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dimanche 7 avril 2019

"On travaille plus au gouvernement qu'à l'Elysée", confie Sibeth Ndiaye

Sibeth Ndiaye a encore lâché un commentaire inapproprié à sa fonction

La secrétaire d'Etat nouvellement promue n'a pas tardé à s'épancher sur sa petite personne

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Elle revient en effet largement sur son parcours personnel et un peu sur les dossiers chauds du moment, dans une long entretien avec Le Parisien, ce dimanche. Le journal indique qu'"elle s’explique sur son parcours politique, les réformes, le grand débat," ce qui n'a pas lieu d'être puisque ses commentaires sont nuls et non avenus, comme ceux de Marlène Schiappa qui donne son avis sur tout.

Nommée porte-parole du gouvernement il y a une semaine, Sibeth Ndiaye, de rouge vêtue, est escortée de ses trois conseillères, ce qui en matière de parité n'est encore pas au point... Son agenda n'est clairement pas surchargé:  "Je resterai le temps qu’il faut", annonce-t-elle, inconsciente du mauvais signal lancé sur l'activité supposée débordante du gouvernement. 
Une marginalisation | Tpe tatouage
Le Parisien estime qu'il reçoit "la carte maîtresse du mini-remaniement décidé la semaine dernière par Emmanuel Macron - une femme, jeune et noire - affiche un large sourire qui laisse apercevoir un piercing discret sur la langue." Qui sont les tatoués (outre Marlène Schiappa, Jacqueline Gourault, Franck Riester ou Christophe Castaner : "mort aux vaches" ?) et les percés du gouvernement (Le Maire dans les parties intimes, selon Clara, ou Nicole Belloubet au téton gauche, ou ce gland de Griveaux, là où on sait à sa tête), s'interrogent désormais les habitués du Bar du Commerce et donc Closer, Gala, Voici ou Paris Match. Rien à voir avec Benjamin Griveaux, son prédécesseur à cette fonction aussi stratégique qu’exposée, toujours sautillant sur le perron de l'Elysée dans un costume-cravate.
L’exercice devrait être simple pour celle qui était jusqu’alors la conseillère "communication" du chef de l’Etat et menteuse assumée. Le Parisien la présente comme une "marcheuse " de la première heure, âgée de "39 ans et demi", plus habituée à l’ombre qu’aux micros et aux projecteurs, mais elle n'est pourtant jamais passée inaperçue: la discrétion ne compte pas au nombre de ses qualités. N'a-t-elle pas choisi le moment de son entrée au gouvernement pour arborer une touffe de cheveux taillée à la mode afro-américaine ? Sans doute un message de revanche sur ses origines sénégalaises et un encouragement adressé à la communauté africaine à s'affirmer en se distinguant de son pays d'accueil. 

Le Parisien s'extasie aussi de sa capacité à répondre "sans hésitation aux questions personnelles posées par des panélistes curieux". "Avec naturel", selon Le Parisien, ou par bêtise, elle avoue travailler beaucoup plus à ce nouveau poste qu'à celui qu'elle occupait à l'Elysée.
Quant au message politique, pas de surprise, sinon à quoi serviraient trois conseillères... Si le "parler vrai" ou sans filtre qu’elle revendique est audible, c’est plus dans la décontraction du langage que sur le fond du discours, ce qu'on appelle la transparence… Elle pratique la langue de bois et, en cela, n'apporte aucun plus à la parole des ministres : les "éléments de langage" que distribue la porte-parole du gouvernement à l'usage de la presse ont-ils besoin d'être diffusés aux "gens", ces "illettrés" méprisables.  Des Gilets jaunes à la fiscalité, de la réforme des retraites à la sortie du "grand" débat, de l’avenir de l’Europe à celui des maternités, la porte-parole a ses fiches. Elles les mélange et comble avec des "euh" et des "eh bien", mais "elle est très pédagogue," assure néanmoins Le Parisien: jugement subjectif et donc un coup de brosse à reluire que le propriétaire du journal, le groupe LVMH, ne peut qu'apprécier. "C’est comme cela que les ministres devraient s’adresser aux Français", estiment plusieurs participants au panel (qu'on ne dénonce évidemment pas), "très réceptifs aux différentes pistes exposées clairement par la ministre sur l’âge de la retraite". "Elle nous prend pour des enfants, des élèves", relèvent en revanche ceux qui, au contraire, sont agacés par les explications laborieuses - pas toujours très rigoureuses - de la sous-ministre sur les dépenses publiques et la dette. 
-N'a-t-elle pas pourtant obtenu un DESS d’économie publique en 2007, qui sait, à la faveur dela politique socialiste de promotion de la diversité. D'autant que Sibeth Ndiaye était militante à l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), de 1999 à 2006, administratrice de La Mutuelle des étudiants (MNEF), de 2003 à 2008, et adhérente au Parti socialiste (PS) de 2002 à 2016. Autant de critères décisifs dans la délivrance d'un diplôme-maison comme un DESS.

