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lundi 21 mars 2011

Cantonales: recomposition de la gauche unie, sans Mélenchon et Besansenot

Sans le NPA et le Parti de gauche, est-ce encore l'unité de la gauche ?




Les temps ont changé, mais ils parlent toujours d'union. Et pourtant...



En refusant de s'asseoir au côté de Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon ne célèbre plus l'unité de la gauche alors que son allié PCF au sein du Front de gauche (FG) s'affiche avec la Ch'tite Brochen-AUBRY. Depuis sa percée au premier tour des cantonales (9-10%), le PCF espére à nouveau le respect du PS et quelques morceaux de la galette dans les négociations avec le PS pour 2012.
En revanche, bien qu'à la barre du Front de Gauche avec le PCF, à la différence de Pierre Laurent, le coprésident du Parti de gauche a refusé dimanche soir d'embarquer sur la péniche pour ce qu'il a qualifié de "soirée privée" entre Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PCF).

Au PS, Harlem Désir a invité lundi l'eurodéputé grognon à "ramer dans le même sens que tout le monde" et souhaité qu'il "ne fasse pas la course en solitaire", car "on a besoin de tout le monde pour rassembler la gauche", a-t-il insisté.
Le PS ne se sent pas en situation de force et multiplie les exhortations, au conditionnel sans illusions ni conviction. "Nous lui disons à nouveau qu'il serait le bienvenu pour discuter de ce rassemblement", a aussi assuré Benoît Hamon.
"Jean-Luc, on le connaît très bien et ses objectifs sont ailleurs", a glissé le porte-parole du PS, allusion aux ambitions de l'ancien socialiste qui brigue l'investiture du FG pour la présidentielle.

Un nouveau front de gauche
Au Parti de gauche, Eric Coquerel, bras-gauche de Mélenchon, souligne que son patron n'a pas intérêt à "faire une photo marketing politique autour de Martine Aubry, alors qu'on n'avait pas tous les résultats" et que, malgré l'union affichée de la gauche pour la galerie, Europe Ecologie-Les Verts a bien prévenu qu'il ne se désisterait pas automatiquement pour le candidat de gauche arrivé en tête !
"Le problème vient de la volonté du PS de choisir les gens qu'ils invitent ou pas", comme le NPA, poursuit-il, reprenant les propos de Mélenchon qui a expliqué n'avoir pas rejoint les dirigeants de gauche dans la mesure où le parti d'Olivier Besancenot, "notre allié dans 18 départements, a été tenu à l'écart".

Le PCF se démarque du Parti de gauche de Mélenchon
Patrice Bessac continue en effet de justifier "l'union de la gauche" mise en scène dimanche soir face à la droite et l'extrême droite. Pour le porte-parole communiste, cette posture du coprésident du PG importe peu: l'important "c'est la reconquête du Front de gauche et du PCF. On est la deuxième force politique de gauche en nombre d'élus" et "le PS ne comprend que le rapport de forces".
Mais selon un autre responsable communiste, nostalgique de l'union de la gaucge, "Mélenchon s'est sorti du jeu bêtement", car "le vieux problème de la gauche française c'est l'union et il n'y a pas de majorité à gauche dans ce pays sans le PS".

Mélenchon tente de se rallier le NPA

Depuis sa création, le PG multiplie les appels du pied mais le NPA le repousse, tant il se méfie de toute idée d'alliance avec le PS. Déjà aux régionales de mars 2010, J.-Luc Mélenchon avait boudé le trio Aubry-Duflot-Buffet dans l'entre deux tours pour se rendre en Limousin où la liste Terre de gauche FG-NPA, une exception, avait atteint le deuxième tour (20%).

Dans un communiqué commun, le Front de gauche dont les leaders devaient s'afficher ensemble lundi après-midi sur leur propre "photo marketing", a d'ailleurs appelé dimanche "toutes les forces de gauche, sans exclusive, à se rassembler derrière les candidats de gauche arrivés en tête au premier tour pour battre la droite et l'extrême droite".

Les amis de Mélenchon ne sont pas les amis du PS

20 mars 2011: Mélenchon a disparu de la photo
Le leader du PCF, Pierre Laurent, a pris sa place aux côtés de Martine Aubry et de Cécile Duflot...


Le PCF n'apprécie pas davantage l'attrait du PG pour le NPA

Les communistes commencent donc à manifester leur humeur
Après sa sortie sur l'abandon du nucléaire, "Mélenchon les accumule", mais "il va falloir que la campagne présidentielle soit collective autant que faire se peut avec l'animal", car "elle se joue dans l'optique des législatives", prévient un cadre, alors que le PCF devrait pourtant officialiser en avril son soutien à Jean-Luc Mélenchon pour 2012. Le NPA a donc bien quelques raisons de se méfier de Mélenchon.
D'autant qu'en échange, "c'est le PCF qui aura la main sur la plupart des candidats" à l'Assemblée nationale, poursuit-il, relevant que "tous ceux qui avaient dit 'Mélenchon va tondre le PCF' sont obligés de reconnaître que ça ne va pas être le cas". Peut-être pas.
L'union de la gauche, c'est vraiment ce qu'on peut rêver de mieux, mais les mots ont-ils encore un sens ?

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