Le président-sortant met en garde les électeurs contre l'arrivée de Hollande
Nicolas Sarkozy a souligné mercredi que les engagements de François Hollande provoquerait une reprise
de la crise financière dans la zone euro en cas de victoire de son
rival socialiste à la présidentielle.
"Si on recommence à embaucher des fonctionnaires, on recommence à dépenser, on met en cause la réforme des retraites, ce n'est pas un risque que les taux d'intérêt vont remonter, c'est une certitude (...), on déclenchera immédiatement une crise de confiance massive", a mis en garde N. Sarkozy invité ce matin de France Info.
"La France doit emprunter chaque année 42 milliards d'euros
pour payer les intérêts de la dette. Aujourd'hui nous levons cet
argent, nous empruntons cet argent à moins de 3%, ce qui est un taux
historiquement bas. Si nous ne respectons pas la ligne de réduction
de nos déficits et de notre endettement, à la minute, les taux
d'intérêt vont monter", a-t-il expliqué.
"Si nous recommençons à dépenser sans compter, si nous remettons en cause la réforme des retraites, si nous défaisons le travail que nous avons fait patiemment avec François Fillon depuis cinq ans, pourquoi voulez-vous que ce qui se passe chez les autres ne se passe pas chez nous ?", a insisté le président sortant et candidat de l'UMP, évoquant les expériences socialistes de l'Espagne et de la Grèce.
VOIR et ENTENDRE Nicolas Sarkozy interrogé par Raphaelle Duchemin:
Interrogé sur les déclarations de son rival centriste François Bayrou, qui a jugé que les programmes de MM. Sarkozy et Hollande risquent de précipiter la France dans la situation de l'Espagne, le candidat de l'UMP a assuré qu'il n'y aurait "pas d'augmentation des impôts après les élections (...) parce que nous avons fait ce qu'il fallait avant".
En dépit des efforts de réduction des déficits mis en oeuvre par le gouvernement espagnol qui s'efforce de redresser la situation laissée par José Luis Zapatero (PSE), la situation s'aggrave sur les marchés, où les taux auxquels l'Espagne se finance se rapprochent des 6%, un niveau jugé insoutenable dans la durée.
"La crise financière j'espère que nous sommes en train d'en
sortir. On voit bien que l'euro n'a pas explosé, que l'Europe n'a
pas explosé." Il y a quelques semaines, le chef de l'Etat avait estimé que l'Europe était "en train de tourner la page de la crise financière". Ce matin, le président-sortant a inscrit à son bilan d'avoir tout mis en œuvre "pour protéger les français de la crise".
"Il faut s'attaquer maintenant à la crise économique",
a conclu Nicolas Sarkozy.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):