Tariq Ramadan serait grassement salarié par le Qatar
Le prêcheur islamiste recevrait une rente qatari de 35 000 euros mensuelle
Le prêcheur islamiste recevrait une rente qatari de 35 000 euros mensuelle
C'est la révélation d'une note de Tracfin et l'affirmation d'un livre des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot.
Ramadan est déjà mis en examen pour deux viols en France et un autre en Suisse. Selon une note du service de renseignement Tracfin - un organisme du ministère de l'Economie et des Finances, chargé de la lutte contre la fraude, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme -, l'islamologue a perçu, en qualité de consultant, de très généreux émoluments en provenance du Qatar, 35.000 euros mensuels. Des sommes versées par la Qatar Foundation, l’une des filières permettant à l’émirat de financer à travers le monde des projets liés le plus souvent à la mouvance des Frères musulmans.
Très influente et bénéficiant de fonds importants, la Qatar Foundation est présidée par la cheikha Mozah, la mère de l’actuel émir qui, selon d’anciens proches de Ramadan, aurait facilité l’installation à Doha de ce petit-fils d'Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans.
L’intellectuel a aussi bénéficié de l’appui du Youssef al-Qaradawi, le théologien de référence de la mouvance des Frères musulmans, un proche de la famille Ramadan depuis de très nombreuses années et d'origine égyptienne, comme elle.
La double vie de l'islamologue
D’après la note de Tracfin, dans la foulée de l'élection de Macron, le 1er juin 2017, Tariq Ramadan a rapatrié en France l’équivalent de 590 000 euros, en provenance de son compte qatari alimenté par les versements mensuels de la Qatar Foundation.
Le 28 juillet 2017, les transferts de fonds auraient servi à l’achat d’un duplex situé rue Gabrielle sur la butte Montmartre à Paris.
D’autres fonds auraient également été versés à deux associations, Juste Cause - créée pour faire face au coût élevé engendré par le procès que Tariq Ramadan a intenté à Lyon Mag et à Antoine Sfeir mais, officiellement, pour venir en soutien aux musulmanes et musulmans qui font face à des discriminations - et Horizons - association pour la promotion de la culture arabe et islamique -, permettant en partie à Ramadan de financer ses frais de justice.
Depuis 2012, l’intellectuel suisse dirigeait à Doha un centre de recherches, le Cile, consacré à l’étude de l’éthique islamique. Mais depuis sa sortie de détention provisoire en novembre dernier, le Qatar a pris nettement ses distances. S’il clame son innocence, le théologien est devenu infréquentable depuis qu’il a avoué une double vie, très peu conforme à la morale islamique. Ramadan a d’ailleurs été remplacé à la tête du Cile. Selon d’anciens proches, son contrat avec le Qatar arriverait à échéance dans les prochains mois.
Les islamistes montent une faculté privée
Université privée musulmane de Paris-Saint-Denis:le projet d’extension de l’Institut européen de sciences humaines (IESH) est estimé à plus de 10 M€. Une ...collecte est lancée pour réunir les fonds. |
Dans un livre paru le 4 avril, Qatar Papers, comment l’émirat finance l’islam de France et d’Europe (Michel Lafon), les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot font mention des émoluments versés à Ramadan, d'après un article publié jeudi par le quotidien suisse la Tribune de Genève.
L’ouvrage révèle aussi les financements accordés par le Qatar à des institutions et des projets de mosquées liés au réseau des Frères musulmans en Europe. Parmi les bénéficiaires figurerait l’Institut européen de sciences humaines (IESH), faculté privée proche de Musulmans de France (la branche française des Frères musulmans) qui est située à Saint-Denis et à Château-Chinon (ci-dessous) et qui dispense des enseignements en théologie musulmane et en langue arabe.
Emmanuel Marsigny, l’avocat de Tariq Ramadan, n’a pas souhaité faire de commentaire.
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