travail, ça veut dire les gens qui prennent leur voiture le matin pour se rendre dans leurs entreprises, leurs usines, leurs exploitations, qui travaillent toute la journée, rentrent le soir et ont encore mille choses à faire pour leur famille, pour eux-mêmes, pour gérer leur foyer. C'est la différence avec ceux qui vivent des revenus de l'assistance" à qui "nous voulons demander des contreparties". Une définition qui rétablit la légitimité d'une fête qui porterait bien son nom, car dédiée au travail et non au travail virtuel ou chômage et son cortège de pénalités sociales. L'hypocrisie consistait en effet à faire du non-travail une fête et à faire croire que les chômeurs sont à la fête. D'autant que, sans obligation de contrepartie, la solidarité nationale permet à la plupart d'entre eux de percevoir  un revenu issu  d'une part de l'assistance chômage et d'autre part de l'assurance dont le montant des polices est évalué pour tous en fonction du nombre de cotisants au chômage.

Pourquoi Nicolas Sarkozy lance-t-il une telle proposition?
Valoriser le travail effectif est une manière pour Nicolas Sarkozy de ne pas encourager l'assistanat et, plus largement, de ne pas banaliser les prestations sociales et les minimas sociaux. Un hommage évident aux  salariés fragilisés par la crise et craignant le déclassement - les ouvriers, les artisans, petits commerçants, les employés, de droite comme de gauche.
La gauche soupçonne le candidat de l'UMP d'aller chercher les électeurs frontistes (18,3% des votants au premier tour) comme si le  chômage ne frappait que les frontistes et tente d'accréditer l'idée que  sa campagne d'entre-deux tours excluerait les militants du PCF ou du NPA en recherche de travail.
En somme, Nicolas Sarkozy refuse que le 1er Mai reste une chasse gardée de la gauche et oppose  les travailleurs de gauche au travailleurs de droite.

Nicolas Sarkozy poursuit par ailleurs son bras de fer avec  les "corps intermédiaires et le monopole des syndicats.  Le président-candidat a dénoncé à plusieurs reprises le parti-pris de la CGT qu'il accuse de "faire de la politique" plutôt que de "défendre les intérêts des salariés". De fait, la CGT et de ses alliés, la FSU et Solidaires, ont appelé à battre Nicolas Sarkozy le 6 mai. Le secrétaire général de l’UMP a donc dénoncé mercredi un syndicat qui sort de son rôle syndical à l'occasion de l'élection suprême et Jean-François Copé a en conséquence demandé que le temps de parole de la confédération syndicale soit décompté de celui du candidat PS, François Hollande.
La gauche vertueuse défend sa manière oblique de manifester son anti-sarkozisme en soulignant qu'elle ne se prononce pas ouvertement pour un candidat! Enfin, si le candidat socialiste  défilait au côté de la CGT le 1er mai, François Hollande s'afficherait partisan et écornerait un peu plus encore son image de président de tous les Français, chercheurs ou non d'emploi.

Comment ont réagi les syndicats?
Les totalitaires voient dans la proposition de Nicolas Sarkozy une provocation et une tentative de récupération politique de LEUR journée nationale de défilés en faveur du travail. La CGT dénonce la concurrence  " d'un rassemblement de ses partisans [Nicolas Sarkozy], à Paris, ce jour-là, sur le thème fallacieux du vrai travail ".
A la façon de journalistes qui défendraient les manipulations de l'opinion par leur confrère Libération, la CFDT est tombée dans le panneau,  en publiant un communiqué jugeant "inquiétant d'entendre des responsables politiques s'auto-désigner uniques représentants des travailleurs en voulant détourner l'objet du premier mai". Le sens de la priorité est trèsrépandu à gauche... "L'autonomie des syndicats et le sens du premier mai sont un marqueur dans une société démocratique", a affirmé le syndicat solidaire.
Quant à FO, dont les sympathisants pencheraient à droite - elle renvoie dos à dos tous les politiques: "On est en plein marketing politique du côté des deux candidats et des partis politiques", a déclaré ce matin sur France Info Jean-Claude Mailly. " Le 1er mai, ce n'est pas la fête du travail, c'est Pétain qui a inventé ça. Le 1er mai, c'est une journée internationale de solidarité et de revendications en France et dans tous les pays du monde", a souligné le responsable de Force ouvrière.
Thibault et Hollande, pétainistes ? 

Ce n'est pas la première fois que le 1er mai est politique?
Personne n'a oublié le 1er mai 2002, qui s'était transformé en manifestation géante anti-FN. Toutes les organisations politiques s'étaient associées aux centrales syndicales pour faire de ce 1er mai une journée de mobilisation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. 
Ce fut un précédent récupéré par le PS et, depuis, le PS a toujours appelé ses militants à se joindre aux cortèges syndicaux pour s'opposer à la politique du gouvernement (réforme Fillon des retraites en 2003, premier anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy en 2008, non à la crise en 2009). Pour autant, les leaders syndicaux sectaires ne voient pas toujours d'un bon oeil cette récupération politique. En 2010, en plein combat contre la réforme des retraites, ils avaient refusé la présence des dirigeants socialistes à leurs côtés.
Réponse du berger à la bergère en conséquence de cette dérégulation socialiste, les syndicats récupèrent désormais les campagnes électorales.

