Yes, la meuf Sibeth Ndiaye is porte-parole du gouvernement : ce n'est pas un poisson d'avril !
Macron est trop grave pour nous avoir fait le coup du poisson d’avril...
Retour au "black is beautiful" des années 60... |
et la France a dû se faire une raison : le président n'a pas supporté le changement d'heure. Nous sommes passés à l'heure sénégalaise. On attendait Marlène, on se serait marré. On parlait d’Aurore Bergé, on aurait maté la remarquable courbe de sa cuisse militante qui a bouclé ses fins de mois, dès le 1er, en bouffant à tous les râteliers pour vivre au plus près et comprendre la vie des "gens".
Ils ont moqué Nadine Morano? Eh bien, ils auront Sibeth Ndiaye
Finalement, tant mieux, tant ce choix ressemble à la France de Macron. Mais si elles ont chacune leur franc parler, la franco-sénégalaise - mais, à son apparence, la France profonde ne verra-t-elle pas plutôt dire une sénégalo-française - la parvenue n'a pas l'expertise politique de l'ex-députée, ex-conseiller régionale, ex-ministre et euro-députée de Meurthe-et-Moselle.
En même temps, un président schizophrène qui nous fait son cinéma patriotique au plateau des Glières, et qui, le soir, change de pied en collant porte-parole une Française venue à l'heure des brousses (pour les autochtones, c'est l'heure de la traite des chèvres, autrement dit de l'ami Ricoré) et qui incarne la France coloniale. Les brèles de LaREM se féliciteront d'avoir échappé aux "années 30"...
Sibeth Ndiaye, c'est l'avenir de la France
Sans elle, nous ne serions pas ce que nous sommes. C'est d'autant moins vrai qu'elle n'est Française que depuis trois ans, mais c'est un détail de l'Histoire. Surtout à l'époque où, dans les livres d'Histoire, la bataille de Verdun tombe dans l'anecdote et, avec elle, le sacrifice des Tirailleurs sénégalais du 43e bataillon.
La couleur de sa peau n'y est pour rien, que les imposteurs de l’antiracisme se calment ! Ni sa coupe de cheveux afro-américaine évoquant le "black is beautiful" des années 60, si elle n'est pas non plus un acte politique posé pour rappeler les "Black panthers", mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine d'inspiration marxiste-léniniste et maoïste de la même époque, bientôt incarné par les nationalistes pan-américains du Black Power, notamment avec Stokely Carmichael...
La présence de la binationale au gouvernement, à peine trois ans après sa naturalisation, et sans aucune légitimité par les urnes - comme trop d'autres, même Français de longue date - , signifie soit que les media ne s'étonnent plus de rien, soit qu'ils sont muselés ! Jusqu'ici, elle n'est jamais passée inaperçue, où qu'elle fût, et on a donc hâte de savoir si elle parle autre chose que le langage des signes, car les signaux qu'elle a envoyés ne justifient en rien une telle nomination, dans la mesure où son langage mêle franglais afro-américain et même si les Européennes devaient être l'occasion de sa promotion, à défaut du Conseil constitutionnel, à la tête d'Orange ou d'Airbus.
Déjà à cause de son langage, sachant qu'il est l'expression d'une pensée. Quand on est capable de dire, et pire, d'écire, pour commenter la mort de Simone Veil, "Yes, la meuf est dead", on n’est pas Français.
Sibeth Ndiaye est un pur produit (c'est une expression toute faite) du Parti socialiste.
Elle a milité à l'UNEF de 1999 à 2006, et administratrice de la MNEF, avec les scandales autour de la clique Cambadélis. Le 2 juin 2006, Cambadélis était reconnu "coupable de recel d'abus de confiance" et condamné à six mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende par le tribunal de grande instance de Paris. Cette peine n'était pas assortie d'une période d'inéligibilité... Il avait déjà été poursuivi pour recel d'abus de biens sociaux dans l'affaire Agos (Agos est une société gestionnaire de foyers de travailleurs ...immigrés), car il avait bénéficié d'un emploi fictif entre 1993 et septembre 1995 lui ayant rapporté plus de 442.000 francs (environ 67.382 euros: la valeur d'une seule des montres de luxe de collection de son camarade Julien Dray).
Mais tout est possible au PS, puisque le trotskiste est devenu premier secrétaire (avant d'être sèchement battu aux législatives) et la militante immigrée - née à Dakar en 1979 - n'a pas été troublée ! Bien évidemment, cette quadra sera bouleversée par la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, et se précipitera pour adhérer au PS, ce qui, en outre, peut aider à réussir une brillante carrière. Le moins qu’on puisse dire est qu’elle vient de la haute société.
