Mardi, Mediapart a accusé le ministre socialiste du Budget, Jérôme Cahuzac, d’avoir détenu un compte non déclaré en Suisse, jusqu’en 2010. L’intéressé nie avec force cette révélation.
Or, les soutiens au ministre viennent davantage de l’UMP que du PS
Le parti de droite a gardé en mémoire que le site d'informations avait eu à souffrir en son temps de ses allégations dans l’affaire Bettencourt. L'un de ses sympathisant n'est autre qu'Eric Woerth.#Cahuzac affirme avoir reçu des SMS de soutien de nombreux élus UMP. Et notamment d'un certain Eric Woerth. #Off #Mediapart
Mardi matin lors de son point-presse Jean-François Copé s'est exprimé. "J’ai pour Jérôme Cahuzac une estime personnelle, je tiens à la dire ici", a répondu le président de l’UMP. "Dans cet ensemble gouvernemental tellement amateur et chaotique, il est un des rares ministres dont on peut dire de manière unanime qu’il connaît vraiment bien les sujets dont il parle", a-t-il expliqué. "Je n’ai pas d’autres commentaires à faire, je n’ai pas d’informations particulière. Il y a un principe en France, qui s’appelle la présomption d’innocence. Je crois qu’il s’applique à tout le monde".
Mediapart se fait brocarder sur Twitter
Cahuzac peut compter ses amis au PSLe président de la République, qui n'avait pas besoin d'une affaire de plus, a fait savoir sa "solidarité" envers le ministre délégué au Budget."Pour ce qui est du gouvernement, du Premier ministre et du président de la République, chacun a affiché sa solidarité à Jérôme Cahuzac qui traverse un épisode particulièrement désagréable", a sobrement déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
"Je connais Jérôme comme ma poche et je sais qu'il n'a jamais eu de maison ni à la Baule ni à Marrakech, ni de compte en Suisse. C'est un ami personnel. Je lui ai posé la question devant des témoins. Il m'a regardé droit dans les yeux et il m'a dit qu'il n'en avait pas donc je n'ai pas de raison de penser que c'est le cas . Je ne vois pas pourquoi il me mentirait à moi", a affirmé Jean Glavany, ajoutant : "c'est l’un des personnages les plus en vue du gouvernement, qui réussit le mieux. Tout ça n'est pas neutre".
"Je connais Jérôme comme ma poche et je sais qu'il n'a jamais eu de maison ni à la Baule ni à Marrakech, ni de compte en Suisse. C'est un ami personnel. Je lui ai posé la question devant des témoins. Il m'a regardé droit dans les yeux et il m'a dit qu'il n'en avait pas donc je n'ai pas de raison de penser que c'est le cas . Je ne vois pas pourquoi il me mentirait à moi", a affirmé Jean Glavany, ajoutant : "c'est l’un des personnages les plus en vue du gouvernement, qui réussit le mieux. Tout ça n'est pas neutre".
En revanche, Aurélie Filippetti ne s'est pas sentie liée par une quelconque solidarité gouvernementale...
Mais les socialistes pencheraient plutôt du côté trotskiste.
Si le président de l’UMP n’a pas directement ciblé Mediapart, sur Twitter, les élus de l’UMP ont ironisé sur la vertu trotskiste.
Lionnel Luca relève ainsi qu’il "n’appartient pas à J. Cahuzac de se justifier mais à Mediapart de donner les preuves de ses accusations".
Guillaume Peltier va lui un peu plus loin. "Soutien @J_Cahuzac dont on bafoue la présomption d'innocence. Stop à la tyrannie de la rumeur et de la calomnie de #Mediapart !"
Guillaume Larrivé, député UMP de l’Yonne, est celui qui critique le plus fortement Mediapart. "Je déteste ce climat de "chasse a l'homme", lancé par un site internet trotskiste, contre j_cahuzac La politique n'est pas un caniveau", a tweeté le jeune député de l’Yonne.
Benoît Apparu évoque une "chasse aux sorcières". L’ancien ministre du Logement a résumé l’état d’esprit de l’UMP sur Europe 1. "Mais il y a un moment où la chasse aux sorcières permanents, sans preuves, contre les hommes politiques, ça suffit", s’est exclamé Benoist Apparu. "Ce n’est pas parce qu’on a les allégations d’une personne, retraitée, publiées par un site Internet, que ça devint la vérité, qu’il faut en faire à chaque fois une affaire d’Etat". Le député de la Marne a salué "un ministre honnête, intègre, au-dessus de tout soupçon. J’espère qu’il va continuer son boulot. Point !"
Jérôme Cahuzac a fermement démenti ces accusations de fraude fiscale, jugeant "délirantes" les informations du site en ligne.
Bien que la révélation d'évasion fiscale présumée provienne de Mediapart, site trotskiste d'Edwy Plenel, ce sont les blogueurs que Cahuzac menace de poursuites, tandis que, dans son sillage, celui qui vilipendait les blogueurs de droite lorsque la gauche était dans l'opposition, n'a pas varié et continue de les stigmatiser lorsque ses préférés sont aux manettes, histoire de détourner l'attention :
VOIR et ENTENDRE le salissant Guy Birenbaum manier la brosse à reluire sur Europe 1:
Comment, avec cette capacité limitée à raisonner sainement, sans entrave idéologique, sans intolérance partisane, comment Birenbaum, journaliste militant qui partage l'avoine socialiste avec Bruno Roger-Petit ou Vincent Girel, pourrait-il comprendre que d'autres que lui soient vertueux et prennent le parti de la victime des rumeurs incontrôlées ?
Laurent Wauquiez a demandé "des preuves" de toute urgence
Mercredi, l'ex-ministre UMP insiste pour que l'actuel ministre du Budget ne se satisfass pas de médiatiser son indignation et dissipe le soupçon de compte en Suisse que Mediapart maintient, malgré ses démentis.
Sur i>TELE, L. Wauquiez a souligé qu' "il y a quelques mois, toute information qui venait de Mediapart était considérée comme vérité établie par les socialistes et les amis de M. Cahuzac".
"On attend que très rapidement, on ne soit pas uniquement dans les démentis mais qu'il apporte des preuves qui permettent de dissiper les doutes: quelle profession exerçait-il, où le faisait-il, quels étaient ses revenus...", a insisté le député de Haute-Loire.
"Il faut qu'il dissipe vite les choses parce que d'un ministre du Budget - et a fortiori un ministre du Budget comme lui, qui répète à longueur de temps qu'il faut mettre à contribution les plus riches - on ne peut pas avoir le soupçon qu'il s'est soustrait à la loi fiscale et aux impôts de solidarité".
"Il est urgent qu'il mette des faits sur la table", a insisté le député-maire du Puy-en-Velay.
Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que si ces informations étaient avérées, ce serait "très destructeur pour le gouvernement", mais que c'était à l'accusateur - donc Mediapart - d'apporter des preuves.
Pour NKM, "évidemment s'il était avéré qu'un donneur de leçons fut lui-même un délinquant ce serait très grave, ce serait très destructeur pour le gouvernement de François Hollande, très destructeur pour la politique". "Mais aujourd'hui, on n'est pas dans cette situation-là, c'est à celui qui accuse d'apporter les preuves", a réagi sur Radio Classique et Public Sénat l'ancienne ministre de l'Ecologie.
Voilà un "choc de solidarité" comme la péronnelle Duflot ne pouvait en soupçonner...
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