Celle qui a entretenu des relations malaisées avec la presse paraît "accessible" et "sympathique" aux yeux des panélistes anonymes: il faut croire Le Parisien sur parole... La ministre, qui devait passer une heure et demie dans les locaux du Parisien, y est restée finalement près de trois heures. Un relent de "grand" débat qui contredit le dicton "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" et en peu de mots. Après tout, si rien ne presse dans son ministère...

Bernard Vautier, pour Le Parisien. Ne craignez-vous pas d’être une cible de par vos fonctions mais aussi votre couleur de peau ?

Sibeth Ndiaye. Quand vous êtes porte-parole, il faut s’attendre à être l’objet de critiques et il faut savoir les supporter. Quant au racisme, je suis vaccinée. Je pense plus à mes enfants, notamment mes deux filles de neuf ans qui commencent à comprendre. Mais la France, c’est aussi un pays où vous pouvez être considérés pour ce que vous êtes. Ce que pense une minorité de gens ne doit pas être généralisé.

Marine Prud’hon. Vous avez trois enfants. Comment trouvez-vous votre équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?

A part avoir le mari le plus merveilleux de la terre, je ne sais pas… Il a accepté de mettre sa carrière entre parenthèses pendant des années. Je suis d’ailleurs favorable à une plus grande reconnaissance du congé parental pour les hommes. Avant d’accepter le porte-parolat, j’ai beaucoup hésité [une hésitation de trois jours]. Je me demandais si je pouvais allier les deux. Mais je me suis aussi dit que je pouvais peut-être servir d’exemple. Comme ma mère, magistrate, l’a été pour moi, ainsi que mes trois grandes sœurs qui ont toutes fait un beau parcours.

Sandra Biondo. Qu’est-ce que ça change de passer de conseillère communication d’Emmanuel Macron à porte-parole du gouvernement ?

C’est un autre point de vue. Le président fixe le cap, la vision. Le Premier ministre et le gouvernement mettent en œuvre cette politique et sont attentifs à ce que les réformes soient bien appliquées. En fait, ce que je découvre, c’est qu’on travaille plus au gouvernement qu’à l’Elysée (rires) Vous mettez vraiment les mains dans le cambouis; vous êtes dans un contact très direct avec les Français. Dans les deux ans qui viennent de s’écouler, c’est peut-être un peu ce qui m’a manqué [alors qu'elle avait une charge de travail plus légère...].

Bernard Vautier. Envisagez-vous une carrière d’élue ? [la question vaut son pesant de cacahuètes]

Non. On m’a déjà proposé d’être élue [la réponse n'est donc pas dans les urnes !], dans un autre parti [PS, qu'on ne nomme plus...], une autre vie. Je ne l’ai jamais souhaité. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui s’engagent mais je ne sais pas si j’en serais capable [au gouvernement, on ne rend pas de comptes aux électeurs]. Le grand changement qu’a apporté en Marche !, c’est de considérer qu’il fallait avoir des gens qui ne soient pas des professionnels de la politique, mais des professionnels en politique. Autrement dit, qu’il fallait avoir de la compétence [sauf politique], de l’envie, mais qu’on ne pouvait pas l’être à vie.