Elle est rapidement dans les réseaux DSK, comme la crème de la macronie, mais par bonheur, le préféré des sondeurs de 2012 ne l’a pas confondue avec une femme de ménage de grand hôtel new-yorkais… Elle y rencontre alors Ismaël Emelien, qui deviendra le cerveau de Macron, Stanislas Guérini, ce sympathique jeune homme qui veut remettre en cause l’héritage au nom de l’égalité, et Benjamin Griveaux, l’inoubliable porte-parole du gouvernement, auquel elle va succéder. Toute la clique qui structurera l’officine Terra Nova.
Elle grimpe… dans l’appareil du PS, puisque, sans que sa couleur de peau n'entre en ligne de compte, Martine Aubry la nomme secrétaire nationale du PS chargée de la petite enfance en 2009. Alors qu’elle n’est pas encore française, ce qui, à l’époque, en défrise quelques-uns au PS. Elle n’est française que depuis 2016, et moins de trois ans plus tard, elle rentre dans un gouvernement !
Elle soutient Martine Aubry lors des primaires de la gauche pour l’élection présidentielle de 2012. C'est dire qu'elle est clairement marquée à gauche, proche des frondeurs à Hollande.
Sylvain Fort, le mélomane, et Sibeth Ndiaye, la poissonnière |
Et puis elle émerge, en 2014, année où elle rencontre Emmanuel Macron, entrant rapidement dans le premier cercle du futur président : il est aussi isolé que détesté depuis son passage par l'Elysée. Et, dans l’équipe du nouveau président, elle devient sans peine chargée des relations avec la presse : la concurrence est inexistante. Pensez donc: le très surfait Bruno Roger-Petit, surnommé l'"opportuniste odieux", est arrogant à souhait, mais ne vaut que par sa méchanceté imbécile et prétentieuse. Elle attire rapidement l'attention, certes par sa dégaine, mais aussi par ses nombreux coups de téléphone où elle prétend recadrer les journalistes qui parleraient mal de son maître. Avec lui, elle ne partage pas les envolées délirantes, seulement le langage fleuri qui est le sien lorsqu'il décompresse.
Et, malgré (ou peut-être) son inoubliable "Yes, la meuf est dead", la voilà donc porte-parole du gouvernement.
Sans doute parce que le travestissement de la vérité ne lui pose aucun problème moral personnel. Quant à la déontologie politique, elle regarde le citoyen. Or, la nouvelle porte-parole du gouvernement a vraiment déclaré à l’Express: "J’assume de mentir pour protéger le président de la République." On le savait, les macroniens, à commencer leur chef de file, assument n'importe quoi. Ou ça ne veut rien dire ou les mots ont un sens. Et cette phrase a été rapportée par l’hebdomadaire L'Express qui n'est pas malveillant.
Dans une enquête consacrée à la communication "verrouillée" de l’Elysée, en juillet 2017, la journaliste d'investigation, auteure de l’article, Stéphanie Marteau, assume son témoignage: lors de l'annonce du déplacement de la salle de presse historique située au rez-de-chaussée de l’Elysée, elle rapporte le peu d’informations que Sibeth Ndiaye apportait alors aux media sur le sujet : "Difficile d’avoir plus de détails: sur cette question, comme sur d’autres relatives aux relations avec la presse, nous nous sommes fait recevoir avec une volée de bois vert par Sibeth Ndiaye. De toute façon, nous a-t-elle affirmé à un moment, "j’assume parfaitement de mentir pour protéger le président"», rapporte Stéphanie Marteau qui a travaillé à Marianne, aux Inrockuptibles et à Grazia. Assumer des mensonges est en soi révélateur, mais mentir pour protéger, c'est la démonstration que le patron a quelque chose à se reprocher et à cacher. Est-ce le rôle d'un porte-parole ? Le quinquennat de Macron ne sera pas transparent comme annoncé.
Pour succéder au directeur de la communication de l'Elysée, Sylvain Fort, démissionnaire, il y avait deux candidates : Sibeth Ndiaye ou Mayada Boulos, ex-conseillère en communication de l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine et actuellement communicante chez Havas |
On espère simplement que cette mère de trois enfants ne sera ni une Taubira bis, ni un clone de Schiappa : pas plus qu'on a mérité le macron, qu'il soit grave ou aigu (diacritique emprunté à plusieurs alphabets exogènes, accent qui encombre désormais nos majuscules), on ne comprendrait qu'elle baragouine du franglais afro-américain à la satisfaction du fantôme du Palais Royal, un juppéiste du nom de Franck Riester qui végète au ministère de la Culture, comme son mentor au Conseil constitutionnel…
Sujet d'inquiétude : Giscard va devoir s'accrocher grave à son siège à l'Académie française, car Sibeth pourrait bien le convoiter. Il a succédé à Léopold Sédar Senghor... On l'imagine bien tweetant : "Yes, le keum, il est dead !" Et si elle balance du "bullshit" (des conneries"), ce sera du langage commun avec Edouard Philippe...
Dans le domaine du pire, Macron assumerait qu'elle finisse comme Benalla ou Belattar !
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