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samedi 14 avril 2012

Un grand patron socialiste défend son super bonus

Les grands patrons de gauche défient François Hollande

 


"Le pragmatisme est ma boussole"
(M. Lévy)



Le patron du groupe Publicis a défendu ses plus de 16 millions d'euros de bonus qui lui ont été octroyés et qui avaient été critiqués par de nombreuses personnalités politiques.
"C'est une rémunération différée c'est-à-dire qu'elle a été accumulée au fil des années", a argumenté Maurice Lévy (ci-contre), président du directoire du groupe, samedi le sur RTL.

Publicis a en effet révélé dans son document de référence 2011 que Maurice Lévy recevrait près de 16,2 millions d'euros au titre de rémunérations variables différées accumulées depuis 2003.
"C'est neuf années pendant lesquelles il y avait une exigence (...) qui était de sur-performer (...) Si j'avais reçu mes primes de match chaque année, personne n'en aurait parlé", a-t-il ajouté, reconnaissant qu'il s'agissait là de "beaucoup d'argent" et disant comprendre que cela puisse choquer les manents...

Maurice Lévy s'est plaint d'une forme de récupération politique du montant de son bonus, en pleine période de campagne électorale.
Sans les nommer, il a ainsi estimé que certains hommes politiques avaient décidé de s'en saisir "soit parce qu'ils étaient en panne de programme, soit parce qu'ils étaient en panne de ressort politique, soit tout simplement parce qu'ils avaient envie de flatter les bas instincts de ce qu'on appelle le populisme".
"On est en train de dire la réussite est interdite quand elle s'accompagne d'une réussite économique", a-t-il estimé.

Le publicitaire a jugé qu'ON aurait "mieux fait" de lui demander ce qu'il comptait faire de ce bonus, sans toutefois apporter d'ailleurs de réponse à cette question.
Financer la campagne de François Hollande ?
             
 Maurice Lévy désigne F. Hollande sans le nommer

Le candidat PS François Hollande le lâcha en rase campagne, estimant qu'il n'était "pas acceptable" que des personnes touchent une telle somme en période de crise "où chacun doit faire des efforts".

La porte-parole du gouvernement   et ministre du Budget , Valérie Pécresse, a également jugé "disproportionné" un tel bonus.
Quant à Nicolas Sarkozy, qui a promis, s'il est réélu, d'instaurer un encadrement plus strict des très hautes rémunérations, il a  réagi au flou généraliste du PS en ciblant sa condamnation sur la socialiste Elisabeth Badinter, fille du fondateur du groupe, principale actionnaire de Publicis et présidente du conseil de surveillance de Publicis. Soulignant qu'elle a "le coeur à gauche", le président-candidat a reproché aux socialistes de condamner le bonus de Maurice Lévy sans l'y associer.

Maurice Lévy s'était prononcé en faveur d'une taxation des plus riches en août 2011 signant, dans un vieux réflexe de jeunesse, un manifeste demandant une surtaxation provisoire des hauts revenus et avait d'ailleurs renoncé à son salaire fixe (900 000 euros), avant de finalement s'élever contre la proposition du candidat socialiste de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros par an.


La sincérité du socialisme de M. Lévy mise en question

"Il ne suffit plus, pour comprendre les grandes tendances consuméristes, d'avoir de bonnes intuitions. Citoyen du monde, le consommateur n'est plus passif, il a tout simplement pris le pouvoir (...), le pouvoir d'intervenir dans le débat et d'envoyer, quand il le veut, des messages viraux susceptibles de mettre à mal ces grandes marques que l'on pensait à l'abri de tout. " (C'est du Lévy pur jus)


Cette condamnation à droite se comprend si on connaît l'affichage socialiste de Maurice Lévy

Le Monde rappela en 2003 que "l'indéboulonnable patron de Publicis cherche à convaincre que l'ère des rémunérations astronomiques des PDG est révolue."

Le parcours du "Napoléon de la publicité", né au Maroc il y a 70 ans, parle contre l'idéologie socialiste
Cet ingénieur informaticien se fit  remarquer de la direction par ses talents et succéda au fondateur du groupe, Marcel Bleustein-Blanchet, au poste de PDG en novembre 1987. C'est avec le soutien de la principale actionnaire, Élisabeth Badinter,  l'héritière de Bleustein-Blanchet, que Maurice Lévy s'est maintenu à la tête d'une affaire qui se place au 3ème rang mondial des groupes de communication.
Or, Élisabeth Badinter n'est autre que l'épouse de Robert Badinter, ministre de la Justice de François Mitterrand (1981-1986) qui le nomma à la présidence du Conseil constitutionnel (1986-1995).   

Lorsque le magazine La Tribune dévoila en mars 2012 que Maurice Levy allait empocher ce super bonus dans un contexte de crise économique, de nombreux remous apparurent et des interrogations s'élevèrent une nouvelle fois sur la rémunération des "grands patrons".

Plusieurs sources firent alors état de pressions dignes d'un régime totalitaire sur les salariés de Publicis pour forcer le soutien des salariés au grand patron socialiste.

Sur RTL, Marie Drucker s'est surpassée : " Il est bon quand même de rappeler que vous n’avez pas usurpé votre rémunération. Vous avez transformé Publicis en groupe de com’ mondial. Vous avez multiplié ses revenus par dix, créé des milliers d’emplois, personne ne conteste ce que vous avez fait de Publicis [...] et que vous êtes un bon patron. "

En riposte, d'autres salariés de Publicis et des militants de Sauvons les riches et de Génération Précaire ont "fêté" ironiquement avec confettis et champagne ce bonus devant le siège du groupe sur les Champs-Elysées. "Il faut vraiment être hyper mégalo pour penser que la performance du groupe tient à un seul homme", a estimé Julien Bayou, membre des collectifs Sauvons les riches et Génération précaire, au côté de Eric Diemer, délégué CGT Info-Com chez Publicis Consultant. Désormais directeur de la communication de la candidate altermondialiste Gro-Eva Joly (Europe Ecologie-les Verts), Bayou a fait savoir que Publicis, groupe fleuron du socialisme à la française, utilise " 40% de stagiaires ".


Maurice Lévy est une des personnalités socialistes les plus influentes de Paris.

Il est membre du club
Le Siècle et du conseil de la fondation du Forum économique mondial, le Forum de Davos. Il est aussi président de l'Association française des entreprises privées (Afep) et co-fondateur du Cercle de l'Industrie, avec Dominique Strauss Kahn. Il a participé à la conférence Bilderberg de 2011.

Déclaration finale du modeste Maurice Lévy abandonné par les siens:
" C’est triste de voir que l’on veut abîmer un travail exemplaire, une entreprise formidable et un patron qui s’est conduit de manière toujours exemplaire. En ce moment, on dit “réussite interdite."
Mauvais timing !



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