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Bernard Vautier. Je perçois une retraite modeste et j’ai voté pour Emmanuel Macron. Mais je suis déçu. Je me demande ce que vous pourriez nous annoncer à l’issue du grand débat même si, franchement, je n’en attends rien…

Je pense que ce moment a été très utile. Il faut pouvoir entendre ce qui s’est dit et voir comment changer les choses. Mais notre constat de départ, le chômage, les gens empêchés dans leur vie quotidienne, ce constat ne change pas. Il n’y aura pas d’effet de balancier ; ce ne serait pas sérieux. Mais ce que je peux dire avec force, c’est que, après ce débat, rien ne sera comme avant. Les gens [sic] ont besoin d’être beaucoup plus associés aux décisions. Il y a aussi un sentiment d’injustice, en matière fiscale notamment, et il faudra aussi qu’on y réponde. [Trois au Parisien, mais aucune information]

Jean-François Tarlet. Ne faudrait-il pas réduire les dépenses de l’Etat et le nombre de fonctionnaires ?

On dépense trop d’argent public, ce qui génère de la dette. Cette dette, ce sont nos enfants, nos petits-enfants qui auront à l’assumer [des mots pour ne rien dire]. Quant aux fonctionnaires, je veux d’abord leur rendre justice [langue de bois] car ils sont souvent vilipendés alors que ce sont des gens très engagés, qui n’ont pas des salaires mirifiques. Ceci étant dit ["j'dis ça, j'dis rien !"], pour réduire la dépense publique, il faut aussi réduire le nombre de fonctionnaires et c’est pourquoi nous maintenons notre objectif de 120.000 suppressions de postes. Jusqu’à maintenant, on avait beaucoup réduit le nombre de fonctionnaires de terrain. Des sous-préfectures, des services publics locaux, des hôpitaux même ont été fermés et ça n’était pas la bonne méthode. Ma conviction, c’est qu’il faut rééquilibrer, faire en sorte qu’il y ait des fonctionnaires qui soient utiles au plus près des gens[Pour Ndiaye, les dépenses de l'Etat se résument au nombre de fonctionnaires, mais en aucun cas au train de vie de l'exécutif et aux mesures onéreuses mais inefficaces].  

Segayne Koita. Le gouvernement va-t-il reculer l’âge de départ à la retraite ?

Lorsque Emmanuel Macron était en campagne, il a promis de réformer les retraites. L’objectif était de rendre le système plus juste et plus transparent en construisant un régime universel sans modifier l’âge légal de départ à la retraite. Des concertations ont été menées par Jean-Paul Delevoye avec les organisations syndicales depuis un an sur la base de ce mandat qui est inchangé. En parallèle, il y a eu le grand débat qui a fait émerger des questions nouvelles comme la revalorisation des retraites ou la prise en charge de la dépendance. Il y a une génération de baby-boomers qui doit aider à la fois ses aînés en Ehpad mais aussi, du fait de la crise économique, les quadras et les trentenaires… [Ils doivent aussi subvenir à leurs propres besoins] Cette catégorie importante de la population a aussi une crainte : le grand âge et la dépendance [tous ces constats n'apportent rien].  
Comment va-t-on le financer ? Doit-on mettre en place un impôt nouveau alors que nous souhaitons les baisser ou faut-il plutôt travailler plus, par exemple en renonçant à un jour de congé comme avec le lundi de Pentecôte ou en reculant l’âge de départ à la retraite. Tant que le Président ne s’est pas prononcé à l’issue du grand débat, toutes ces options sont sur la table. [des questions sans réponses...]

