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jeudi 27 décembre 2012

Made in France: Jemini, nouvel accroc dans le tissu industriel

Montebourg, le Redresseur productif ne convainc pas

Tous les enfants connaissent bien ses peluches; mais Jemini, sans le savoir 

Le "président des bisous",
trop mou pour sauver 
Bob l'Eponge

"Hello Kitty", "Maya l'Abeille", "Marsupilami" ou encore "Winnie l'ourson", vendues dans le monde entier, c'est cette société française. 
Installée à Ecommoy, près du Mans (Sarthe) depuis vingt-six ans, Jemini a déposé une déclaration de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. 
Ce dépôt de bilan, effectué le 20 décembre, est un coup dur pour les 60 salariés du site du Pays de la Loire, qui devraient être fixés sur leur sort le 8 janvier, date de l'ouverture du règlement judiciaire. 

Moins 34% de chiffre d'affaires

 
Cela fait plusieurs mois que l'ancien roi du jouet pour enfants s'inquiète pour son avenir. En octobre, le groupe annonçait la démission de son PDG Patrick Abessira (bientôt traité de "patron-voyou") et un sévère ralentissement de son activité du premier semestre 2012, "impactée par le contexte économique de plus en plus difficile sur ses marchés, en France et en Europe" et par "la crise qui n'épargne plus le secteur des produits pour enfants". "En France, le segment peluches s'est replié de 24 % au premier semestre 2012 et le segment figurines de 27 %", justifiait le groupe.

Son chiffre d'affaires a subi une baisse de 34% au premier semestre 2012 par rapport au premier semestre 2011, contre 33,6 millions d'euros en 2011. La chute était telle que sa cotation en Bourse avait été suspendue, un an seulement après son entrée.

Made in China

Depuis que Valoche colle Hollande,
la Panthère rose 
ne se vend plus
en ventouse
Tous ses produits sont confectionnés en Chine. Jusqu'ici,  pour résister, Jemini comptait en effet sur son modèle "fabless" (sans usine).  
Ecommoy est son unique site français, chargé de la conception des modèles et du marketting. C'est là que sont dessinés les peluches, les figurines et autres accessoires à l'effigie des "Schtroumpf" ou de la "Panthère rose". C'est là aussi que sont signées toutes les licences permettant à Jemini d'exploiter des personnages créés par l'Américain Disney, le Japonais Sanrio et autres créateurs de héros pour enfants.

Le monde de "Dora l'exploratrice" et des "Barbapapa" s'écroulera-t-il pour autant ? 
Selon Radio France Bleu Maine, plusieurs concurrents seraient déjà prêts à racheter les licences de Jemini

Mais que feront-ils du personnel ?
A Florange, la "gauche sociale" leur a fait le coup du repreneur Severstal, un sidérurgiste russe, et à La Provence, le repreneur belge Rossel, alors les salariés vont-ils croire cette fois en Spiderman ?

Largué par Pulvar en plein Vendée-Globe par  gros temps de crise et de politique d'austérité, Montebourg a préféré adopter la marinière gay d'Armor-Lux plutôt que Maya l'Abeille, amie des petits enfants.

Un nouveau test de redressement pour le dur-mou Montebourg.


Mais le Spiderman français
roule en Twizy, la p'tite voiture électrique...

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