SUD et pourquoi pas le CNDTS ?
Le Front national (FN) a annoncé ce matin la création d'un "Cercle national de défense des travailleurs syndiqués" (CNDTS), un syndicat qui ne fait pas mystère de son appartenance.

"Face aux discriminations politiques qui sévissent au sein de certaines organisations syndicales françaises et face aux exclusions dont sont victimes des militants du FN, nous avons décidé de créer une association de défense des intérêts sociaux, moraux et juridiques de ceux-ci, justifie Louis Aliot, le vice-président du parti présidé par Marine Le Pen.
Ce Cercle National de Défense des Travailleurs Syndiqués, qui n'est pas un syndicat, leur permettra de se regrouper, indépendamment de leur appartenance syndicale, pour assurer une défense et une riposte aux intolérables atteintes aux principes démocratiques dont se rendent coupables les grandes centrales syndicales."Il faut dire que le ton est monté depuis quelques jours entre le FN et les grands syndicats, CGT et FO en tête qui ont chacun pris des sanctions à l'encontre de militants qui se présentaient aux cantonales sous la bannière frontiste.

Une lettre que Marine Le Pen a qualifiée de "haineuse et paranoïaque", allant même jusqu'à juger le leader cégétiste complètement "coupé de sa base".
Sans risque de poursuite en justice, le politiquement correct autorise en effet à dire et penser qu'un militant d'extrême-gauche est moins détestable que son homologue d'extrême-droite. Le patron de la CGT, qui a énormément durci son discours au fil des semaines de conflits internes, cherche à faire passer un certain nombre de "valeurs" dans sa centrale et il utilise tous les prétextes pour la remettre sur les bons rails.
Le président de la CFTC a un sens démocratique plus authentique.
"On ne peut pas interdire à nos militants d'être adhérents au FN, a admis pour sa part Jacques Voisin. Ils ne doivent juste pas utiliser leur mandat syndical à des fins politiques." Le patron de la centrale chrétienne ne constate pas d'entrisme frontiste actuellement dans son syndicat. "Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas", nuance-t-il dans la foulée. Il a pourtant lui aussi envoyé cette semaine une lettre à l'ensemble de ses cadres pour les appeler à la vigilance. "Bernard Thibault a eu raison de rappeler que les valeurs de la CGT ne sont pas compatibles avec les idées du FN", considère-t-il.
A la CFDT, on ne connaît pas non plus de paranoïa
Le "M. Retraites" et responsable de la politique organisationnelle, Jean-Louis Malys, ne croit pas à une stratégie d'entrisme organisé.
"Les gens ne sont plus complexés de dire qu'ils votent FN, m'a-t-il indiqué. Personne, pas même la CFDT, n'est à l'abri. On doit s'interroger sur notre capacité à combattre ces idées.
Il établit un lien étrange et révélateur
"C'est une connerie et un mythe de croire que les ouvriers ne sont pas racistes.
Tout le monde, selon lui, peut avoir des réflexes de xénophobie et de racisme. Il ne remet pourtant pas en cause son idéologie qui occulte toute référence historique aux persécutions antisémites, aussi bien tsariste que bolchévique, comme au nazisme notoire du grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini. En revanche, il souligne que les partis fascistes d' Italie et d'Allemagne se sont toujours revendiqués l'émanation du peuple et la coloration sociale du FN n'est donc pas une première dans l'histoire. Mais, que dire alors de la Révolte de Kronstadt, un soulèvement armé de marins en mars 1921 réprimée par l'armée rouge dirigée par Trotski (10000 morts lors de l'assaut, 2168 marins rebelles exécutés, 1955 condamnés au travail obligatoire et 1272 libérés. Et que penser du totalitarisme et des massacres perpétrés par Staline ?
"C'est une connerie et un mythe de croire que les ouvriers ne sont pas racistes.


lève bien un bras tendu
en passant en revue des bosniaques
d'une unité de Waffen SS (1943) ?
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