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samedi 6 avril 2019

Altice et Free prennent leurs clients en otages, marchandant la diffusion de BFM-TV 

Diffusion de BFM-TV : le torchon brûle entre les actionnaires de Libération et du Monde 

Les diffusions des quatre chaînes d’Altice aux 6,5 millions d’abonnés à la Freebox ont été suspendues

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Faute d’accord trouvé entre les deux parties pour la distribution des chaînes du groupe de media de Patrick Drahi, vendredi 5 avril, les clients de Free n'avaient plus le choix de leur manipulateur de l'info. Deux heures plus tard, Free rétablissait le signal.

BFM n'avait rien laissé ignoré à ses clients des chicaya entre les marchands de tapis  Altice et Free (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire à titre individuel du Monde), puisque la chaîne commerciale n'a pas hésité à faire pression sur Free en balançant des encarts donnant à croire qu'elle sortait de leur entente la tête haute. 

La querelle portait sur la distribution des chaînes du groupe de Patrick Drahi (BFM-TV et Business, RMC Découverte et Story). Vendredi 5 avril, Free, la maison mère de SFR a décidé, faute d’accord, de suspendre, dès 7 heures du matin, la diffusion de ses quatre chaînes aux 6,5 millions d’abonnés à la Freebox. 

Mais coup de théâtre, le trublion des télécoms, Xavier Niel, a rétabli le signal par ses propres moyens, moins de deux heures plus tard, provoquant la colère d'Altice), Drahi accusant l’opérateur Free de pirater la livraison du signal de ses chaînes. 

Au cœur du conflit, l’accord de diffusion signé entre les deux groupes, et qui est arrivé à échéance le 20 mars. Altice souhaitait profiter du renouvellement du contrat pour en revoir les termes, et faire payer Free un montant de 5 à 6 millions d’euros pour l’accès à ses chaînes et à leurs services ajoutés tels que la télévision de rattrapage. 
Mais le groupe de media s'opposa à ce chantage : l’opérateur, peu disposé à rémunérer des chaînes gratuites - jugeant les services ajoutés insuffisamment pertinents pour justifier une rétribution - ne s'attendait toutefois pas à une fin de non-recevoir. "Malgré notre position d’ouverture et la prolongation de la période de discussions, Free a refusé de négocier un accord de distribution des chaînes et services associés de BFM-TV, BFM Business, RMC Découverte et RMC Story", a expliqué Altice, la maison mère de SFR, par communiqué.

Un mariage malheureux

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La coupure par Altice, puis le rétablissement du signal par Free, n'ont fait qu' exacerber des tensions anciennes entre les deux camps. La maison mère de SFR a menacé de suites judiciaires, indiquant que des "mesures juridiques, réglementaires et judiciaires" étaient en cours "face à cette situation illégale ". 
De son côté, Free dénonce, comme contraire à la réalité, "la communication mise en œuvre depuis plusieurs semaines" par Altice, déballant régulièrement ses problèmes  avec Free sur ses chaînes.

Ce conflit n’est pas le premier du genre. 
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Les méthodes des media et des opérateurs
sont-elles respectueuses des Français ?
En 2018, il y a moins d'un an, une bataille avait éclaté entre les opérateurs de téléphonie et les groupes audiovisuels, dont notamment TF1 et M6, qui avaient réclamé une rétribution pour la diffusion de leurs chaînes et de leurs services ajoutés. Les opérateurs avaient finalement renoncé devant les groupes audiovisuels. 
La situation s’enlisant, lundi 1er avril, Altice demanda l’ouverture d’une procédure de règlement des différends au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Mi-mars, le gendarme de l'audiovisuel avait déjà proposé une médiation aux deux parties, sans succès. L’instruction de l’affaire a repris au CSA.

Derrière ce bras de fer avec Free se profile celui à venir avec Orange. 
L’accord de distribution qui lie l’opérateur historique à Altice doit prendre fin cet été. Et les négociations pour un nouvel accord s’annoncent d’ores et déjà ardues. "Ça discute mollement", confie-t-on sobrement chez Orange. 
Mi-mars, Fabienne Dulac, la directrice générale d’Orange France,  avait pris fait et cause pour son homologue, trouvant le montant réclamé par Altice à Free exagéré au vu des audiences de ses chaînes.



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