"Montebourg ferait mieux de faire campagne", selon François Lamy
Le Point.fr : Le rapport d'Arnaud Montebourg qui évoque "un système de pression féodal fondé sur l'intimidation et la peur" dans les Bouches-du-Rhône est accablant...
François Lamy : Ce rapport a été fait sur la base d'un voyage d'une journée, au mois de juin. Il a ensuite soi-disant été envoyé au Parti socialiste en décembre, mais nous n'en avons pas trace. Nous l'avons finalement reçu la semaine dernière pour constater qu'il n'y a dans ce rapport aucun fait réel ou avéré, aucune preuve, aucun élément précis, aucun document annexe. Il s'agit de déclarations péremptoires, nous sommes là dans le déclamatoire.
Arnaud Montebourg n'évoque pas que les finances du PS, mais aussi "de graves dérives dans l'usage de l'argent public"...
Lorsqu'on est responsable, on s'en tient aux faits. Jean-Noël Guérini n'a même pas été entendu dans l'enquête sur les marchés publics de l'agglomération marseillaise. C'est à la justice de faire son travail.
Arnaud Montebourg relève que Jean-Noël Guérini cumule la présidence du Conseil général et le poste de premier secrétaire fédéral des Bouches-du-Rhône [il se fait d'ailleurs appeler 'président'], contrairement à ce que permettent les statuts du PS...
C'est vrai, et nos statuts mériteraient d'être améliorés. Jean-Noël Guérini a été élu premier secrétaire fédéral en septembre 2010, suite à la démission d'Eugène Caselli, dont la situation n'était d'ailleurs pas meilleure, puisqu'il cumulait le poste de premier secrétaire fédéral avec celui de président de la communauté urbaine de Marseille. Il n'y avait pas de candidat face à Jean-Noël Guérini, pas de rivalités de pouvoir. Il faisait l'unanimité. Entre deux congrès du PS, le prochain aura lieu après la présidentielle, nous avons estimé qu'il s'agissait d'une situation transitoire acceptable [sic !] dans cette fédération populaire, qui compte dans la vie du parti.
Le PS n'a donc pas l'intention de mettre sous tutelle cette fédération ?
Lorsque nous mettons une fédération sous tutelle, comme ce fut le cas dans l'Hérault après les élections régionales, c'est parce que nous constatons des dysfonctionnements. Cela n'est pas le cas dans les Bouches-du-Rhône. Les comptes de la fédération ont été expertisés, comme pour toutes nos fédérations, il n'y a aucun problème. Preuve qu'il ne roule pas sur l'or à Marseille, c'est le national qui finance actuellement le coût des travaux de rénovation et de sécurité.
Pourquoi alors Arnaud Montebourg aurait-il écrit un tel rapport ?
Je ne comprends pas pourquoi un dirigeant socialiste met en cause une grande fédération du PS sans élément factuel réel, sans étayer de preuves ou de documents. Nous ne sommes pas dans une logique de coups. Nous sommes engagés dans une bataille contre la droite pour les cantonales, et dans la préparation des primaires... Dans la vraie vie du PS. Il est irresponsable de faire de la mousse autour de rien dans une telle période. Arnaud Montebourg ferait mieux de faire campagne pour les cantonales, sur le terrain, aux côtés des candidats.
La méthode Montebourg, c'est accuser sur la foi une revue de presse !...
Est-ce suffisant pour qu'un vertueux se casse ?
Le Point.fr : Le rapport d'Arnaud Montebourg qui évoque "un système de pression féodal fondé sur l'intimidation et la peur" dans les Bouches-du-Rhône est accablant...
François Lamy : Ce rapport a été fait sur la base d'un voyage d'une journée, au mois de juin. Il a ensuite soi-disant été envoyé au Parti socialiste en décembre, mais nous n'en avons pas trace. Nous l'avons finalement reçu la semaine dernière pour constater qu'il n'y a dans ce rapport aucun fait réel ou avéré, aucune preuve, aucun élément précis, aucun document annexe. Il s'agit de déclarations péremptoires, nous sommes là dans le déclamatoire.
Arnaud Montebourg n'évoque pas que les finances du PS, mais aussi "de graves dérives dans l'usage de l'argent public"...
Lorsqu'on est responsable, on s'en tient aux faits. Jean-Noël Guérini n'a même pas été entendu dans l'enquête sur les marchés publics de l'agglomération marseillaise. C'est à la justice de faire son travail.
Arnaud Montebourg relève que Jean-Noël Guérini cumule la présidence du Conseil général et le poste de premier secrétaire fédéral des Bouches-du-Rhône [il se fait d'ailleurs appeler 'président'], contrairement à ce que permettent les statuts du PS...
C'est vrai, et nos statuts mériteraient d'être améliorés. Jean-Noël Guérini a été élu premier secrétaire fédéral en septembre 2010, suite à la démission d'Eugène Caselli, dont la situation n'était d'ailleurs pas meilleure, puisqu'il cumulait le poste de premier secrétaire fédéral avec celui de président de la communauté urbaine de Marseille. Il n'y avait pas de candidat face à Jean-Noël Guérini, pas de rivalités de pouvoir. Il faisait l'unanimité. Entre deux congrès du PS, le prochain aura lieu après la présidentielle, nous avons estimé qu'il s'agissait d'une situation transitoire acceptable [sic !] dans cette fédération populaire, qui compte dans la vie du parti.
Le PS n'a donc pas l'intention de mettre sous tutelle cette fédération ?
Lorsque nous mettons une fédération sous tutelle, comme ce fut le cas dans l'Hérault après les élections régionales, c'est parce que nous constatons des dysfonctionnements. Cela n'est pas le cas dans les Bouches-du-Rhône. Les comptes de la fédération ont été expertisés, comme pour toutes nos fédérations, il n'y a aucun problème. Preuve qu'il ne roule pas sur l'or à Marseille, c'est le national qui finance actuellement le coût des travaux de rénovation et de sécurité.
Pourquoi alors Arnaud Montebourg aurait-il écrit un tel rapport ?
Je ne comprends pas pourquoi un dirigeant socialiste met en cause une grande fédération du PS sans élément factuel réel, sans étayer de preuves ou de documents. Nous ne sommes pas dans une logique de coups. Nous sommes engagés dans une bataille contre la droite pour les cantonales, et dans la préparation des primaires... Dans la vraie vie du PS. Il est irresponsable de faire de la mousse autour de rien dans une telle période. Arnaud Montebourg ferait mieux de faire campagne pour les cantonales, sur le terrain, aux côtés des candidats.
La méthode Montebourg, c'est accuser sur la foi une revue de presse !...
Est-ce suffisant pour qu'un vertueux se casse ?
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