Profession stalinisée aux mains du SNJ
J’ai cru que c’était une blague ! Et bien non. Figurez-vous qu’à l’occasion du premier tour de la présidentielle, des votes internes ont été organisés au CFJ et à l’ESJ de Lille, les deux plus prestigieuses écoles de journalisme de notre pays. Avec quel résultat ? 100% pour les candidats de gauche dans la première ! Et " seulement " 87%, toujours pour la gauche bien sûr, dans l’établissement lillois.
Avec de tels scores, comment voulez-vous que la pensée unique ne règne pas en maître dans nos médias ? Quand on sait que ces deux institutions forment la crème de la profession, les futurs responsables des grandes rédactions – il suffit pour s’en convaincre de feuilleter les annuaires de leurs anciens élèves –, on ne s’étonne plus. Nos " nouveaux chiens de gardes " ne seront pas un contrepoids à l’omniprésence socialiste qui se dessine à tous les niveaux du pouvoir, des régions au sommet de l’Etat… Quant à refléter la France qui se dégage de ces élections, on repassera.
Quid de leurs aînés ? Ils sont tout aussi éloignés de ce peuple dont leurs éditoriaux se réclament pourtant régulièrement. Prenons Marianne qui moque régulièrement – et à juste raison – les tracts que sont devenus Libération (pour les socialistes) et Le Figaro (pour la droite) [mais c'est à voir: Ménard tente de rééquilibrer le plateau de l'injustice? ]. Les journalistes de l’hebdomadaire se sont prêtés au même exercice que nos deux écoles. A la sortie des urnes : 82% votent à gauche. Pas une seule voix pour Nicolas Sarkozy. Et zéro pointé pour Marine Le Pen ! [La honte de la presse d'opposition ?]
Les défenseurs attitrés de la gent journalistique me répondront qu’on peut avoir le cœur à gauche et faire honnêtement son métier. Je n’en disconviens pas. Mais, comme chacun, j’allume mon poste de télé, j’écoute la radio, je lis la " grande " presse et je me dis que, décidemment, un fossé, un gouffre existent bien entre le petit monde de la presse et le pays réel. Allez, me rétorquera-t-on, encore un propos populiste. Dieu merci, dans les écoles de journalisme, nos jeunes pousses sont à l’abri de cette très vilaine tentation…" [LOL !]
Et si liberté et déontologie de la presse étaient des canulars ?L'expression des journalistes est-elle libre ? Les "corps intermédiaires" ne seraient-ils pas effectivement responsables de la soumission de la presse, non pas aux actionnaires capitalistes et aux entreprises ou au pouvoir, mais aux syndicats, et au premier chef Presstalis (ex-NMPP) et le SNJ.
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