Que va faire la gauche cette fois-ci?
L'extrême gauche politique, Front de gauche communiste et NPA trotskiste, a clairement appelé à manifester aux côtés des syndicats. Ce n'est pas une surprise.
Jean-Luc Mélenchon, grand cocu des sondages de la présidentielle (11,1%), a déjà plusieurs fois appelé à se ranger derrière les syndicats pour un "1er mai stupéfiant d'unité et de puissance". Il a violemment réagi à la polémique en dénonçant "une radicalisation du combat" par Nicolas Sarkozy, voyant dans les manifestations unitaires "le meilleur anti-poison dont on dispose".
Le NPA, le parti révolutionnaire du candidat Philippe Poutou (1,15%, mais auteur de blocages répétés et pénalisants de l'activité économique), a appelé à faire du 1er mai "un raz-de-marée antiraciste et antifasciste contre la droite", malgré son fiasco électoral.
Le PS et les Verts radicaux en campagne ont également vivement critiqué la position de Nicolas Sarkozy. Avec la numéro un du PS, Martine Brochen-Aubry, ils ont le sentiment récent et partisan que "c'est vraiment une honte d'utiliser le 1er mai", estimant 'objectivement' que le président sortant, à lui tout seul, a "augmenté d'un million" le nombre de chômeurs sur son quinquennat qui a pourtant essuyé quatre crises successives en quatre ans.
Pour autant, le PS devrait jouer la prudence pour ne pas avoir l'air d'instrumentaliser les syndicats et 'LEUR' 1er mai. Le parti devrait se contenter d'envoyer, comme chaque année, une petite délégation dans le défilé parisien. François Hollande pourrait d'ailleurs fuir et ne pas y participer. Il envisage de se rendre ce jour-là  à Nevers, sur la tombe de Pierre Bérégovoy, ce ministre de l'Économie et des Finances et premier ministre (de père  ukrainien, un capitaine blanc, anti-bolchévique) de François Mitterrand qui est mort dans des circonstances non élucidées, après avoir réalisé trois dévaluations du franc et soupçonné de corruption : un signe fort adressé aux électeurs !...
Le candidat socialiste s'est encore donné bravement le beau rôle, assurant qu'il n'entendait pas faire du 1er mai "une fête des uns contre les autres". Les mauvaises langues rapportent qu'il aurait peur de se faire huer (avec Robert Hue??)  - ou entarter - sous l'oeil des caméras...

Cette stratégie va-t-elle réussir à Nicolas Sarkozy?
Dans leur immense objectivité, des analystes très bien relayés par la presse 'indépendante' assurent que le président-sortant stigmatise en fait les fonctionnaires: le PS n'oublie pas de traumatiser cette catégorie qui  traditionnellement vote massivement socialiste lui faisant craindre d'être désignés comme "ceux dont le travail est protégé de la crise". Inversement, l'équipe Hollande instrumentalise  la fragilité des chômeurs et des bénéficiaires des minima sociaux en les persuadant d'être menacés par un vote sarkozyste majoritaire. Les exégètes assurent enfin que le thème du "vrai travail" peut avoir un écho positif dans l'électorat lepéniste qui, a priori et étrangement, puisque déclaré "en souffrance " par Hollande,  ne seraient pas frappés par le chômage et bénéficiaires de l'assistanat.
La propagande anti-sarkozyste assure que le candidat de la majorité présidentielle élargie  donne  une déclinaison nouvelle à la "valeur travail", déjà mise en avant durant sa campagne de 2007, tout en évitant de souligner l'impact des crises économiques et financières internationales sur les chiffres du chômage.

Les mêmes incohérents qui dénoncent un supposée droitisation de la campagne du président-sortant, pourtant fustigé pendant cinq ans pour sa politique "sécuritaire" et de maîtrise de l'immigration clandestine, déclarent aussi bien  que la revalorisation de la fête du Travail voulue par Nicolas Sarkozy pourrait déplaire fortement aux électeurs du FN, qui organise comme chaque année sa propre célébration le 1er mai, la fête de Jeanne d'Arc. "Il ne veut pas venir défiler à la statue Jeanne d'Arc, non?", a raillé Marine Le Pen.

Les mêmes malveillants veulent ignorer que la droite a ses travailleurs et souffre aussi du chômage. En déclarant le 1er mai chasse gardée de l'extrême gauche, bien que braconnée par le PS, et enjeu électoral, ils rétablissent la lutte des classes, et insultent les participants.  Ils les qualifient de "faux travailleurs" et de militants UMP, de retraités et de jeunes, comme si les grévistes dans la rue n'étaient pas pour une large part des retraités, des membres permanents d'associations et de réseaux radicaux... Il est d'ailleurs osé de pointer les jeunes manifestants, alors que Hollande donne officiellement priorité à la jeunesse...
A l'inverse, ce défi lancé par Nicolas Sarkozy aux syndicats pourrait entraîner une mobilisation plus forte qu'attendue non seulement dans la population syndicale, mais dans l'ensemble de l'électorat de gauche. Et créer une dynamique favorable à François Hollande le 6 mai prochain. Les sectaires n'imaginent pas que les travailleurs révoltés par la dictature de la gauche pourraient apprendre à manifester leur indignation dans la rue lors du 1er mai 2012.  
  

2 commentaires:

  1. bonjour à tous
    "certains bobos" contestent le prix du resto de flamby
    voir ci dessous
    http://www.le-laurent.com/fr/carte-et-menus.php#carte-et-menus.php
    et ils osent (les gôôchistes) critiquer le Fouquets !! bande d'hypocrites menteurs(les mots n'existent pas encore pour plus d'appréciations)

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    1. Et encore...le summum du comble du comble est dans la question suivante: qui avait la table numéro 83 réservée à l'année à ce fameux restaurant le fouquet's??? qui? balayez donc devant votre porte avant les gauchos

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