Alderic Guiard. Comment le gouvernement va-t-il répondre à la dégradation des services publics, notamment en milieu rural ?

Je pense qu’il y a des manières modernes de faire vivre les services publics. On peut favoriser les regroupements ou mettre en place des fonctionnaires plus polyvalents. On peut aussi multiplier des bus pour faire venir les administrations au plus près des citoyens [défaire ce que ses amis socialistes ont fait]. Pour les maternités, on pourrait développer les maisons de naissance. [Comme on a des maisons de vieux. Ndiaye ne dit encore rien que les "gens" ne sachent]

Marine Prud’hon. Allez-vous rétablir la taxe carbone ?

La crise des Gilets jaunes prouve que les Français ne sont pas favorables à une fiscalité qui changerait les habitudes en matière d’écologie. On ne va pas dire, " Vous avez manifesté contre la taxe carbone mais on vous la remet à la fin !" Donc il faut trouver d’autres solutions pour créer un consensus et lutter contre le réchauffement climatique [Quelles sont ces solutions ? Ndiaye n'en a pas la moindre idée]. 

Les lunettes font la pédagogue !
Estelle de Talhouet Roy. Etes-vous prêts à accorder un nouveau délai à Theresa May sur le Brexit ?

Il y a un Conseil européen la semaine prochaine et une décision sera prise à cette occasion. Quand un peuple prend une décision à travers un référendum, mieux vaut la respecter sinon cela affaiblirait la démocratie [cf. 2005 en France]. C’est vrai que le Royaume-Uni vit un moment difficile. Du côté européen, on s’est préparé à toute éventualité, y compris une sortie brutale sans accord. Ce qui n’est pas notre volonté. Pour la France, le Royaume-Uni est, et restera, notre allié [économique]. Mais ce n’est pas à nous d’intégrer les difficultés des autres. [Ndiaye ne fait que répéter les propos de Macron]


Raphaël Cario. Comment allez-vous gérer les relations avec l’Italie de Matteo Salvini [Ligue du Nord plus que jamais souverainiste, populiste et identitaire]?


Avec l’Italie, on a une histoire très ancienne traversée par la Seconde Guerre mondiale et par la volonté de la dépasser grâce à la création de l’Europe. Cette dimension historique, il ne faut jamais l’oublier. L’Italie est un partenaire important [encore du temps perdu à enfoncer des portes ouvertes]. 
Avec le gouvernement italien, on se dit les choses clairement. Cela nous permet de nous mettre d’accord [avec la droite si extrême et vilipendée soit-elle] sur certains dossiers comme les travailleurs détachés ou la pêche électrique. C’est la force de l’Union européenne : on peut avancer sur certains points, même si politiquement on est en désaccord. Nous défendons pour notre part un projet progressiste, pour une Europe souveraine et qui protège, et non un projet de repli sur soi. Mais au final, ce sont les peuples qui décident, chacun dans son pays. Après les élections, on s’organisera en fonction de ce résultat.

BIO EXPRESS


13 décembre 1979. Naissance à Dakar (Sénégal).

1999-2006. Militante à l’Unef.

2002. Adhère au PS.

2008-2011. Chef du service de presse de Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis.

2013-2014. Conseillère presse du cabinet d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.

2014-2016. Conseillère presse du cabinet d’Emmanuel Macron, ministre de l’Economie.

2016. Naturalisée française.

2017-2019. Conseillère presse et communication à l’Elysée.

31 mars 2019. Nommée secrétaire d’Etat et porte-parole du gouvernement.


Trois heures pour ne rien dire !
Le Parisien peut se le permettre : il est subventionné par le contribuable - moins d'un de ces "gens" sur deux - que le groupe LVMH méprise. Ce journal qui fait reluire la sous-ministre avec l'argent public est à notre charge (en plus de nos retraités en EPHAD !) derrière Libération, Le Figaro ou Le Monde...

On retiendra aussi qu'une femme-ministre peut faire vivre à elle seule une famille de cinq personnes.

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