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jeudi 18 avril 2019

Classement RSF de la liberté de la presse: les journalistes ne se remettent toujours pas en cause

La France soumise à Macron est 32e du classement RSF sur la liberté de la presse

RSF s’inquiète d’un nouveau recul en Europe, sans s'interroger sur ses pratiques

Cumuler des points sur son C2P pour un métier à risques
De vrais métiers à risque
Le continent des cathédrales et des libertés institutionnelles garantit toujours le mieux la liberté de la presse, mais les journalistes - des organes de presse partisans et arrogants, de plus en plus décriés - suscitent de plus en plus de défiance, voire de haine, en Europe et en France. A l’approche des élections européennes de mai 2019, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’en alarme et, le 18 avril, publie une feuille de route pour garantir une information libre et indépendante. Manque toujours les objectifs de neutralité et d'humilité...

Les attaques contre la presse ne sont plus l’apanage des Etats autoritaires, avec leurs meurtres ou tentatives d’assassinat, attaques physiques ou verbales, persécution judiciaire et cyber-harcèlement… Pour l’ONG Reporters sans frontières (RSF), les journalistes d’investigation européens font désormais face à de graves menaces. Ces derniers mois, trois journalistes ont été assassinés à Malte, en Slovaquie et en Bulgarie, lanterne rouge européenne dans le classement mondial 2019 de RSF qui évalue chaque année la situation du journalisme dans 180 pays. Parmi les états véreux couvrant les mafias, le Monténégro, classé au 104e rang et pays candidat à l’adhésion à Union européenne, la journaliste spécialisée dans le crime et la corruption, Olivia Lakic, a été blessée en mai 2018 par balle devant son domicile. En décembre 2018, le serbe Milan Jovanovic a fui l’incendie de sa maison. En Italie, une vingtaine de journalistes vivent sous protection policière jour et nuit pour échapper à la mafia. Une escorte dont bénéficient également des journalistes dans les pays les mieux placés, comme aux Pays-Bas (4e). Selon Pauline Adès-Mével, responsable du bureau RSF pour l’Union européenne et les Balkans, "ce continent protégé jusqu’à il y a peu n’est plus serein. On demande des protections policières sans arrêt." Des hommes et des femmes politiques, mais aussi bien des professeurs, par exemple, connaissent les mêmes sorts, à des degrés divers, sans bénéficier de la caisse de résonance des media réquisitionnés à l'usage personnel.

Les journalistes ne se plaignent pas du pouvoir dans les pays où ils y sont soumis. Les réseaux criminels cherchent à bâillonner une presse qui dérange et ce n’est pas nouveau. Qu'est-ce qui est le pire? Est-ce la complicité des journalistes salariés par des hommes d'affaires qui ont partie liée avec le pouvoir ou la complicité des pouvoirs en place qui, à défaut de défendre les journalistes d’investigation, "les accablent" ? A l’instar du polonais Tomasz Piatek, accusé de terrorisme par le parquet militaire, après avoir divulgué des liens entre le ministre de la défense et la mafia russe.
Seulement un quart des pays sur la planète affiche une situation convenable en termes de liberté de la presse
Les pouvoirs mettent sous pression des journalistes d’investigation entravés dans leur travail, alternant intimidations et poursuites judiciaires. Les affaires de corruption, d’évasion fiscale ou de détournement de fonds - notamment européens - sont particulièrement surveillées par des autorités prêtes à tout pour dissuader les journalistes d’enquêter. "Certains gouvernements des Etats véreux couvrent les mafias, s’inquiète Pauline Adès-Mével, les atteintes à l’intégrité physique qui se pointaient se sont concrétisées."

RSF a une vision unilatérale, donc partisane.
Couverts d’insultes, les journalistes sont la cible d’une haine souvent relayée par les dirigeants politiques européens eux-mêmes. La rhétorique anti-media incite à des actes de violences physiques sur le terrain. En témoignent les dizaines d’agressions recensées en France à l’occasion des manifestations des Gilets jaunes. Pour l’ONG Reporters sans frontière, "les propos des leaders qui décrédibilisent les médias sont préjudiciables. Ils galvanisent les foules qui se sentent autorisées à taper sur les journalistes ou les insulter via les réseaux sociaux. Ils leur donnent un blanc-seing."

RSF interpelle le Parlement européen

Organisation de défense de la profession souhaitant placer la liberté de la presse au centre des préoccupations de l’Union européenne, Reporters sans frontière préconise la mise en place de 10 mécanismes. 
Au cœur de ces mesures, l’ONG réclame la création d’un poste de commissaire européen "exclusivement en charge de la liberté, de l’indépendance et du pluralisme de l’information", doté entre autres d’un pouvoir de ...sanctions et capable d’examiner par pays le respect de la liberté de la presse, voire de commanditer une enquête publique dans les cas les plus graves de violation. RSF espère ainsi protéger les journalistes dans l’exercice de leur fonction profession et assurer aux citoyens européens une information fiable. Dans le meilleur des cas, sachant que les journalistes sont formatés en école de journalisme dirigiste et intolérante au pluralisme, après l'avoir été dans l'école de la république dominée par la pensée dominante, ils sont prisonniers de leur milieu professionnel, mais aussi de la pensée unique, avec la certitude d'être l'élite ! 
<br>RSF ne craint pas la généralisation et la dramatisation

Sur la carte du monde, seulement 24 % des 180 pays et territoires étudiés affichent une situation « bonne » ou « plutôt bonne » pour la liberté de la presse, contre 26 % en 2018."La haine des journalistes a dégénéré en violence", prévient Reporters sans frontières dans son rapport 2019 sans laisser place à la recherche des causes de cette défiance.

Les risques du métier de journaliste montés en épingle

RSF dit observer "un accroissement des dangers et, de ce fait, un niveau de peur. Le harcèlement, les menaces de mort, les arrestations arbitraires, font de plus en plus partie des "risques du métier". Les policiers ou les employés d'Orange se donnent eux-mêmes la mort.
Aux Etats-Unis (48e, -3 places), un climat toujours plus hostile s’est installé : "Jamais les journalistes américains n’avaient fait l’objet d’autant de menaces de mort", un avatar de la campagne présidentielle destructrice menée par la presse démocrate vindicative (New York Times ou Washington Post) qui a milité pour Hillary Clinton et continue à mener la vie dure au président légitime accablé de tous les défauts, provoquant des réactions de rejet. Et jamais non plus ils n’avaient "autant sollicité d’entreprises privées pour assurer leur sécurité", indique RSF. En juin, quatre journalistes et une employée d’un quotidien du Maine, le Capital Gazette, ont été tués dans une fusillade.

Au Brésil (105e, -3), la campagne présidentielle ponctuée de "discours de haine" et de désinformation, "augure d’une période sombre pour la démocratie et la liberté de la presse," selon l’ONG. Or, cette observation objective ne peut être dissociée du contexte politique, l'élection présidentielle de 2018: elle a porté au pouvoir le candidat du Parti social-libéral (PSL) du nom de Bolsonaro. Tout est dit, maintenant.

En queue du classement, RSF place le Turkménistan, ancienne république socialiste soviétique jusqu'en 1991. Il succède à la Corée du Nord...  Bis repetita avec le Vietnam ou la Chine...

 

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