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dimanche 14 avril 2019

Acte XXII des Gilets jaunes: ils étaient plus nombreux en France

La mobilisation repart à la hausse : 39 % de manifestants de plus en  France (VDN)

L'essentiel se passait en régions
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A quelques heures des annonces d’Emmanuel Macron pour sortir de la crise, plusieurs milliers de Gilets jaunes ont encore manifesté samedi pour l’acte 22 du mouvement, notamment à Paris et Toulouse. "Le grand débat, grand blabla", "Macron on n’attend rien de vos annonces", pouvait-on lire sur les pancartes du cortège parisien.
Si la manifestation a été calme dans la capitale, l'extrême gauche a créé des heurts  à Toulouse, où les Gilets jaunes ont investi le centre-ville pendant plus de huit heures d'affilée. Réplique aux débats-fleuves du président en manches de chemise, lorsque Macron avait préféré défendre ses réformes et sa politique jusqu'à 2h du matin, le lundi 18 mars, mais face à 64 intellectuels !

Des manifestants à la Défense à Paris, samedi 6 avril 2019.
Les manifestations des Gilets jaunes en France ont rassemblé 31.000 personnes, dont 5.000 à Paris, lors du 22e samedi consécutif de mobilisation, ci-contre à La Défense, selon un décompte du ministère de l'Intérieur, à nouveau contesté par les manifestants.

Un "léger regain" concédé par l'AFP, par rapport à la semaine précédente, avant la date "exceptionnelle" du 20 avril.
La semaine précédente, les manifestations avaient rassemblé 22.300 personnes en France, dont 3.500 à Paris, lors de la 21e mobilisation. Le ministère avait comptabilisé 33.700 participants le samedi 30 mars, dont 4.000 à Paris. Difficile pour les media d'affirmer que le mouvement s'essouffle...
A Paris, le cortège a rejoint en début d'après-midi, Place de la République, la marche pour "la liberté de manifester". Organisée par plusieurs associations (dont LDH, Amnesty, Attac, Unef, SOS Racisme...), ce défilé visait à dénoncer la loi anti-casseurs, partiellement retoquée par le Conseil constitutionnel.
La préfecture de police a effectué 27 interpellations et 9.473 contrôles préventifs à 18h30.

Affrontements à Toulouse

Pour l'acte 22 des «gilets jaunes», Toulouse a été proclamée «capitale des §gilets jaunes”». Avant 13h, de premiers incidents ont opposé manifestants aux forces de l'ordre.
A Toulouse, des affrontements entre forces de l'ordre et des militants du 'Black bloc' ont émaillé le rassemblement. Avec deux blessés "en urgence relative" et 23 personnes interpellées signalées par la préfecture à 18 heures, la tension est montée très vite, moins d'une heure après le début du cortège sur une grande avenue (Jean-Jaurès) menant au centre historique.  Parmi les interpellés, "dans le cadre de la loi anti casseurs, plusieurs l'ont été pour dissimulation volontaire de visage", a précisé la préfecture. 

Les manifestants s'y sont heurté à des barrages des forces de l'ordre, qui ont avancé pour les cantonner, tirant gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Des "individus habillés en noir, masqués ou cagoulés, équipés, ont pris à partie les forces de l'ordre avec de multiples jets de projectiles et feux d'artifices", a affirmé la préfecture, chiffrant à "plusieurs centaines de personnes les profils violents"
La ville de Toulouse est réputée plus rouge et noire que rose. Sivens - où une contestation violente contre la création d'une réserve d'eau a duré de 2011 à 2014 (et la mort de l'activiste Rémi Fraisse) est à une heure de route et les activistes de Bordeaux et Ford-Blanquefort avaient rendez-vous à Toulouse.



Sans parcours défini, les anarcho-révolutionnaires ont  circulé en ville pendant plusieurs heures après les premiers incidents, resserrant régulièrement leurs rangs avant être dispersés par la police, qui a notamment fait usage de canons à eau. 
Des affrontements sporadiques ont aussi opposé les forces de l'ordre à des petits groupes isolés de fauteurs de trouble. Une remorque de chantier, puis plus tard une camionnette et un scooter ont été incendiés, tandis qu'une moto de police, du mobilier urbain et des vitres ont été dégradés. 
A 18 heures, le calme était globalement revenu, mais quelques échauffourées sporadiques ont encore eu lieu avec des groupes de manifestants refusant d'abandonner la rue. 

Un millier de mécontents à Lille, Nancy et Bordeaux

Dans les rues de Lille, ce samedi 13 avril. PHOTO PASCAL BONNIERE
Dans les rues de Lille, ce samedi 13 avril.
Des manifestations ont également eu lieu ailleurs en France. Plus d'un millier de gilets jaunes ont manifesté samedi à Lille, empruntant un parcours alternatif, les défilés ayant été interdits en centre-ville. Ils étaient 950, selon une source policière. 

Des Gilets jaunes ont également déambulé samedi sans incident majeur dans les rues de Bordeaux, encadrés par un important dispositif policier dès le départ du défilé. En début de soirée, un communiqué de la préfecture ne déplorait "aucune dégradation ni destruction matérielle", précisant qu'il avait pourtant été procédé à "six interpellations".

A Nancy, les manifestants ont déambulé. 
Plus de 320 «gilets jaunes» ont bravé l'interdiction de manifester à Nancy samedi. Photo prise lors d'un rassemblement du 19 janvier 2019.
Malgré une interdiction, des Gilets jaunes ont réussi à accéder au centre-ville, certains en traversant des voies ferrées, et "le trafic SNCF de la gare de Nancy a été interrompu de 15h50 à 16h10, car des manifestants circulaient sur les voies", a indiqué la préfecture.
Au cours de la manifestation, qui a réuni 320 protestataires, selon la préfecture, quatre personnes ont été interpellées, pour "participation à une manifestation interdite avec une arme, outrage, rébellion et menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique" et 42 ont écopé d’une amende de 135 euros pour participation à une manifestation interdite.

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